NBA – Le surnom drôle et méconnu de Ray Allen

Ray Allen au shoot sous le maillot du Heat.
(DR)

A l’occasion de son intronisation au Hall of Fame en 2018, Ray Allen révélait l’un des surnoms méconnus que lui donnaient les coachs adverses. Sans oublier de se confier sur son obsession pour le shoot.

Dans les jours qui précèdent l’intronisation d’un joueur au Hall of Fame, les anecdotes à son sujet sont légion. Adversaires et coéquipiers se remémorent leurs souvenirs d’un joueur ayant marqué la ligue.

Ray Allen ne dérogeait pas à la règle en septembre 2018. L’ancien sniper des Bucks, des Sonics, des Celtics et du Heat confiait à Jay King de The Athletic le surnom que lui donnaient les entraîneurs adverses lorsqu’il se retrouvait ouvert derrière l’arc :

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Certains entraîneurs des autres équipes m’appelaient « oh shit » (et merde, ndlr). À chaque fois que je me retrouvais ouvert pour un tir, je les entendais crier « Oh shit »

Difficile de donner tort à ces entraîneurs lorsqu’on sait que sur ses 18 saisons NBA, Ray Allen tourne à 40% de loin. Son pire pourcentage à trois-points sur une saison ? 35.6% en 1999, l’année du lockout. L’arrière affiche également 8 saisons au-dessus de la barre des 40% à longue distance. Le tout en prenant en moyenne 5.7 tirs primés par match.

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Une précision exceptionnelle qui a amené Allen à devenir le shooteur à trois-points le plus prolifique de l’histoire avec 2973 tirs réussis en carrière. Il est également premier sur les tentatives de loin : 7429, soit presque 1000 de plus que son dauphin, Reggie Miller (6486). En moyenne, le champion 2008 et 2013 tentait sa chance derrière l’arc 412.7 fois par saison. En comparaison, Stephen Curry décoche en moyenne 569 flèches longue distance par saison.

Lire aussi | Les 10 plus gros tirs en carrière de Ray Allen (vidéos)

Mais Jesus Shuttlesworth n’a pas toujours été le sniper que l’on connaît. Son obsession pour le shoot lui vient de ses années NCAA, du côté de UConn. En 1993, son entraîneur de l’époque, Jim Calhoun (3 titres NCAA au compteur) lui a lancé un défi. L’histoire est racontée par Mike Anthony du Hartford Courant’s :

Jim Calhoun a défié Ray Allen une seule fois concernant son approche. C’était après un entraînement, fin 1993, alors qu’Allen, freshman à UConn, quittait le campus pour aller au cinéma avec des coéquipiers.

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Calhoun est venu le voir et lui a lancé : « Hey, Ray, tu t’en vas ? Question : est-ce que tu as shooté à 100% aujourd’hui ? Non ? Oh, je croyais que tu voulais être un grand joueur. »

Et Ray Allen l’a juste regardé.

La légende est en marche. Ray Allen devint obsédé par son shoot. Déjà excellent athlétiquement, l’arrière va se transformer en véritable machine à tirer. De 40% lors de sa saison freshman, il passe à 44.5% pour sa saison sophomore, puis 46.6% lors de sa dernière saison à UConn. Son éthique de travail était déjà connue de tous :

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Il n’y a jamais eu un joueur qui était aussi dur avec lui-même, aussi attentif aux détails, aussi travailleur sur son art, aussi concentré. Allen est arrivé à UConn en étant un athlète accompli, est parti en étant un lottery pick, et est devenu le meilleur shooteur à trois-points de l’histoire de la NBA. Il a aussi tourné dans un film. Il ne s’est pas reposé sur ses qualités évidentes, il était obsédé par la perfection, par l’objectif de shooter à 100% de toutes les manières possibles.

Cette éthique de travail et cette volonté de devenir le meilleur tireur de tous les temps ont ouvert à Ray Allen les portes du Hall of Fame quelques années plus tard, en même temps que Grant Hill, Steve Nash et Jason Kidd.

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