Mythique entraineur de Detroit dans les années 80, boss de la Dream Team de 92, Chuck Daly termine sa carrière au Magic d’Orlando lors de la saison 1998-99 sur une élimination au premier tour des Playoffs par Philadelphie. Retour sur la carrière du regretté coach, véritable légende de la NBA, parti à la retraite à l’âge de 68 ans et qui nous a quitté le 9 mai 2009.
Chuck Daly débute sa carrière d’entraineur principal sur le banc de Cleveland dans une saison 1981-82 plus que compliquée pour les Cavaliers. Il arrive sur le banc 18 matchs après l’entame de la saison, alors que deux coachs ont déjà occupé le poste, et ne dirigera son équipe que durant 41 rencontres, là-aussi à cause d’un bilan accablant (9-32). Une première expérience rapidement à oublier pour l’ancien assistant des Sixers.
Malgré cette dernière, Daly parvient à se relancer dès l’année suivante aux Pistons de Detroit, emmenés par le jeune Isiah Thomas. Le roster est prometteur, avec la présence notamment d’un certain Bill Laimbeer ou encore de Vinnie Johnson. Au fil des ans, ces pièces vont créer un collectif impressionnant à Motor City, empilant les victoires et les qualifications en Playoffs.
Les Pistons remportent leur premier titre de conférence sous Chuck Daly lors de la saison 1987-88, mais échouent malheureusement en finale au terme d’une splendide série face aux Lakers perdue 4-3. Ce n’est que partie remise pour les coéquipiers d’Isiah Thomas dans la course au titre. Ils retrouvent ces mêmes Lakers l’année suivante lors des Finales NBA, et ont retenu la leçon : Detroit s’impose sèchement 4-0 et remporte le premier titre de son histoire.
Au-delà du doublé qu’ils réaliseront en 1990, les Pistons de Chuck Daly marquent les mémoires avant tout par leur style et un surnom : les Bad Boys. Intraitables défenseurs, agressifs à souhait, parfois borderline, chaque joueur qui débarque dans le Michigan doit s’imprégner de ce style de jeu, à l’image des jeunes Joe Dumars et Dennis Rodman. La belle période de l’équipe connait cependant un coup d’arrêt avec l’arrivée au sommet la progression de Michael Jordan, qui l’élimine avec ses Bulls en 91 lors des finales de conférence Est.
Daly quittera finalement Motor City à la fin de la saison 91-92 après une sortie au premier tour des playoffs, et est de suite choisi pour être l’entraineur des USA pour les Jeux olympiques de 1992, et donc de la fameuse Dream Team avec le succès qu’on lui connait. Chuck Daly parvient à magistralement gérer les égos de ses superstars, et contribue au succès fracassant des Etats-Unis dans le tournoi. Lors de l’intronisation de l’équipe au Hall of Fame en 2012, Magic Johnson commence son speech en lui rendant hommage :
« Il y avait un homme qui avait un costume trois-pièces. Les cheveux impeccables. Il avait la plus belle des cravates. Et c’était notre leader. C’était Chuck Daly »
Auréolé d’un titre de champion olympique, Chuck Daly rejoint à son retour de Barcelone le New Jersey pour devenir coach des Nets. Cette parenthèse ne durera que deux ans, le temps pour lui de présenter un bilan de 88 victoires pour 76 défaites.
Sa dernière expérience intervient donc à Orlando, où il dirigera le Magic pendant 132 rencontres pour une réussite là-aussi mitigée. Il met finalement un terme à sa carrière d’entraineur le 24 mai 1999 après une élimination au premier tour des Playoffs, et laisse derrière lui un grand palmarès, mais surtout un style de jeu inimitable. Emporté par un cancer du pancréas, il quitte les siens le 9 mai 2009, et reçoit un dernier hommage de la NBA à travers ce clip.
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