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Tout juste débarqué à Los Angeles, LeBron James fait déjà beaucoup de bruit dans sa nouvelle ville. Une franchise emblématique dans laquelle il doit désormais créer sa propre histoire, là où d’autres ont brillé avant lui. Kobe Bryant, vous connaissez ?
C’est fait, la Cité des Anges a un nouveau roi. Mais comme l’Histoire de nos sociétés le montre, chaque prise de pouvoir engendre son lot de contestation, et il en est de même en NBA.
Du haut de ses 4 titres de MVP et de ses 3 bagues de champion, LeBron est loin de faire l’unanimité en Californie. Depuis l’annonce de son arrivée, les fans des Lakers ont ressorti en masse leurs maillots floqués Bryant pour rappeler au King, qu’ici, l’histoire existait bien avant lui. D’ailleurs, au bord des terrains de la Summer League à Las Vegas, c’est étrangement l’ancien numéro 24 qui ornent les contours des parquets. Un fait paradoxal compte-tenu de l’immense engouement autour du maillot de LeBron James, qui affiche les meilleures ventes de la ligue.
Dans une étude réalisée au bord des terrains de cette même ligue estivale, le New York Times est parti à la rencontre des fans des Lakers. L’objectif de cette étude ? Développer plus intimement le passé de la franchise, et comprendre pourquoi Kobe Bryant est si apprécié. Les résultats permettront alors de mieux comprendre le rejet de LeBron en Californie, pourtant joueur incontesté en NBA et figure générationelle de la balle orange.
« C’est un bébé pleurnichard »
Comme nous l’expliquions ci-dessus, parmi les fans des Lakers présents à la Summer League, peu portaient le maillot de King James. Il faut dire que la conquête du coeur des fans de la première heure passera davantage par les exploits sportifs plutôt qu’une arrivée en grande pompe.
Interrogés par le New York Times, certains ne mâchent clairement pas leurs mots.
« Je ne suis pas un fan de LeBron » raconte Andrews, numéro 24 sur le dos.
Quelques mètres plus loin, Stephanie tire un bilan encore plus dur : « Il a des airs de Diva parfois ». Une analyse validée par Matt, fan abrupt qui caractérise même LeBron James de « bébé pleurnichard ». Pourtant, il avance aussi que son avis pourrait changer si le King venait à enchaîner les bonnes performances sous le maillot jaune et violet.
Bref, beaucoup de fans le critiquent sévèrement, alors que LeBron portera et défendra désormais LEURS couleurs. En d’autres mots, que LeBron se battra pour eux, comme l’a fait Kobe à une époque.
« C’était un Laker à 100% »
Mais peut-être que par ces comportements, les fans de Los Angeles cherchent avant tout à protéger l’un de leurs indiscutables totems : Kobe Bryant.
Sous leurs airs hargneux, parfois aigris, ils rappellent aux néo-Lakers que leur franchise n’est pas un regroupement pro-LeBron. Non. Les Lakers sont une franchise façonnée à travers l’histoire, ses batailles, ses titres et ses grands joueurs. N’importe qui ne peut venir et s’approprier l’Histoire qui se dresse au plafond du Staples Center. C’est notamment l’un des arguments principaux auxquels se heurte LeBron.
Après avoir changé trois fois de franchises depuis son arrivée en NBA, il traîne effectivement une réputation difficile à ce niveau là. En 2010, il rejoignait déjà Miami à la conquête d’une bague. Après avoir soulevé la coupe à deux reprises, il est revenu en 2014 à Cleveland où il est également sacré, en 2016. Après deux autres années nuancées, il repart à l’aube d’un nouveau défi à Los Angeles. Un constat qui ne plaît évidemment pas aux Purple & Yellow fans.
De son côté, Kobe Bryant est arrivé à Los Angeles en 1996, avant de tirer le rideau, 20 ans plus tard, sans avoir bougé de sa franchise.
« C’était un Laker à 100% » constate Matt, « le meilleur joueur de basket que je n’aie jamais vu »
D’autres fans ne manqueront pas de rappeler cette incroyable scène en 2013 face aux Warriors : « quel autre joueur aurait pu tirer deux lancer-francs après s’être rompu le tendon d’Achille ». Un amour pour son maillot, une soif de victoire inégalable et une capacité à prendre feu à n’importe quel moment : Kobe Bryant avait tout pour être l’homme le plus apprécié de sa franchise. Voire peut-être de son Histoire, même s’il joue sérieusement des coudes avec des Magic Johnson, James Worthy ou Wilt Chamberlain.
L’Histoire semble donc déjà bien écrite à Los Angeles. Y’a-t-il de la place pour LeBron James dans les lignes ? Seul l’avenir nous le dira, même si une nouvelle bague pourrait très certainement faire son effet. Après tout, chaque bataille est incertaine avant l’issue finale.
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