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Lors des Finales 1984, Larry Bird défiait la Nature en personne dans un cinquième match complètement dingue, au cours duquel il se baladait sur le parquet et livrait un véritable récital aux Lakers. Flashback du « Heat Game ».
Finales 1984. Lakers et Celtics sont à égalité 2-2 dans la série, après un 4ème match fou remporté par Boston en prolongation 129-125 dans la Cité des Anges. Les deux franchises se retrouvent donc dans le Massachusetts le 8 juin pour un Game 5 qui s’annonce déterminant dans ces Finales.
Cependant, les conditions sont toutes particulières pour cette rencontre, puisqu’une immense vague de chaleur touche la région de Boston et que, à l’époque, le Garden n’est pas équipé d’une climatisation ! Le thermomètre affiche ainsi plus de 36 degrés sur le terrain ! Des paramètres avec lesquels les joueurs n’ont pas l’habitude de composer, mais qui ne semblent pas déranger un homme : Larry Bird. Avant le match, il annonce la couleur :
J’adore jouer dans la chaleur. Je cours plus vite et je crée mon propre vent. Je joue dans ces conditions tout le temps chez moi. C’est comme ça tout l’été.
Et Larry Legend va prouver ses dires. Histoire de mieux situer la performance, il faut bien cerner l’atmosphère étouffante dans laquelle se tient ce match. Par exemple, à la mi-temps, l’arbitre principal, Hugh Evans, est remplacé pour cause de déshydratation. Kareem Abdul-Jabbar, présent lui aussi sur le terrain du haut de ses 37 ans, en donne une métaphore frappante :
Je vous suggère d’aller dans le hammam du coin, tout habillé. D’abord, essayez de faire 100 pompes.
Ensuite, faites des allers-retours pendant 48 minutes. C’est pareil aujourd’hui
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Au milieu de cette fournaise, Larry Bird ne semble pourtant pas du tout affecté par la température. Complètement à l’aise, il permet à son équipe de prendre les devants dans le 3ème quart-temps et de même s’offrir un avantage de 11 points à la fin de celui-ci.
Au final, les Celtics s’imposent assez largement 121-103, et peuvent grandement remercier leur ailier fort. Celui-ci vient de disputer 42 minutes dans cet enfer, tout en cumulant 34 points et 17 rebonds
Pat Riley, le coach des Lakers, ne peut alors que féliciter le bourreau des siens, qui vient de livrer l’un de ses plus beaux chefs-d’oeuvre en Finales NBA :
Larry Bird est l’homme qui a fait la différence. Il a tout simplement été énorme. Il a tout fait fonctionné. Il était le catalyseur, et c’est ce qui arrive quand les grands joueurs montent au front. » – Pat Riley, coach des Lakers
Kevin McHale, coéquipier de Larry Legend, est même choqué de ce qu’il vient de voir :
Je ne l’ai jamais vu jouer avec autant d’intensité. Jamais.
Ce « Heat Game » s’inscrit sans aucun doute dans la légende des affrontements entre Lakers et Celtics, et contribue à l’aspect historique de ces Finales 84, finalement remportées par les coéquipiers de Larry Bird au bout des 7 matchs. C’est d’ailleurs lui qui reçoit logiquement le titre de MVP des Finales pour la première fois de sa carrière.
