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Aujourd’hui, Tony Parker fête ses 36 ans. Et c’est l’occasion pour revenir sur l’un de ses plus mémorables matchs en carrière.
TP a remporté 4 titres dans sa carrière NBA, pour une récompense de MVP des Finales. Autant dire qu’un simple match de saison régulière d’automne 2008 face à Minnesota semble avoir peu d’importance dans une carrière de cette ampleur. Oui, mais pas ce jour-là.
Nous sommes 5 novembre 2008 et les Spurs se déplacent au Target Center pour leur quatrième match de la saison. Victoire indispensable après un début de saison raté : 3 défaites en 3 matchs. Dont une humiliation de 17 points, la veille, face à leurs rivaux les Dallas Mavericks. Contrairement à son équipe, le début de saison du français n’est pas timide. Après trois rencontres, il tourne à 26 points et plus de 6 passes décisives de moyenne. Élu MVP des Finales il y a un an et quelques mois, il est à son prime et semble devenir petit à petit le leader de l’attaque des Spurs, permettant à Tim Duncan de se mettre un peu plus en retrait. Pour affronter Minnesota, il est bien sûr dans le cinq de départ en compagnie de Tim Duncan, Matt Bonner, Bruce Bowen et Michael Finley. Une autre époque !
Très vite, TP donne le ton en inscrivant les 8 premiers points de son équipe. Quelques pénétrations et jump shots, un floater maison et deux 3 points plus tard, le voilà qui pointe à 24 points à la mi-temps. Mais les Wolves sont devant et TP doit faire valoir son statut de leader en allant chercher la victoire. Cela passe par impliquer ses coéquipiers et c’est ce qu’il fait en distribuant quelques caviars à l’entame de la seconde mi-temps. Mais c’est bien lui qui refait passer les Spurs en tête d’un shoot en tête de raquette. Avec son inhabituel protège-mollet, TP a des airs de streetballer et s’amuse avec ses défenseurs de toutes les manières possibles. Sur un step-back mi-distance, il fait ficelle et le voilà à 40 points. Nouveau career-high qui efface son précédent qui se situait à 38 points face à Miami en 2006.
Le match est serré et le chassé-croisé continue entre les deux équipes. TP ne se cache pas et sort son costume de clutch player. C’est de nouveau en tête de raquette qu’il sanctionne pour donner 1 point d’avance aux Spurs à 33 secondes de la fin du match. Malheureusement, il rate le shoot de la gagne au buzzer. Mais ce n’est que partie remise pour le compétiteur qui l’anime, puisqu’il rentre celui pour arracher la seconde prolongation d’un énorme shoot sur la tête de Corey Brewer. Dans la dernière périose, il ne laissera aucune chance à Minnesota. Il prend les choses en main et tue le match en inscrivant 9 points dans les 5 dernières minutes.
Les Spurs s’imposent finalement 129 à 125. Assisté par les 30 unités de Tim Duncan et les 26 de Roger Mason en sortie de banc, Tony Parker explose son record en carrière et termine avec une ligne de stats irréelle : 55 points, 10 passes et 7 rebonds. À l’époque, il devient le seul joueur de l’histoire avec Oscar Robertson et Michael Jordan à terminer un match avec au moins 55 points et 10 passes. Depuis, James Harden (à deux reprises) et Russell Westbrook ont également réalisé cet exploit. Certes, il lui a fallu 50 minutes et deux prolongations pour compiler ces chiffres hors-normes, mais cela nous rappelle à quel point Tony Parker était capable de dominer à son poste, malgré le fait qu’il n’ait jamais été réputé comme un joueur de statistiques. Il terminera d’ailleurs cette saison 2008-2009 avec 22pts et 6.9asts de moyenne.
On ne se lasse pas de revoir ces images !
https://www.youtube.com/watch?v=ez9wW5XdPN0
