Premiers de la conférence Ouest la saison dernière, les Rockets ne connaissent pas le même succès en ce début de saison. De nombreuses absences pour blessures, une bagarre synonyme de suspension, des départs importants à l’intersaison… Quels sont les facteurs de cette mauvaise entame ?
Une lourde défaite face aux Pelicans pour leur premier match de la saison, une victoire entachée d’un lourd fait de jeu chez les Lakers, puis trois défaites consécutives, et voilà les Rockets au plus mal en ce début de saison. Avant-derniers de la conférence Ouest, les coéquipiers de James Harden cherchent encore les automatismes et la réussite qui les avaient emmené au sommet du classement il y a seulement quelques mois.
Et bien que Houston n’ait disputé que cinq rencontres à l’heure qu’il est, les fans s’inquiètent du jeu proposé par leur équipe, bien loin des hauts standards affichés tout au long de la saison dernière. Les statistiques appuient cette inquiétude, et démontrent les difficultés éprouvées par Clutch City des deux côtés du terrain.
Le defensive rating de l’équipe de Mike d’Antoni s’est en effet grandement détérioré, passant de 105,6 la saison dernière à 114,7 aujourd’hui, soit une chute de la 7e à la 27e place. L’attaque, qui portait les Rockets et assommait leur adversaires, ne se porte pas bien mieux, avec une 19e place au classement de l’offensive rating. Certaines explications peuvent cependant être proposées pour justifier cette dégradation.
La première réside sans doute dans la gestion de l’effectif durant l’intersaison. Les Rockets ont notamment perdu Trevor Ariza et Luc Mbah a Moute durant la free agency, eux qui combinaient 3800 minutes disputées lors du dernier exercice. Leur profil d’ailiers 3&D n’a pas été remplacé par la suite, et manque cruellement en ce début de saison aussi bien en attaque qu’en défense. Les arrivées de James Ennis, Michael Carter-Williams et surtout Carmelo Anthony ne répondent pour l’instant pas aux carences engendrées par le départ des deux vétérans. Ennis s’est rapidement blessé au niveau de l’ischio-jambier, pendant que Melo et MCW cherchent encore leur place et leur efficacité dans la rotation.
La liste des blessés ne cesse également de s’agrandir. Nene, Marquese Chriss, Brandon Knight durant la présaison, James Ennis, Zhou Qi et dernièrement James Harden… La rotation de Mike d’Antoni souffre de ces nombreuses absences. Le coach n’a ainsi pu utiliser que neuf joueurs lors du dernier match face aux Clippers, avec parmi eux les rookies Isaiah Hartenstein et Gary Clark. Ajoutez à cela la suspension de Chris Paul durant les deux matchs précédant cette rencontre, et l’on comprend mieux les déboires rencontrés par les Texans.
Une dernière explication réside dans la méforme d’Eric Gordon. Bien qu’il n’ait jamais été considéré comme une véritable star de l’effectif des Rockets, l’ancien 6e homme de l’année avait pour rôle d’amener toute son expérience et son adresse de loin depuis le banc. Cette dernière est malheureusement en berne pour lui cette saison, avec un triste 23% derrière l’arc. Sans sa contribution, l’attaque de la second unit et de l’équipe toute entière s’en voit logiquement affaiblie.
Pas de quoi tirer la sonnette d’alarme donc à Houston si tôt dans le calendrier, et au vu de tous ces facteurs défavorables. Un jugement plus objectif pourra certainement être rendu d’ici un mois, alors que les Rockets auront vu le retour de la plupart de leurs blessés.
A lire également : Carmelo Anthony, la série folle qui a pris fin