Malgré une carrière ruinée par les blessures, Bill Walton reste une véritable légende des Blazers et de la NBA. Drafté le 28 mai 1974, le pivot n’aura jamais pu disputer une saison complète, mais lorsqu’il était sur le terrain, ce dernier dominait le terrain comme peu d’autres en ont été capables. Retour sur la carrière d’un joueur reconnu par ses pairs comme l’un des plus grands ayant jamais foulé les parquets.
Walton débarque en NBA avec une énorme cote de popularité : il sort de trois excellentes saisons avec UCLA, ponctuées de trois titres de meilleur joueur de NCAA. C’est donc tout logiquement que Portland le sélectionne en première position de la draft.
Ses sept premières rencontres sous le maillot de Portland justifient pleinement ce choix, puisque le rookie cumule en moyenne 16 points, 19 rebonds, 4,4 passes et 4 contres par match ! Son coach Bill Sharman voit déjà en son jeune joueur un futur très grand.
« Je travaillais aux Boston Celtics lorsque Bill Russell est arrivé dans la ligue. Walton appartient au même genre de joueur. Extrêmement intelligent – mais à part ça, il possède un incroyable instinct de basketteur. »
Malheureusement pour lui, Walton connait dès sa première année une blessure au pied – qu’il trainera durant l’ensemble de sa carrière – qui le poussera à ne disputer que 35 matchs pour des statistiques finales honorables de 12,8 points, 12,6 rebonds et 4,8 passes.
L’année suivante est légèrement meilleure pour le jeune pivot, qui prend part à 51 rencontres avec des statistiques en hausse. Cependant, les fans de la franchise de l’Oregon commencent fortement à se poser des questions sur l’état physique de leur espoir, qui en deux ans a déjà été touché à la cheville, et a vu 4 de ses doigts disloqués. Il est allé jusqu’à se casser un doigt avec un système d’arrosage et à se blesser une jambe dans un accident de voiture ! Walton fait beaucoup réagir par l’arrogance de ses propos dans la presse et même avec le staff de son équipe.
Lors des deux saisons qui suivent, la star des Blazers fait parler de lui grâce à ses performances et non pour ses frasques extra sportives. Big Red-Head termine meilleur rebondeur et contreur de la ligue en 1977 ; il n’obtient qu’une place dans la seconde All-NBA Team, mais est récompensé pour sa défense et obtient un spot dans la All-Defensive First Team. D’un point de vue collectif, les Blazers remportent leur premier et unique titre de champion, en grande partie grâce à la présence de leur pivot. Ce dernier obtient le titre de MVP l’année suivante avec des moyennes de 18,9 points, 13,2 rebonds, 5 passes et 2,5 contres par match, et ce malgré une petite blessure en fin de saison au pied. Son équipe est malheureusement éliminée dès le premier tour des playoffs par les Sonics.
Walton manquera trois des quatre saisons suivantes à cause de ce pied décidément maudit, en ayant entre temps été transféré aux San Diego Clippers contre une énorme contrepartie qui choque les fans des Clipps. Il ne disputera que 170 matchs en Californie en quatre saisons pour finalement se diriger vers les Celtics à l’âge de 33 ans. Il retrouve dans le Massachusetts une équipe de champions et… Des fans heureux de l’accueillir. En effet, le pivot reçoit une magnifique standing ovation de la part du Garden pour ses premières minutes lors d’un match d’exhibition. Il disputera cette saison son total de matchs le plus élevé de sa carrière (80), et remporte un nouveau titre, cette fois en sortie de banc et avec un impact bien moindre, aux côtés de Larry Bird, Robert Parish, Danny Ainge et Kevin McHale notamment.
Sa dernière saison en NBA se solde sur une défaite en Finales face aux Lakers après n’avoir disputé que 10 rencontres durant la saison régulière. Walton quitte la grande ligue avec des moyennes de 13,3 points, 10,5 rebonds et 3,4 passes qui ne reflètent certainement pas son niveau et son talent. Il laisse malgré tout une bonne image grâce à son passage à Boston, et un souvenir impérissable aux observateurs de l’époque.
Une déclaration de son coach à Portland Jack Ramsay résume assez bien cette carrière gâchée : « Bill Russell était un bon contreur. Wilt Chamberlain était un grand joueur offensivement. Mais Walton peut tout faire. ». Ce dernier fut malgré tout récompensé pour celle-ci lors de son intronisation au Hall of Fame, en 1993.
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