Ils nous ont déjà grandement éblouis durant la saison régulière, mais les rookies Donovan Mitchell, Ben Simmons et Jayson Tatum continuent d’impressionner tout le monde lors des playoffs. Focus sur les débuts en postseason de ces futures stars NBA.
Des trois joueurs cités, il était probablement celui avec la côte la moins élevée à son arrivée dans la ligue. Pourtant le rookie du Jazz Donovan Mitchell est aujourd’hui la nouvelle coqueluche des fans et des observateurs. Et comment les contredire ? À 21 ans, il est l’une des explications principales de la présence de Utah en playoffs. Leader au scoring parmi les rookies avec 20,1 points par match, l’arrière n’a cessé de progresser au fil de la saison. Sur ses quatre premiers matchs de playoffs il affiche en moyenne 27,5 points, 8,5 rebonds et 2,8 passes et se classe 8ème au classement des meilleurs marqueurs des phases finales. Devant lui, on retrouve les superstars offensives que sont LeBron James, Anthony Davis, James Harden ou encore Kevin Durant.
De plus, toutes ses démonstrations ne sont pas vaines : grâce à Mitchell, la franchise de Salt Lake City mène désormais 3-1 dans sa série face au Thunder. L’ancien de la fac de Louisville s’est même donné le luxe de battre un record de franchise détenu avant lui par Karl Malone ! Drafté en 13ème position, comme un certain Kobe Bryant, Donovan Mitchell sait ce qu’il lui reste à faire s’il souhaite avoir une carrière comparable à celle du Black Mamba.
Un autre rookie a surpris tout son monde. Drafté en 3ème position par les Celtics, Jayson Tatum était attendu comme le back-up de Gordon Hayward. La grave blessure de ce dernier à contraint Brad Stevens à changer ses plans et son rookie à été plus responsabilisé que prévu. Et on peut dire qu’il n’a pas déçu : impressionnant de fluidité au niveau des dribbles et de son shoot et doté d’un mental à toute épreuve à 19 ans, l’ailier n’a jamais laissé transparaître une once de pression. Il termine la saison régulière avec 13,9 points, 5 rebonds et 1,6 passes décisives. Suffisant pour être rookie de l’année selon son coéquipier Al Horford. Cependant, les saisons monstrueuses de Mitchell et Simmons devraient donner tort au pivot dominicain.
Concernant les playoffs, l’absence de Kyrie Irving, en plus de celle de Hayward, a quasiment réduit à néant les chances de voir les C’s soulever le trophée Larry O’Brien. Dans ces conditions, la jeune garde de Boston a donc moins de pression et peut utiliser les phases finales de cette année pour s’aguerrir en prévision de la saison prochaine. Jayson Tatum profite donc au maximum de la chance qui lui est offerte. Il affiche 14,5 points, 6,3 rebonds et 1,5 passes de moyenne pour le moment alors que son équipe est accrochée par Milwaukee (2-2). Si c’est pour l’instant Jaylen Brown qui épate le plus, les débuts de Tatum sont tout à fait prometteurs.
On termine ce focus par celui qui aura réussi son pari : celui de confirmer les espoirs placés en lui et d’être déjà considéré comme l’un des meilleurs joueurs de la NBA : Ben Simmons. Drafté en première position en 2016 par Philadelphie, il a suivi le programme maison : faire une saison blanche pour cause de blessure avant de commencer sa carrière dans la ligue. Et quels débuts ! Avec 16,9 points, 8,7 rebonds et 8,7 passes de moyenne, il a porté Philly jusqu’à la troisième place de la conférence Est, bien aidé par Joel Embiid et JJ Redick notamment. La superbe série de seize victoires consécutives des hommes de Brett Brown pour conclure la saison a fini de convaincre tout le monde qu’ils auraient aussi leur mot à dire en playoffs. En terminant meilleur rebondeur, meilleur passeur et troisième meilleur marqueur des rookies, Simmons s’est quasiment assuré d’hériter du trophée de ROY. Également auteur de 12 triple-doubles pour sa première année, l’Australien a donc dépassé Magic Johnson qui en avait compilé 7. Il est cependant resté assez loin du record pour un débutant dans la ligue de 26 triple-doubles établi par Oscar Robertson en 1961.
Simmons est aussi devenu le premier rookie à réussir un triple-double en playoffs depuis… Magic Johnson en 1980, lors du match 4 remporté par les Sixers contre le Heat. Sur la série, il compile déjà des stats hallucinantes : 18,2 points, 10,2 rebonds et 9,2 passes décisives. En menant 3-1, sa franchise est désormais proche de rejoindre les demi-finales de la conférence Est. Le plus effrayant à propos de Simmons pour le moment est l’absence de shoot à 3 points dans sa panoplie offensive (0/11 sur la saison !). Une fois qu’il aura ajouté cette arme, devenue indispensable dans la NBA actuelle, à son arsenal, l’ex Tiger de LSU deviendra définitivement incontournable.
Ainsi, s’il n’a pas été rare de voir des rookies briller lors des playoffs par le passé, la différence avec ces trois là est qu’ils sont déjà devenus indispensables à leurs franchises respectives. Si c’était logique pour Simmons dès le début de saison, l’éclosion de Mitchell n’a pas laissé le choix au staff du Jazz. Quant à Tatum, il a admirablement profité des opportunités créées par les blessures de ses coéquipiers, et va sûrement provoquer des maux de têtes à son coach quand il disposera d’un effectif complet. Leurs progressions respectives vont donc à coup sûr occuper les observateurs pendant de nombreuses années.
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