Alors que les deux hommes se retrouvent demain soir, Harden et Durant sont revenus à l’époque des entraînements dans l’Oklahoma…
Ce lundi soir, la finale de conférence entre Houston et Golden State débute. C’est évidemment l’occasion pour James Harden et Kevin Durant de se retrouver. Depuis leur passage au Thunder, les deux joueurs ont bien changé. KD a gagné sa bague et reste aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs de la ligue, James Harden lui, devrait remporter son premier titre de MVP le mois prochain.
Avant leur confrontation, les deux hommes se sont remémorés leurs entraînements avec le Thunder plusieurs années auparavant.
« On était toujours là à s’entraîner toute la nuit, à mettre des paniers. C’était juste purement du basket. » Kevin Durant
A l’époque – et même si les joueurs n’étaient pas au même stade qu’aujourd’hui – les entraînements du Thunder avaient fière allure. Westbrook et Durant dans l’équipe des starters, et Harden pour mener le banc. Personne au moment de la draft du barbu ne s’attendait à le voir autant exploser, mais Kevin Durant savait qu’Harden était spécial. Il suffisait de le voir jouer aux entrainements. Pick&roll, tir primé, passe, James Harden pouvait faire gagner à presque lui tout seul l’équipe du banc contre les starters d’Oklahoma City.
J’essayais de tuer le match à chaque opportunité. Ils faisaient la même chose. Nous étions jeunes à ce moment. Nous adorions enfiler les paniers. C’est toujours le cas. C’était la guerre sur le parquet d’entraînement, mais cela nous a clairement rendus plus fort.
C’est en février 2009 que Kevin Durant – alors sophomore et jeune leader du Thunder – a pu observer tout le talent de son futur coéquipier, durant le All-Star Week end à Phoenix. L’ailier des Warriors a pu regarder Harden mener son équipe, Arizona State, à la victoire, 74-67 face à UCLA. Q.I Basket, vision, Durant s’est dit « voilà quelqu’un qui pourrait m’aider à devenir meilleur ». Quelques mois plus tard, le voeu du joueur était exaucé : Harden était sélectionné par le Thunder en troisième position de la draft.
Il n’a pas fallu longtemps à Durant pour contacter Harden et lui dire qu’ils allaient construire quelque chose de spécial avec Russell Westbrook. L’année qui a suivi, le Thunder s’est grandement amélioré. 27 victoires de plus que l’an passée et un ticket pour les playoffs. Malheureusement pour eux, l’aventure n’a pas duré puisqu’ils se sont inclinés au premier tour des playoffs face au futur champion, les Lakers.
Au fil du temps, les deux joueurs sont devenus amis. Mais à l’entraînement, c’était une autre histoire. Scott Brooks, coach à ce moment, avait une seule règle durant les entraînements : aucune faute. Quand un joueur venait se plaindre, Harden était le premier à crier « joue quand même ! ». Les entraînements étaient chauds, intensifs, mais ne rendant que meilleurs les joueurs.
Leader incontesté de la second unit, James Harden est venu augmenter considérablement les ambitions du Thunder. Une saison à 55 victoires, mais une défaite en playoffs face aux Mavericks. Malgré tout, les progrès sont là et le Thunder peut rêver plus loin. C’est ce qu’ils feront l’année suivante en éliminant notamment les Spurs. Mais encore trop inexpérimenté, le Thunder ne peut que s’incliner face au Heat de LeBron James en cinq matchs en grande finale. A l’époque, l’inquiétude n’est pas là. La franchise possède un jeune noyau très talentueux et elle sait qu’elle pourra revenir en finale très rapidement. Personne ne se doute alors de ce qui va se produire.
James Harden est alors éligible à une extension de contrat l’été qui arrive. Sam Presti offre 55.5 millions au joueur sur quatre années, soit 4.5 millions de moins que ce que voulait le joueur. Un accord n’est pas trouvé et James Harden est alors envoyé aux Rockets (avec Cole Aldrich et deux autres joueurs) contre Kevin Martin, Jeremy Lamb, deux premiers tour de draft et un second tour.
Pour les fans, la pilule n’est jamais passée. Pour Kevin Durant non plus.
Ce n’est pas avant quatre ou cinq années plus tard, que vous commencez à voir l’impact de ce trade et vous vous dites « m*rde, ce gars me manque. » Nous avons essayé de combler son rôle, mais ce n’est jamais arrivé. Les gars n’étaient pas assez bons. On ne pouvait pas le remplacer.
Demain soir, les deux hommes se retrouvent, et l’on espère un beau duel entre deux des meilleurs joueurs de la ligue.
Je suis tellement reconnaissant après les années passées ensemble. Nous étions deux joueurs essayant de comprendre qui nous étions sur le parquet et dans la vie. De traverser cela avec James était du bonheur.
Source : San Francisco Chronicle