Le 26 octobre 1984, la NBA changeait à tout jamais. La raison ? Michael Jordan disputait son premier match dans la ligue. Flashback plus de trois décennies en arrière, lors de ce match si particulier entre Chicago Bulls et Washington Bullets.
La foule entière du Chicago Stadium ne s’est y est pas trompée. Avant même d’avoir joué la moindre minute pour les Bulls, Michael Jordan a reçu une standing ovation lors de la présentation des équipes.
Il faut dire que MJ bénéficiait d’une solide hype après avoir marqué le game-winner pour Duke lors de la finale NCAA du printemps précédent, sans parler de la médaille d’or glanée pour Team USA durant l’été.
Pas suffisant, cependant, pour être le choix numéro 1 de la draft : les Rockets avaient préféré sélectionner Hakeem Olajuwon, tandis que les Blazers, probablement ivres, jetaient leur dévolu sur Sam Bowie avec le deuxième choix. Chicago avait donc récupéré le phénomène avec le 3ème pick. Un miracle.
Mais ne croyez pas pour autant que le tapis rouge est déroulé à Michael Jordan. Avant son arrivée, les deux scoreurs majeurs des Bulls s’appellent Orlando Woolridge et Quentin Dailey, et aucun d’entre eux n’est très chaud pour partager le cuir avec le numéro 23.
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Ajoutez à ça le traitement spécial des Bullets qui choisissent souvent la prise à deux, et vous obtenez un premier match en pro qui peut vite tourner au cauchemar.
Pas de panique : celui qu’on appellera bientôt Sa Majesté manque son premier tir, mais réussit une démonstration par ailleurs. La diversité de son jeu étonne – il défend dur, délivre de passes et maitrise déjà son célèbre fadeaway. Jordan termine la partie avec 16 points, 7 passes, 6 rebonds et 4 contres.
La saison rookie du GOAT est lancée. Quelques semaines plus tard, il mettra 33 points dans la valise des Knicks pour sa première visite au Madison Square Garden. Jordan finira cette première campagne à 28.2 points, 6.5 rebonds et 5.9 passes de moyenne. Le mythe est en marche.