Qui dit nouvelle semaine dit nouveau focus sur une des meilleures joueuses de la WNBA. On s’intéresse cette semaine à la carrière de Candace Parker, joueuse ultra complète, qui n’aura pas mis longtemps avant de montrer son talent à toute la Ligue
L’avant WNBA
Née en 1986 dans le Missouri, Candace Parker commence à se faire remarquer avant même d’entrer à l’université. Nous sommes en 2004, dans quelques mois, la jeune Parker âgée de 18 ans fera son entrée à l’université du Tennessee. En attendant elle occupe son été en participant au concours de dunks du McDonald’s All-American Game (sorte de All-Star Game rassemblant les meilleurs lycéens américains et canadiens). Parmi ses adversaires on retrouve notamment J.R Smith, champion NBA avec Cleveland en 2015, Rudy Gay ou encore Josh Smith, vainqueur du concours de dunks du All-Star Game en 2005. Ce jour-là, Parker créée l’exploit en remportant le concours et en devenant la première femme de l’histoire à le faire.
En 2004 elle rejoint donc le Tennessee mais doit rester sur la touche pendant une saison afin de soigner une blessure au genou. Elle devient la première femme à dunker lors d’un match de NCAA mais échoue à remporter le championnat dès sa première année. Cependant, elle réussira à le faire les deux années suivantes et à chaque fois elle est désignée meilleure joueuse des Finales. En février 2008, alors qu’elle n’a effectué que trois années à l’université, elle annonce son intention de renoncer à sa dernière année de fac pour se présenter à la Draft et ainsi se donner une chance de participer aux Jeux Olympiques de Pékin.
WNBA
Elle est alors choisie par les Los Angeles Sparks en première position de la Draft 2008. Pour son premier match en WNBA elle inscrit 34 points, prend 12 rebonds, et fait 8 passes. Jamais une rookie n’avait inscrit autant de points pour son premier match avant elle, un record qui tient toujours aujourd’hui. Le reste de l’année sera du même acabit et elle termine sa première saison avec 18.5 points, 9.5 rebonds, 3.4 passes et 2.3 contres de moyenne. Des chiffres hallucinants qui lui permettent de réaliser un nouvel exploit, à savoir remporter le trophée de Rookie de l’Année et de MVP de la saison régulière. Une performance réalisée par seulement deux hommes dans l’histoire du basket : Wilt Chamberlain en 1960 et Wes Unseld en 1969, une autre époque. Comme à son habitude, son aptitude au dunk continue d’impressionner tout le monde, puisqu’elle est la seconde joueuse de l’histoire à dunker en match après Lisa Leslie. La saison suivante elle manque quelques matchs à la suite de sa grossesse et la plupart de ses chiffres sont en baisse.
Ce n’est qu’en 2013 que, libérée de ses problèmes physiques, elle parvient à remporter son second trophée de MVP. Entre les nominations au All-Star Game ou dans les All-Defensive Teams, il ne lui manque plus que le titre WNBA. Titre qu’elle remporte en 2016 au terme d’une des finales les plus disputées de l’histoire face aux Minnesota Lynx, elle est également élue MVP des Finales. Fidèle à la franchise de ses débuts, elle est encore aujourd’hui à la lutte pour remporter un second titre (pour le moment les Sparks sont à la 3ème place de la Ligue avec 15 victoires pour 10 défaites)
Parcours hors de la Ligue
De 2010 à 2015, Candace Parker s’engage avec Ekaterinbourg pendant l’intersaison. Cinq années au cours desquelles elle remporte cinq fois le championnat et une fois l’EuroLeague. Depuis 2016 elle a joué en Chine et en Turquie à Fenerbahçe, mais n’a pas pu étoffer son palmarès.
Sélection nationale
Avec l’équipe nationale, son palmarès se limite à « seulement » deux titres olympiques en 2008 et en 2012. Elle ne pourra de toute façon plus le complèter car elle a annoncé sa retraite internationale il y a quelques semaines.
Cependant, en remportant des trophées dans absolument toutes les étapes de sa carrière (université, WNBA, Europe et sélection nationale), Candace Parker s’est fait une place de choix dans les livres d’histoire du basket féminin. Sa faculté à pouvoir dunker malgré sa petite taille (1m93) et ce dès son plus jeune âge lui a probablement permis d’être davantage mise en valeur, mais au final c’est son talent qui aura réellement fait la différence.
Ci dessous, ses plus belles actions lors de sa seconde saison de MVP