Sans Stephen Curry, l’attaque des Warriors connaît beaucoup de hauts et de bas ces dernières semaines. La fin de saison régulière a été compliquée et Steve Kerr doit pourtant faire avec.
Blessé au genou durant le mois de mars, l’absence de Stephen Curry cause beaucoup de tort à sa franchise. Steve Kerr a dû effectuer de nombreux ajustements, mais un joueur comme Curry ne se remplace pas si facilement. Si Quinn Cook est venu limiter la perte du meneur, Kevin Durant et Klay Thompson ont parfois du mal, en témoigne le game 4 face aux Spurs en playoffs.
La fin de saison régulière de Golden State a été plutôt catastrophique. Bob Myers, GM de la franchise, a reconnu que ses joueurs avaient du mal à trouver une source de motivation. Battus de 20 points puis quelques jours après de 40 par le Jazz, Steve Kerr s’est même agacé auprès de ses joueurs.
Avec l’absence de Curry, c’est toute l’équipe qui se retrouve forcément impactée. Avec le double MVP dans la lineup, les Warriors ont un bilan de 41-10 avec 120.4 points en 100 possessions d’après ESPN, le meilleur ratio de ces 20 dernières années. Sans lui, Golden State descend à un bilan de 17-14 et la franchise californienne se retrouve au niveau des autres franchises au milieu du panier. En entrant en playoffs, Steve Kerr devait forcément effectuer des changements.
Je n’utiliserais pas le mot « restructurer » concernant notre attaque, mais plutôt « affiner » qui est un meilleur mot car nous ne faisons rien que nous n’ayons pas déjà fait dans l’année. On se concentre plus sur certaines choses, certaines actions. Kevin a évidemment plus souvent la balle entre ses mains. Andre et Shaun l’ont également plus souvent, mais on effectue toujours la même circulation de balle, le spacing ou concernant notre rythme de jeu. Nous essayons d’effectuer les bonnes décisions et ensuite donner la balle à Klay ou Kevin le plus souvent possible.
Pas irréprochable lors de la défaite des siens face aux Spurs, Kevin Durant sait également qu’il doit mieux faire. Comme l’explique Steve Kerr, il est le leader en l’absence de Stephen Curry. Comme à Oklahoma par le passé, la balle lui revient beaucoup plus souvent maintenant. Durant possède un usage rate (estimation des actions passant par un joueur, tir, passe ou lancer) de 33.5% en playoffs, c’est plus que sa moyenne en carrière qui est de 32.7. De par son talent individuel, Kerr n’hésite pas non plus à utiliser les qualités du joueur en 1vs1. Ainsi, Durant profite d’environ 9.3 isolations en moyenne toutes les 100 possessions. C’est encore une fois plus élevé que la saison régulière (6.7/100).
Je dois mieux jouer pour aider mon équipe. Ce n’est évidemment pas ainsi que nous voulons finir, mais nous devons nous consacrer à ce qu’il y a devant et non derrière. Nous n’avons pas Steph en ce moment, donc on doit aller sur le parquet et faire le travail en attendant son retour.
Steph présent ou non, on fait les mêmes choses. J’obtiens toujours les pick-and-rolls. Peut-être plus souvent qu’auparavant. Ce n’est pas juste une personne qui a la balle tout le temps et qui dicte le jeu. C’est la beauté de notre équipe, que tout le monde puisse marquer 30 points ou 8, ou bien 9 passes et 11 rebonds.
En l’absence de Curry, le jeu de Golden State ne change pas vraiment pour les joueurs. Un Kevin Durant est certes, plus souvent utilisé, mais Steve Kerr souhaite également s’appuyer sur les jeunes joueurs comme Quinn Cook. Car s’il se soigne toujours pour son genou, Stephen Curry devrait revenir dans les prochaines semaines, et le coach des Warriors n’a certainement pas envie que son retour entraîne un bon nombre d’ajustements.
« Ce n’est pas comme si nous devions modifier quoi que ce soit avec Curry, il s’agit plus de se recentrer sur certains aspects. Cela changera lorsque Steph sera de retour, peu importe quand ça sera le cas, et nous ferons la même chose. » Steve Kerr
Source : ESPN