En NBA, certains joueurs sont d’excellents rapports qualité-prix, notamment les jeunes stars dans leur contrat rookie. D’autres sont payés très cher, mais justifient cet investissement avec leurs performances. Toutefois, tous les gros contrats ne sont pas des coups gagnants, et chaque équipe de la Ligue possède au moins un joueur qui plombe leurs finances. Tour d’horizon des pires contrats de la conférence Ouest, en attendant la conférence Est.
Dallas Mavericks : Wesley Matthews (18,6M$)
Wesley Matthews n’est peut-être que le troisième joueur le plus payé de l’effectif des Mavericks, mais il est sans doute le pire contrat. Recruté pour 70M$ sur 4 ans en 2015, après cinq saisons à Portland, l’arrière n’a pas confirmé dans le Texas. Ses deux dernières saisons dans l’Oregon justifiaient un tel contrat (16.2 points, 3.6 rebonds, 2.4 assists à 39.1% à 3-points), mais une grave blessure au talon d’Achille a stoppé nette la progression de Matthews. À Dallas, l’ancien joueur de Marquette ne tourne qu’à 12.9 points de moyenne. À 18,6M$ la saison, on peut parier que Mark Cuban se frotte les mains. L’arrière sera en effet free agent l’été prochain.
Denver Nuggets : Mason Plumlee (12,9M$)
Après une saison marquée par les blessures, Paul Millsap et son salaire de 29,7M$ aurait également pu être cités. Mais l’ailier-fort a été All-Star à 4 reprises, et a été plutôt solide sur ses 38 matchs l’an passé (14.6 points, 6.4 rebonds). En revanche, Mason Plumlee n’a jamais prouvé qu’il pouvait être plus qu’un simple pivot remplaçant. Échangé par Portland contre Jusuf Nurkic, l’ancien joueur de Duke a signé une prolongation de 3 ans et 41M$ à l’été 2017. Mais pour sa première saison avec un contrat conséquent, les statistiques du 22eme choix de la draft 2013 ont chuté par rapport à la saison précédente. De 10.4 points, 7.5 rebonds et 3.5 assists, Plumlee est passé à 7.1 points, 5.4 rebonds et 1.9 assist. Victime collatérale de l’éclosion de Nikola Jokic, son temps de jeu a également baissé, passant de 26,5 à 19,4 minutes par matchs.
Golden State Warriors : Andre Iguodala (15M$)
On a eu beau chercher, les champions en titre ont une gestion financière qui n’est pas loin d’être exemplaire. Cette situation est notamment permise par les sacrifices de joueurs stars, qui font une croix sur des liasses de billet pour le bien de l’équipe. Les role players sont convenablement payés et l’équilibre est harmonieux. Seul Andre Iguodala pourrait être une ombre au tableau. A 34 ans, il a semblé faiblir l’année dernière, et même si son impact reste important pour l’équipe, les 33 millions de dollars que lui verseront les Warriors lors des 2 années à venir peuvent paraitre onéreux si cette tendance se confirme.
Houston Rockets : Brandon Knight (15M$)
En échangeant Ryan Anderson aux Suns, les Rockets se sont débarrassés de leur pire contrat (20,4M$). Si les acquisitions sont plutôt belles sur le papier, avec notamment Carmelo Anthony, on peut se poser des questions sur Brandon Knight. Le meneur débarque dans le Texas pour pas moins de 15 millions de dollars et un passif chargé en poisse et blessures. Il manquera d’ailleurs le camp d’entrainement à cause d’un pépin physique. Attention si la lose persiste…
Los Angeles Clippers : Danilo Gallinari (21,6M$)
Après le départ de Chris Paul, puis le trade de Blake Griffin en cours de saison, et enfin le départ de DeAndre Jordan cet été, les Clippers ont définitivement tourné la page de l’ère Lob City. La reconstruction devrait s’opérer, et Danilo Gallinari est sans doute le pire contrat de l’équipe. Acquis par le biais d’un sign-and-trade, l’ailier italien, doit encore toucher 44,2M$ sur les deux prochaines saisons. Souvent blessé (21 matchs seulement l’an passé), le 6eme choix de la Draft 2008 n’est pas un joueur autour duquel les Clippers peuvent baser leur reconstruction. Il ne serait pas étonnant de le voir être échangé en cours de saison.
Los Angeles Lakers : Kentavious Caldwell-Pope (12M$)
Après avoir coupé Luol Deng, les Lakers se sont débarrassé de leur seul vrai contrat empoisonné. Avec une myriade de vétérans signés pour un an, afin d’entourer LeBron James et une base de jeunes signés pour plusieurs saisons, le front office violine et or s’est clairement positionné pour la free agency 2019. Difficile donc de trouver un contrat réellement handicapant. C’est donc Kentavious Caldwell-Pope, propulsé deuxième plus gros salaire de l’équipe, qui est cité. Après 4 saisons aux Pistons, l’arrière ne s’est pas imposé comme une référence à son poste, et s’est surtout fait remarquer pour des déboires judiciaires. La saison passée, il émargeait tout de même à 17,7M$, pour des moyennes de 13.4 points et 5.2 rebonds.
Memphis Grizzlies : Chandler Parsons (24,1M$)
Le contrat de Chandler Parsons est l’un, si ce n’est le pire de NBA. Signé pour 94M$ sur 4 ans par les Grizzlies, l’ailier n’est jamais devenu All-Star, et a passé beaucoup de temps sur le flanc. En deux saisons dans le Tennessee, il n’a ainsi disputé que 70 matchs, pour des moyennes de 7.1 points et 2.5 rebonds. Avec deux saisons encore garanties, le 38eme choix de la draft 2011 devrait plomber les finances des Grizzlies encore quelques mois. Difficile d’imaginer une équipe qui accepterait d’absorber son contrat via un échange. Toutefois, Parsons pourrait également être coupé, avant de voir son salaire étalé sur plusieurs années grâce à la stretch provision.
Minnesota Timberwolves : Andrew Wiggins (25,2M$)
Si Gorgui Dieng et ses 48,7M$ garantis sur les trois prochaines saisons méritent une mention, difficile de ne pas citer Andrew Wiggins. L’ailier canadien entre dans la première année de son extension de contrat au maximum, soit 146,4M$ sur 5 ans. L’an passé, il a souffert de l’arrivée de Jimmy Butler, passant de 23.6 à 17.7 points de moyenne. Troisième option dans l’effectif de Tom Thibodeau, derrière Karl-Anthony Towns et Butler, le 1er choix de la Draft 2014, sera néanmoins le joueur le mieux payé de l’effectif l’an prochain.
New Orleans Pelicans : Solomon Hill (12,7M$)
Derrière Jrue Holiday et Anthony Davis, Solomon Hill est le joueur le mieux payé à New Orleans. Avec 26M$ garantis sur les deux prochaines saisons, l’ailier sort d’une saison quasi-blanche (12 matchs) et devra s’imposer comme le titulaire indiscutable au poste 3. Un poste sur lequel les Pelicans pourraient être tenté de recruter, notamment l’été prochain. Dell Demps disposera d’une belle enveloppe pour recruter, avec sept joueurs aux contrats expirants.
Oklahoma City Thunder : Dennis Schröder (15,5M$)
Peu de contrats vraiment empoisonnés au Thunder, les salaires de Russell Westbrook, Paul George et Steven Adams étant justifiés. Si Patrick Patterson est sur le déclin, il ne touche que 5,5M$ cette saison. Résultat, c’est peut-être Dennis Schröder qui se retrouve avec le pire contrat. Le meneur allemand gagnera 46,5M$ sur les trois prochaines saisons, toutes garanties. Cependant, il va retrouver un rôle de remplaçant à OKC, après deux saisons plutôt convaincantes en tant que titulaire à Atlanta (18.6 points, 6.3 assists en 146 matchs). Sa compatibilité avec Russell Westbrook sera sans doute un facteur déterminant de sa saison.
Phoenix Suns : Ryan Anderson (20,4M$)
En acceptant de récupérer les 41,6M$ restant sur le contrat de Ryan Anderson, les Suns ont tenté un pari. Celui de relancer l’ailier-fort, incapable de trouver son rythme en deux saisons à Houston (11.6 points et 4.8 rebonds de moyenne). Stretch 4 classique, avec de grosses lacunes en défense, le 21eme choix de la Draft 2008 devrait malgré tout être titulaire dans l’Arizona. Mais tout comme Tyson Chandler (13,6M$), il n’est plus vraiment le joueur qu’il a été.
Portland Trail Blazers : Evan Turner (17,9M$)
Signé pour 70M$ sur 4 ans par Portland après une bonne saison comme 6eme homme à Boston, Evan Turner n’a jamais justifié l’investissement. En deux ans dans l’Oregon, l’ailier tourne ainsi à 8.6 points, 3.4 rebonds et 2.6 assists, le tout à 43,7% aux tirs. Avec encore 36,5M$ garantis sur les deux prochaines saisons, aucune équipe ne souhaitera débarrasser Portland de ce contrat empoisonné. Joueur complet malgré tout, Turner peut toujours rendre service par ses qualités de créateur en sortie de banc. Mais il est très peu probable qu’il signe un contrat similaire lorsqu’il redeviendra free agent, en 2020.
Sacramento Kings : Nemanja Bjelica (6,5M$)
Si Zach Randolph (11,7M$) et Iman Shumpert (11M$) toucheront plus d’argent cette saison, Nemanja Bjelica semble être le titulaire du pire contrat chez les Kings. Parmi les plus basses masses salariales de la Ligue, Sacramento a tout de même garanti au Serbe 13,2M$ sur les deux prochaines saisons, la troisième année de son contrat n’étant pas garantie. À 30 ans, l’ailier-fort ne s’est jamais imposé dans la Ligue en trois saisons avec les Wolves (6.1 points, 3.7 rebonds), et ne devrait pas postuler à une place de titulaire cette saison. Toutefois, à 6,5M$ l’année, l’investissement reste plus que raisonnable pour les Californiens.
San Antonio Spurs : Pau Gasol (16M$)
À 38 ans, Pau Gasol continue de rendre de fiers services aux Spurs (11.1 points, 7.9 rebonds de moyenne en deux saisons). Toutefois, l’Espagnol possède le troisième plus haut salaire de l’équipe, avec 16M$ annuel pour les deux prochaines saisons, mais seulement 22,7M$ garantis. L’ancien Laker sera sans doute un excellent mentor pour le jeune Jakob Poeltl, arrivé dans le Texas en compagnie de DeMar DeRozan. À terme, l’Autrichien pourrait même prendre la place de Gasol dans le cinq majeur, l’Espagnol n’étant pas éternel. Mais toujours grassement payé.
Utah Jazz : Alec Burks (11,5M$)
À Salt Lake City, on ne peut pas réellement parler de mauvais contrat. Derrick Favors, irrégulier, a signé une prolongation de 31,8M$ sur deux ans, mais même la première saison n’est pas entièrement garantie. Joe Ingles touchera plus de 13M$ cette année, mais son importance dans l’effectif du Jazz n’est plus à démontrer. Ainsi, c’est sans doute Alec Burks qui décroche la timbale. Avec un contrat expirant à 11,M$, l’arrière remplaçant est loin de plomber les finances de son équipe. Mais avec un rôle bien moindre depuis deux saisons, il est peu probable qu’il décroche un contrat similaire à son bail actuel (environ 40M$ sur 4 ans).
Au sein de la conférence Ouest, Chandler Parsons, Evan Turner et Ryan Anderson semble donc faire office de pires contrats. À l’inverse, on remarque que des équipes comme les Kings ou le Jazz sont plutôt bien géré financièrement, avec des contrats peu encombrants. Néanmoins, en cas de graves blessures ou de mauvaise saison, les contrats monstrueux signés par certaines stars pourraient bien se transformer en cauchemar pour les franchises.