Qui était le meilleur il y a quelques saisons de cela ? Le Kevin Love chef de meute à Minnesota ou le Blake Griffin version Lob City ? Voici une question à laquelle on a tentée d’amener quelques réponses malgré le soupçon de subjectivité que véhicule un tel article.
En fin de mois de juillet le front-office de Cleveland a décidé de blinder le dernier larron restant du big three vainqueur du titre de 2016. En offrant 120 millions de dollars sur quatre saisons à Kevin Love, les dirigeants de la franchise prennent un certain risque quand on sait que le natif de Santa Monica s’approche dangereusement des 30 ans (il fêtera son anniversaire le 7 septembre). D’autre part, l’ancien Wolve se retrouve confronté à de multiples pépins physiques ainsi qu’à des soucis de dépression, ce qui pourrait s’avérer très problématique au moment de montrer qu’il est le leader naturel de l’effectif suite au départ de LeBron James.
De son côté, Blake Griffin a tourné la page Clippers pour changer de conférence et filer à l’Est. Échangé le 29 janvier dernier, à la surprise générale et juste après avoir signé un juteux contrat de 173 millions sur 5 ans, l’ex dynamite de Los Angeles a découvert une nouvelle équipe pour la première fois de sa carrière. Miné par de nombreuses blessures depuis plusieurs années, l’ancien rookie de l’année est clairement en perte de vitesse et espère pouvoir vraiment se relancer sous le maillot des Pistons. Notons qu’il aura déjà 30 ans en mars prochain et que le temps peut vite lui manquer s’il ne parvient pas à se relancer lors des deux ou trois saisons à venir.
Avant de s’envoler pour l’Ohio, Love était une vraie machine à double-double et sortait même de sa meilleure saison statistique. Il avait alors tout juste 25 ans et tournait à 26,1 points, 12,5 rebonds et 4,4 passes de moyenne pour une réussite de 37,6% derrière l’arc.
De l’autre côté, Griffin sortait lui aussi de sa saison la plus aboutie : à 24 ans, le rouquin compilait 24,1 points, 9,5 rebonds ainsi que 3,9 passes à 52,8% de réussite au tir.
L’écart statistique n’était pas épais mais l’actuel intérieur de Cleveland comptait une légère longueur d’avance. Cependant les victoires comptent, et à ce jeu là, Blake et ses Clippers n’avaient rien à envier aux Wolves de Kevin : 57 victoires, 25 défaites et une magnifique troisième place à l’Ouest pour Los Angeles quand Minnesota passait près de la huitième place, en raison d’un bilan légèrement négatif de 40 victoires pour 42 défaites.
Naturellement, Griffin pouvait compter sur un effectif de bien meilleure qualité que son adversaire mais avait tout de même réussi à se hisser à la troisième place du vote pour le titre de MVP, juste derrière Kevin Durant et LeBron James, excusez du peu. Cette année là, le natif d’Oklahoma était d’ailleurs devenu le premier joueur depuis Shaquille O’Neal à compiler plus de 24 points, 9 rebonds, 3 passes et 50% de réussite au tir en saison régulière.
En revanche, Kevin Love est un bien meilleur artilleur derrière l’arc et apparaît au premier coup d’œil comme un rebondeur plus régulier et performant que son adversaire. De plus, la comparaison du palmarès est sans appel : avec une bague en 2016, un titre de champion olympique en 2012, un de champion du monde en 2010, une récompense de MIP en 2011, le tout accompagné de 3 finales NBA perdues, le Californien jouit d’une carrière plus aboutie.
Après tout, les statistiques ont leurs limites, les années ont passé et il s’avère clairement compliqué d’affirmer que l’un était meilleur que l’autre. De ce fait, il est probablement plus intelligent de chercher à savoir qui est au-dessus aujourd’hui. Love semble posséder une longueur d’avance tant au niveau de la régularité qu’à celui de l’impacte directe sur l’issue d’un match. Une chose est sûre, ces deux anciens All-Stars restent pétris de talent et pourraient tout à fais se relancer s’ils parviennent à prendre les clefs du camion, eux qui se retrouvent à un réel tournant de leur carrière.
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