A 20h aura lieu l’ultime rencontre de cette saison 2017-2018 de l’Euroleague. Un affrontement entre le Fenerbahçe Dogus Istanbul et le Real Madrid.
Pour cette finale, un chiffre aura de l’importance : Le numéro 10. Non, pas celui de Zidane malgré la présence du Real Madrid, mais bien le potentiel nombre de victoires pour la maison blanche OU de Zeljko Obradovic en coupe d’Europe. Pour le coach du Fenerbahçe, l’objectif premier sera de réussir le back-to-back avec son club, mais cette dixième couronne personnelle devrait rester dans un coin de sa tête. Pour Madrid, une nouvelle victoire lui permettrait de faire grandir un peu plus l’écart chez les vainqueurs de l’Euroleague (Mouscou est deuxième avec 7 titres).
Passons au terrain. Du lourd pour l’ensemble des postes : On devrait se régaler devant le duel Doncic-Wanamaker. Le nouveau MVP n’a peur de rien et veut sa revanche. L’année dernière, en demi-finale, Luka Doncic était en totale perdition contre le futur champion. 0 point (0/6 au tir), 2 rebonds, 3 passes, 3 balles perdues en 17 minutes pour un vilain -5 d’évaluation. Cette saison, le garçon semble ultra concentré et fera tout pour soulever le trophée. Pour le Fenerbahçe, le poste de meneur est solide : Wanamaker (11.3 points, 2.6 rebonds, 3.8 passes, 1.3 interceptions, 12.5 d’éval) apporte le scoring, Kostas Sloukas de l’organisation (10.1 points, 2.5 rebonds, 5.4 passes, 13 d’éval) et Ali Muhammed de la folie (19 points en 11 minutes contre le Zalgiris Kaunas en demi-finale). Sergio Llull et Fabien Causeur complètent quant à eux le poste 1 du Real Madrid.
Sur les extérieurs, le Fenerbahçe devra se méfier de la ruse de Rudy Fernandez, capable de sérieux coups de chaud et du sniper maison Jaycee Carroll (3/5 face au Zalgiris). On retrouve aussi Jeffery Taylor qui a cependant moins d’impact. Côté turc, Marko Guduric a débuté contre le Zalgiris Kaunas à côté de Nikola Kalinic dans des rôles de travailleurs de l’ombre. Nicolo Melli pourrait se muer en facteur X lors de cette rencontre, lui qui s’est rendu très utile contre le Zalgiris (4 points mais 3 rebonds, 6 passes, 5 interceptions !).
Sur les poste 4 et 5 la bataille va être intense. On fait le recensement : Jan Vesely, Luigi Datome (qui peut aussi se décaler en 3), Jason Thompson, Ahmet Duverioglu (2m09, 25 ans) pour les jaunes et noirs. Anthony Randolph, Felipe Reyes, Gustavo Ayon, Walter Tavares, Trey Thompkins pour le Real. C’est grand, costaud, ça peut prendre son envol (cf Jan Vesely sur Brandon Davies) et ça peut avoir un mauvais caractère. Messieurs les arbitres, bon courage pour faire régner l’ordre dans la peinture.
Côté statistiques :
Une opposition de style entre les deux équipes puisque le Real possède une meilleure attaque (85.9 points contre 81.4) alors que le Fenerbahçe est meilleur en défense (75.9 points encaissés contre 80.3). Les adversaires du soir sont collectivement bien organisés avec 19.4 passes de moyenne pour le Real et 19.3 pour les turcs. Une différence notable à 3 points. Les gâchettes sont plus efficaces du côté du champion (42.1%) que du côté du Real (37.6%). On remarque aussi un certain déséquilibre au scoring pour les espagnols : Luka Doncic (16.1 points) devance très largement Trey Thompkins (9.5). Pour le Fenerbahçe, Obradovic peut compter sur 3 joueurs à plus de 10 points de moyenne (Vesely, Sloukas, Wanamaker).
En finale, tout est possible. Dirigées par deux monstres du coaching, les deux équipes vont se livrer une dernière bataille cette saison après 35 matches de haut niveau. Il faudra jouer le plus justement possible, avoir un mental d’acier et un cœur énorme pour remporter cette édition de l’Euroleague !