Pour sa dernière saison à Chicago, à 35 ans, Michael Jordan voit le paysage NBA changer. De nouveaux visages comme Kobe Bryant, Allen Iverson ou Shaquille O’Neal s’affirment, eux qui n’étaient que des gamins quand MJ réalisait ses premiers coups d’éclat dans la ligue. Il doit également composer avec des coéquipiers vieillissants, dans une équipe en fin de cycle. Mais malgré tous ces facteurs, Jordan parvient à obtenir son dernier titre de MVP de la saison régulière le 18 mai 1998. Flashback.
La saison 1997-1998 de Michael Jordan est bien entendu restée dans l’histoire pour sa sixième et dernière bague de champion NBA, acquise grâce à un shoot assassin face au Jazz qu’on ne présente plus.
Mais l’histoire rapporte également que l’exercice 97-98 ne fut pas un long fleuve tranquille pour les Bulls, qui ont dû composer avec de nombreux obstacles au fil du calendrier.
Le premier d’entre eux est la blessure de Scottie Pippen, opéré au doigt de pied avant même le premier match de Chicago. Le célèbre lieutenant de MJ manquera 44 matchs lors de la saison régulière, mais ne sera pas le seul joueur des Bulls touché par les pépins physiques.
Ainsi, Luc Longley (58 matchs), Steve Kerr (50 matchs) et Bill Wennington (48 matchs) devront laisser à Jordan la tâche de mener la franchise aux playoffs.
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Une tâche aisée pour His Airness, qui avec un effectif de vétérans va parvenir à emmener Chicago à la première place de la conférence Est avec 62 victoires. Ses statistiques personnelles sont toujours aussi resplendissantes, puisqu’il compile 28.7 points, 5.8 rebonds, 3.5 passes et 1.7 interceptions en moyenne par match, dont 12 rencontres à plus de 40 points.
En face, les 28.3 points et 11.4 rebonds du Shaq pourraient également faire de lui un MVP en puissance. Mais c’est le mauvais bilan du Magic, seulement 10ème de conférence, qui va assurer à Jordan de recevoir cette distinction.
Il est ainsi élu MVP le 18 mai 1998 avec 92 votes sur 116 possibles, son cinquième titre de meilleur joueur de la ligue en saison régulière. Il égale avec ce chiffre le total de Bill Russell, et échoue à un trophée du record de Kareem Abdul-Jabbar.
La campagne de playoffs après cette saison s’avère tout aussi magistrale pour Michael Jordan, qui emmène les Bulls vers leur sixième titre (et deuxième three-peat) dans un ultime Game 6 face au Jazz, bouclé sur un tir assassin baptisé ‘The Last Shot ». A revoir ici, pour la postérité.
Sa Majesté décroche également son sixième titre de MVP des Finales.
La suite ? Un classique. Michael Jordan prendra sa seconde retraite sportive, avant de revenir courant 2001 sous le maillot des Wizards, pour deux ultimes saisons.
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