Sur le célèbre site The Player’s Tribune, le rookie du Jazz est revenu sur l’élimination de son équipe en demi-finale de conférence par les Rockets et le retour à Utah. Et malgré cette déconvenue, il annonce ses ambitions pour les prochaines saisons au sein de l’effectif de Utah.
« Je ne voulais pas sortir de l’avion.
C’est un sentiment dont je me rappellerai toujours – ne pas vouloir sortir de l’avion. C’était dur, mec. Le match était fini. La série était finie. La saison était finie. Tellement de bonnes choses se sont passées cette saison. Tellement de bonnes choses. Mais ensuite, dans ces matchs contre Houston, tout à coup c’était genre, bon, O.K. … Ça y est. Tout était gâché.
Et désormais il était tard, et nous avions perdu, et nous devions rentrer en avion à la maison.
Je pense que beaucoup de gens, en se contentant de regarder notre équipe de l’extérieur… Ils devaient se dire, « Oh, la saison du Jazz ? Cette saison était une réussite. » Genre, juste parce que nous avions surpassé les attentes et tout, c’était d’une certaine manière une victoire.
Une victoire morale.
Mais ce que vous devez comprendre, c’est que nous n’avons pas surpassé les attentes en étant le genre d’équipes satisfaites avec des victoires morales. Nous surpassons les attentes en étant satisfaits par les victoires.
Nous surpassons les attentes en étant des tueurs.
Si nous avions été une équipe satisfaite par les défaites encourageantes, nous ne serions probablement allés nulle part. C’est fou de voir combien d’excuses l’équipe avait. Elle avait perdu une grande star lors de la free agency. Il y a eu des blessures. Il y avait ce backcourt avec un nouveau joueur et un rookie. Mais mec… À aucun moment, quelqu’un de notre équipe n’a pensé à ces excuses. Aux excuses, aux attentes, ou quoi que ce soit de ce genre. Nous n’étions même pas rancuniers ! Vous savez comme on entend toujours cette histoire, à propos des gars qui sont snobés et qui sont donc rancuniers ? Dans cette équipe, nous n’avions même pas le temps de nous occuper de ça. Nous n’avions même pas l’ego de nous occuper de ça. Nous ne restions pas assis à s’inquiéter d’être snobés, ou de ce que les gens espéraient, prédisaient ou attendaient de nous.
Tout ce qui nous intéressait, c’était d’être les meilleurs.
Et tout ce que nous avions comme objectif dans notre esprit, c’était un titre.
Et c’est pourquoi il était si difficile de sortir de cet avion à Salt Lake. C’est genre, nous avions un but… Et nous avions échoué. Donc, en ce qui nous concerne, nous avions déçu cette ville.
Mais ensuite, quelque chose d’incroyable s’est passé.
Nous sommes sortis de l’avion…
Et vous étiez tous là à nous féliciter.
“I’ve never…had fans do that, so that was pretty big for us.” pic.twitter.com/D0e05FtvlO
— Utah Jazz (@utahjazz) 16 mai 2018
Et il n’y avait pas seulement le fait que vous nous acclamiez. Parce que, comme je l’ai dit : ce n’était pas une situation où cherchions à obtenir une victoire morale. Personne dans cette équipe ne voulait sortir de l’avion, et être félicité de cette victoire morale, ce genre de trophée « Tu as fait du mieux que tu pouvais » pour récompenser ta participation. Pourtant, ce qui est fou avec les fans d’ici… Vous le saviez tous. D’une manière ou d’une autre, vous le saviez. C’est difficile de le décrire, comment décrypter ce qu’un groupe de gens souhaite dire en écoutant simplement leurs encouragements. Vous ne pouvez pas vraiment mettre votre doigt dessus tant que vous ne l’avez pas entendu. Mais nous sommes sortis de l’avion… Et nous avons entendu ces encouragements… Et nous étions juste synchronisés.
C’était genre, Oh, ils comprennent. Ce n’est pas une victoire morale. C’est une défaite.
Mais c’est seulement une défaite temporaire – parce que nous savons que nous serons de retour l’année prochaine, et l’année suivante, et l’année suivante. C’est temporaire, parce que ce n’est pas la fin.
C’est le début de quelque chose de spécial.
Vous, les fans qui vous êtes montrés présents comme vous l’avez fait – c’est difficile de retranscrire à travers les mots ce que cela a signifié pour moi, à ce moment-là. À quel point j’en avais besoin. Et à quel point je vais utiliser ça pendant les vacances, et m’en servir comme carburant pour devenir meilleur.
Pour devenir meilleur au point de remporter la conférence Ouest.
Pour devenir meilleur au point de ramener un titre à Utah.
Et c’est simplement la réalité. Il n’y a pas de limites ici. Nous avons le maire de Swat Lake City en la personne de Rudy. Nous avons l’un des trios de jeunes arrières les plus dangereux de la ligue avec moi, Ricky et Dante. Nous avons ce groupe prêt à tout faire, que ce soit sur le terrain ou dans les vestiaires, avec des gars comme Jae et Joe. Nous avons l’un des meilleurs – et le plus sous-estimé selon moi – coachs de la ligue, en la personne de Coach Snyder. Et vous le savez déjà :
Nous avons les meilleurs fans du monde.
Ça me parait fou de me dire qu’il y a seulement un an, je n’étais pas sûr du fait de vouloir être en NBA – si je devais rester à l’université ou m’inscrire à la draft. Et j’ai fait sans aucun doute le meilleur choix de ma vie. D’une part parce que j’ai vécu une année de rookie dont je peux être fier. D’autre part parce que, mec… J’adore tout simplement cette ligue. Mais surtout, je sais que j’ai pris la bonne décision parce que j’ai atterri là où est ma place.
À jouer pour cette équipe, pour cette ville.
Les fans du Jazz : je vous croiserai peut-être cet été, et je vous reverrai tous en octobre pour sûr.
J’espère que la prochaine fois que nous nous retrouverons à l’aéroport, nous amènerons un trophée. »