23 avril 1989. Après 20 saisons et 1559 matchs, Kareem Abdul-Jabbar dispute sa 1560ème et dernière rencontre de saison régulière. L’occasion 30 ans plus tard de se remémorer et de rendre hommage à l’extraordinaire carrière du pivot des Bucks et des Lakers.
Il y a 30 ans, Kareem Abdul-Jabbar, 42 ans et 7 jours, disputait le dernier match de saison régulière de sa carrière, à domicile face aux Supersonics. Lors de cette rencontre, il enregistre 10 points à 5/6, 6 rebonds et 3 passes, pour une victoire 117-121, la 56ème des Lakers en 1988-1989. Lors de cette ultime saison la légende de la NBA tournait encore à des moyennes de 10,1 points, 4,5 rebonds et 1.0 passe, des statistiques honorables à un tel âge.
La carrière de Jabbar ne s’arrête pas pour autant, et le parcours des Lakers en playoffs l’amènera jusqu’aux Finales. Il connaitra même lors du Game 3 une prestation à 24 points et 13 rebonds, son meilleur match de la saison. Malheureusement, Los Angeles se fait sweeper par les Pistons, mais Kareem dit tout de même adieu à la NBA sous une standing ovation du Forum d’Inglewood.
Au moment de sa retraite, Abdul-Jabbar est le joueur qui rassemble le plus de points (38 387), le plus de contres (3 189 ; les contres ont commencé à être comptabilisés à partir de la saison 1973-1974), le plus de trophées de MVP (6), le plus d’apparitions au All-Star Game (19) et le plus de saisons disputées dans l’histoire de la ligue (20). Des statistiques qui situent le joueur parmi les légendes de la NBA.
À lire également : Kareem Abdul-Jabbar clôt le débat du GOAT (avec philisophie)
Kareem Abdul-Jabbar détient en effet toujours l’une des carrières les plus extraordinaires et dominantes que l’on ait jamais vu. Drafté par les Bucks en première position lors de la Draft 1969 alors qu’il s’appelait encore Lew Alcindor, il s’impose rapidement comme le meilleur joueur de son ère. Dès sa deuxième saison, il obtient son premier trophée de MVP avec des moyennes de 31,7 points, 16.0 rebonds et 3.3 passes. L’année suivante, après avoir adopté son nouveau patronyme suite à sa conversion à l’Islam, il présente des statistiques tout bonnement incroyables : 34,8 points, 16,6 rebonds et 4,6 passes !
En 1975, après six saisons dans le Wisconsin, de multiples trophées individuels accumulés, et un titre remporté en 1971, le pivot réclame un transfert et rejoint alors les Lakers en compagnie de Walt Wesley, en échange de Junior Bridgeman, Dave Meyers, Elmore Smith et Brian Winters. La franchise de Los Angeles sort néanmoins d’une saison sans playoffs, et ne parviendra pas non plus à atteindre les phases finales suite à l’arrivée de la star. Pour l’anecdote, Abdul-Jabbar a été nommé MVP cette saison-là (1975-1976).
Il est (et reste) à ce jour le seul joueur de l’histoire à avoir reçu cette distinction alors que son équipe ne participait pas aux playoffs. Il ne faudra pourtant pas longtemps à Abdul-Jabbar et ses coéquipiers pour retrouver les sommets de la NBA, et glaner 5 bagues dans les années 1980 aux côtés d’un certain Magic Johnson.
Rookie de l’année en 1970, sextuple champion NBA avec les Bucks (1971) puis les Lakers (1980, 1982, 1985, 1987, 1988), sextuple MVP de la ligue (1971, 1972, 1974, 1976, 1977, 1980), double MVP des Finales (1971, 1985), All-Star à 19 reprises, meilleur marqueur de tous les temps, on retient Kareem Abdul-Jabbar pour son palmarès, sa domination sur ses adversaires, mais aussi pour son fameux « Skyhook ». Pour beaucoup considéré comme le tir le plus inarrêtable de l’histoire, ce fut l’arme favorite du joueur durant l’ensemble de sa carrière.
Encore détenteur du record du nombre de points en saison régulière (38.387 unités) pour un long moment, Kareem Abdul-Jabbar se place sans conteste parmi les meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA. Son impact sur le jeu et sur les joueurs qui lui ont succédé ne peuvent qu’être loués, et ses meilleures actions visionnées avec bonheur.
Mais aussi : Kareem Abdul-Jabbar s’estime « aussi efficace » que Michael Jordan