Après s’être penché sur les véritables légendes de la WNBA que sont Diana Taurasi et Sue Bird, on revient cette semaine sur la carrière d’une joueuse qui n’a pas encore acquis ce statut mais dont les premières années dans la Ligue laissent penser qu’elle marquera bel et bien son histoire : Elena Delle Donne.
Elena Delle Donne est née en 1989 dans le Delaware, sa grande taille (1m96) la différencie de la plupart de ses coéquipières. En effet, son physique d’intérieure, couplé à sa technique et son shoot digne des meilleures arrières représentent un mix assez peu répandu en WNBA. Pourtant, elle aurait pu ne jamais faire carrière dans le basket.
Déjà repérée pour ses aptitudes avec la balle orange au lycée, Delle Donne fait également partie de l’équipe de volley-ball et surtout, elle excelle dans les deux sports. À sa sortie du lycée, la prestigieuse université de Connecticut, qui a notamment accueillie Diana Taurasi et Sue Bird, lui fait les yeux doux et lui propose une bourse afin qu’elle intègre l’effectif des Huskies. Mais Delle Donne refuse afin de rester près de sa grande soeur. Cette dernière est lourdement handicapée et elle est une véritable source d’inspiration pour Elena, qui ne se voyait donc pas s’éloigner de sa famille. Elle intègre donc l’université du Delaware en 2008, ainsi que son équipe de volley-ball. Ce n’est que l’année suivante qu’elle rejoint finalement l’équipe de basket. Après 5 ans à l’université dont un en tant que volleyeuse, Delle Donne se présente finalement à la Draft en 2013.
Malgré le fait qu’elle ne soit pas passée par une université de renom, la cote de la native de Wilmington dans le Delaware n’a pas baissé. Elle est ainsi sélectionnée par le Sky de Chicago en deuxième position, derrière Brittney Griner. Avec 18.1 points, 5.6 rebonds, 1.8 passe et 1.8 contre, elle est élue Rookie de l’Année, et permet à son équipe d’atteindre les playoffs pour la première fois de son histoire. De plus, elle fut la première rookie de l’histoire à être invitée au All-Star Game, qu’elle manquera malgré tout à cause d’une blessure.
L’année suivante, perturbée par les blessures Delle Donne ne joue que 16 matchs : en effet la joueuse est atteinte de la maladie de Lyme, dont les symptômes sont nombreux : fatigue, maux de tête, vertige etc. La consécration arrivera pour elle en 2015. Cette année elle est élue MVP de la saison régulière en affichant 23.4 points, 8.4 rebonds et 2 contres par match. Sa saison 2016 sera de moins haute facture et marquera surtout sa rupture avec la franchise qui l’a draftée. Désireuse de changer d’air, Delle Donne est donc échangée au Mystics en janvier 2017 contre Stefanie Dolson, Kahleah Copper et le deuxième choix de la Draft de cette même année. Pour sa première saison dans la capitale, Delle Donne emmène son équipe jusqu’en demi-finale pour la première fois de son histoire, malgré un bilan en saison régulière de 18-16. Concernant cette saison, Washington occupe pour le moment la troisième place avec un bilan de 12-7.
Contrairement à beaucoup de ses compatriotes, Delle Donne ne profite pas de l‘off-season pour s’engager avec un club européen. En effet, soucieuse de toujours rester auprès de sa grande sœur, l’ailière consacre son temps-libre au bien-être de sa famille, et au sien, toujours perturbé par la maladie de Lyme. En 2017, Delle Donne s’engage toutefois avec la formation chinoise de Sanxi, mais elle ne jouera aucun match là-bas, sa maladie l’ayant contrainte à rester aux Etats-Unis.
Sa carrière internationale n’est en qu’à son commencement pour le moment, appelée pour participer aux Championnats du Monde en 2014, une blessure au dos l’oblige à renoncer à cette campagne, remportée par Team USA. Elle connaîtra finalement la gloire en participant aux JO 2016 à Rio avec l’or olympique à la clé.
Après à peine six saisons de WNBA, Elena Delle Donne a déjà marquée la Ligue de son empreinte, une fois MVP, 4 fois All-Star, il ne lui manque plus qu’un titre pour entrer définitivement dans l’histoire de son sport.
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