La draft est l’occasion pour les franchises de dénicher les stars de demain. Qu’il s’agisse d’une lottery team récupérant une star universitaire ou d’une équipe draftant un futur All-Star en fin de premier tour, la draft réserve toujours des surprises. Parfois, celles-ci sont mauvaises, et un joueur drafté très haut ne s’impose pas au plus haut niveau. On revient sur les pires choix de draft de chaque franchises depuis 2008 dans la conférence Est.
Atlanta Hawks : John Jenkins (23ème choix, 2012)
Après le départ de Joe Johnson vers les Nets, Atlanta devait combler un vide au poste 2. Avec DeShawn Stevenson et Anthony Morrow comme arrières de métier, les Hawks ont décidé de se tourner vers John Jenkins, lors de la draft 2012. Star universitaire à Vanderbilt, le natif de Nashville, Tennessee sortait de deux saisons à 19.7 points de moyenne, le tout à 42.5% à 3-points. Toutefois, après une saison rookie mitigée (6.1 points de moyenne en 61 matchs), Jenkins va disparaître de la rotation (37 matchs lors des deux saisons suivantes). Passé rapidement par Dallas, puis Phoenix, il a évolué en Espagne avant de refaire quelques apparitions avec les Wizards et les Knicks en 2018-2019. Si les Hawks voulaient un arrière, ils ont laissé filer des joueurs comme Will Barton, Khris Middleton ou encore Tomas Satoransky.
Boston Celtics : Fab Melo (22ème choix, 2012)
En quête d’un pivot pour relayer Kevin Garnett, les Celtics possédaient beaucoup d’intérieurs journeymen : Jason Collins, Darko Milicic ou encore Chris Wilcox. En draftant le brésilien Fab Melo, qui sortait de deux saisons sans relief à Syracuse (4.9 points, 3.8 rebonds et 1.8 contre), Danny Ainge a tenté un pari. Pari raté, puisque Melo n’a joué que 6 matchs en NBA. Tragiquement décédé à 26 ans, Melo était retourné jouer en Amérique du Sud. Son passage en NBA restera donc un échec. Pour les Celtics, si la draft d’un pivot backup était réellement l’objectif, Miles Plumlee ou Kyle O’Quinn étaient encore disponible. Le front office de Boston venait tout juste de sélectionner Jared Sullinger avec le 21eme choix.
Brooklyn Nets : Chris McCullough (29ème choix, 2015)
Avec 59 matchs en 3 ans, la carrière NBA de Chris McCullough n’a pas encore décollée. L’ailier-fort n’a trouvé sa place ni aux Nets, ni aux Wizards, et n’a pas passé le cut avec les Pistons en 2018-2019, étant coupé peu avant le début de la saison. Lors de sa seule année à Syracuse, il avait été solide, sans crever l’écran (9.3 points, 6.9 rebonds et 2.1 contres en seulement 16 matchs). En draftant l’ailier-fort McCullough, les Nets ont néanmoins manqué Montrezl Harrell ou Willy Hernangomez.
Charlotte Hornets : Michael Kidd-Gilchrist (2ème choix, 2012)
Michael Kidd-Gilchrist a beau être un défenseur solide, sa production de l’autre côté du terrain n’a jamais décollé, ce qui lui a d’ailleurs valu de perdre sa place de titulaire en début de saison 2018-2019 au profit de Jeremy Lamb et du rookie Miles Bridges. MKG stagne depuis sa draft, et son manque d’activité offensive est criant. Sa contribution est bien faible pour un 2eme choix de draft, surtout lorsqu’on sait que derrière lui, il y avait de bien meilleures options, en particulier Bradley Beal, drafté juste après lui.
Chicago Bulls : Marquis Teague (29ème choix, 2012)
Avant-dernier choix du premier tour en 2012, Marquis Teague était un pari pour les Bulls. Champion NCAA et titulaire avec Kentucky (10 points et 4.8 passes), le petit frère de Jeff Teague n’était pas attendu comme un titulaire en puissance, malgré la saison blanche de Derrick Rose. Kirk Hinrich et Nate Robinson étaient ainsi devant lui dans la rotation. Mais sous le maillot de Chicago, Teague n’a disputé que 67 matchs, avant d’être échangé. Après 3 ans loin de la NBA, il a refait surface en 2017-2018, pour trois matchs avec Memphis avant d’être à nouveau coupé. Parmi les autres meneurs encore disponible le soir de la Draft, seul Tomas Satoransky est à signaler. Toutefois, les Bulls ont également manqué Jae Crowder, Draymond Green et Kris Middleton.
Cleveland Cavaliers : Anthony Bennett (1er choix, 2013)
1er choix un peu à la surprise générale en 2013, Anthony Bennett est l’une des plus grosses erreurs de casting de ces dernières années. Excellent lors de sa seule saison à UNLV (16.1 points et 8.1 rebonds), l’ailier-fort n’a pas su s’imposer en NBA. En quatre ans, il n’a ainsi joué que 151 matchs, pour des moyennes de 4.4 points et 3.1 rebonds. Nul doute que les Cavs se mordent les doigts encore aujourd’hui, alors que Giannis Antetokounmpo est devenu un candidat plus que crédible pour le MVP chaque saison, ou que Victor Oladipo a gagné ses galons de All-Star.
Detroit Pistons : Henry Ellenson (18ème choix, 2016)
Drafté en 2016, Henry Ellenson a encore le temps de lancer sa carrière. Mais avec une production très faible combinée à l’arrivée de Blake Griffin en cours de saison 2017-2018, l’ancienne star de Marquette (17 points et 9.7 rebonds en NCAA) a dû se faire une raison. coupé par les Pistons en cours de saison 2018-2019, Ellenson a été récupéré par les Knicks. Derrière lui, d’autres intérieurs comme Pascal Siakam (27ème) ou Ivica Zubac (32ème) ont trouvé leur place dans la Ligue.
Indiana Pacers : Tyler Hansbrough (13ème choix, 2009)
Après quatre ans à North Carolina, Tyler Hansbrough a quitté les Tar Heels comme l’une des plus grandes stars universitaires de l’histoire de la prestigieuse université. Lors de sa saison junior, l’ailier-fort rafle tous les trophées individuels, puis mène UNC au titre lors de sa saison senior. Il termine sa carrière universitaire avec 20.2 points et 8.6 rebonds de moyenne en quatre ans. Pourtant, après 7 saisons NBA, « Psycho T » a disparu du circuit. Son jeu ne s’est jamais adapté à la NBA, où il affiche des moyennes de 6.7 points et 4.2 rebonds. Perçu comme un steal lors de sa draft en 13eme position, les Pacers auraient mieux fait d’aller chercher du côté de Jrue Holiday (17ème), Darren Collison (21ème) ou Taj Gibson (26ème).
Miami Heat : Michael Beasley (2ème choix, 2008)
Drafté en 2ème position au sein d’une classe regorgeant de talents, Michael Beasley est l’exemple-type du joueur qui aurait pu avoir une grosse carrière s’il avait pris les choses plus sérieusement. Pour le coup, son surnom « B-Easy » lui allait un peu trop bien, quand on sait qu’il a eu plusieurs fois des ennuis avec la police pour des histoires de marijuana. Ayant connu 7 franchises différentes tout au long de sa carrière, il n’a jamais réussi à se relancer. Transféré aux Clippers par les Lakers en février 2019, il est coupé deux jours plus tard et joue depuis en Chine. Miami a manqué de nez sur ce coup-là, surtout quand Russell Westbrook et Kevin Love sont sélectionnés respectivement 2 et 3 places plus tard.
Milwaukee Bucks : Rashad Vaughn (17ème choix, 2015)
Ancien d’UNLV, Rashad Vaughn avait crevé l’écran lors de sa saison freshman : 17.8 points et 4.8 rebonds de moyenne. Sélectionné avec le 17eme choix par les Bucks, en 2015, l’arrière n’a pas confirmé à l’échelon supérieur. Après deux saisons au bout du banc des Bucks, le natif de Minneapolis a connu trois franchises en 2017-2018 : Milwaukee, Brooklyn et Orlando, pour un total de 28 matchs seulement, avant de disparaitre de la circulation en début de saison 2018-2019. Une déception pour les Bucks, surtout que côté arrières, Josh Richardson (40eme choix) et Norman Powell (46eme choix) sont aujourd’hui des joueurs NBA accomplis.
New York Knicks : Iman Shumpert (17ème choix, 2011)
Souvent blessé, Iman Shumpert n’a jamais su confirmer sa belle saison rookie avec les Knicks. Auteur d’une magnifique saison junior à Georgia Tech (17.3 points, 5.9 rebonds, 3.5 assists et 2.7 steals), l’arrière est reconnu en NBA comme un très bon défenseur. Motif de regret pour les Knicks : Jimmy Butler a été drafté en 30eme position, et s’est développé comme l’un des tout meilleurs joueurs en NBA. 60eme choix, Isaiah Thomas a également été ignoré par le front office New-yorkais.
Orlando Magic : Mario Hezonja (5ème choix, 2015)
Arrivé à Orlando comme l’un des golden boy du basket européen, Mario Hezonja ne s’est pas encore imposé en NBA. En trois saisons en Floride, il n’a jamais réussi à peser sur le jeu du Magic. Sous les couleurs de New York en 2018-2019, le Croate n’a pas été plus brillant dans ses performances. Le Magic se mord probablement les doigts d’avoir laissé passer Myles Turner (11ème), Devin Booker (13eme), ou encore Kelly Oubre (15eme).
Philadelphia 76ers : Jahlil Okafor (3ème choix, 2015)
Meilleur lycéen américain en 2014, champion NCAA et meilleur joueur de l’ACC en 2015, Jahlil Okafor est arrivé à Philadelphie avec énormément de hype. Aux côtés de Joel Embiid et de Nerlens Noel, beaucoup pensaient que les qualités offensives de l’ancien de Duke complèteraient bien le talent défensif de l’un ou l’autre. Après une saison rookie réussie (17.5 points, 7.0 rebonds), Okafor a lentement glissé hors de la rotation des Sixers. Transféré durant la saison 2017-2018, il il a retrouvé quelques couleurs en 2018-2019 à New Orleans. Le joueur drafté après lui ? Kristaps Porzingis. Pas de chance.
Toronto Raptors : Bruno Caboclo (20ème choix, 2014)
Présenté comme le « Kevin Durant brésilien », Bruno Caboclo était un pari pour les Raptors, au même titre que Giannis Antetokounmpo l’était pour les Bucks en 2013. Mais malheureusement pour Toronto, le leur n’a pas payé. Après quatre saisons compliquées au cours desquelles il n’a joué que 35 matchs, Memphis lui a donné sa chance en janvier 2019, et il est apparu sous un bien meilleur jour. Les Raptors ont tout de même manqué Rodney Hood (23ème) Clint Capela (25eme), Joe Harris (33ème) ou Nikola Jokic (41eme).
Washington Wizards : Jan Vesely (6ème choix, 2011)
Dans une équipe des Wizards alors au début de sa reconstruction autour de John Wall, Jan Vesely devait apporter son talent au poste 4. Présenté comme un joueur capable de s’écarter du panier, mais aussi de jouer au poste et de dribbler, les attentes étaient hautes. Trop hautes, sans doute, car Vesely n’a joué que 3 saisons en NBA, avant de retourner en Europe. Ses moyennes de 3.6 points et 3.5 rebonds, le tout avec seulement 2 tirs à 3-points tentés en carrière, sont indignes d’un sixième choix. Surtout lorsqu’on sait que Klay Thompson (11ème), Kawhi Leonard (15ème), Nikola Vucevic (16ème) et Jimmy Butler (30ème) ont tous été draftés après le Tchèque.
// Découvrir la seconde partie (conférence Ouest)
Paris manqués comme Bruno Caboclo, joueurs trop attendus comme Jan Vesely, stars NCAA incapables de s’adapter comme Tyler Hansbrough, les raisons qui font d’un choix de draft un bust sont variables. Une chose est sûre, toutes les franchises ont manqué de très bons joueurs à cause de ces mauvais choix.