L’ancien international d’ex-yougoslavie et aujourd’hui membre de la direction des Sacramento Kings partage sa vision de l’équipe nationale. Quand une légende parle, on essaye d’écouter.
En marge de plusieurs évènements en Serbie, comme le championnat d’Europe U16 (Novi Sad) et le Basketball Without Borders (Belgrade), Pedrag Stojakovic (41 ans), assistant général manager des Sacramento Kings, passé par la franchise californienne en tant que joueur, s’est exprimé, pour la FIBA, sur la nécessité de représenter son pays.
Champion NBA (2011), champion du Monde (2002), il a défendu les couleurs de la Yougoslavie puis de la Serbie entre 1999 et 2003. Pour le sniper, meilleur marqueur du championnat du monde d’Indianapolis et MVP de l’Eurobasket en 2001, c’est d’abord une responsabilité personnelle :
« C’est le devoir du joueur. Il doit sentir que l’équipe nationale est une bonne chose pour lui »
Il explique ensuite la volonté qu’avait sa génération de représenter son pays et la trace que cela à laissé pour les générations d’après :
« Nous avons tous grandi avec la volonté et le besoin de représenter notre pays. C’était toujours une priorité. Je pense que nous avons su transmettre cette envie aux plus jeunes générations. Je crois que les joueurs actuels ressentent la même chose. C’est une manière de grandir. Nous avons cette mentalité, elle est en nous. Et quand tu te retrouves sur le terrain, tu te sens investi d’une mission de donner le meilleur de toi-même et de représenter au mieux ton pays. »
Enfin, il revient sur un problème qui existe depuis plusieurs années : Le cas des joueurs NBA. La France et d’autres nations ont longtemps soufferts du bras de fer avec les franchises NBA (assurances de Nicolas Batum et Boris Diaw, départ précipité d’Alexis Ajinca) et font toujours face à ce problème pour les fenêtres internationales. Selon Stojakovic, ce n’est plus vraiment d’actualité. Les franchises seraient plus ouvertes à laisser leurs joueurs partir :
« Quand je jouais encore, on ne m’a jamais interdit de jouer en équipe nationale. Au contraire. Maintenant que je fais partie du directoire d’une franchise NBA, je peux vous dire que nous insistons pour que nos joueurs soient actifs durant l’été, pour qu’ils jouent au basketball. Et quel meilleur moyen que les sélections nationales pour le faire ? »
Si toutes les franchises NBA ne fonctionnent pas forcément de la même manière que les Kings, Stojakovic se veut optimiste. Le problème ne sera pas réglé qu’avec de la bonne volonté, puisque le plus gros du problème reste la bataille pour le calendrier entre FIBA, NBA et Euroleague. La Serbie débutera la deuxième phase de qualifications à la Coupe du Monde le 13 septembre, en Grèce. Elle sort d’une première phase où elle a remporté 4 matchs pour 2 défaites et partira à la troisième place du groupe L avec l’Allemagne, la Grèce, Israël, la Géorgie et l’Estonie.
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