Alors que les Playoffs commencent aujourd’hui, rapide retour sur le bon et le moins bon du début de la saison.
On a aimé :
– Luka Doncic :
A 19 ans, le slovène renverse tout sur son passage : 16.9 points (61.5% à 2 points, 32.2% à 3 points), 4.8 rebonds, 4.6 passes, 1.2 interceptions pour 22.7 d’évaluation. « The kid » en est à 9 matches à 30 d’évaluation ou plus dont 41 d’éval contre l’Olimpia Milan (27 points, 8 rebonds, 5 passes, 3 interceptions). Doncic a aussi rempli les réseaux sociaux d’actions d’éclats (crossover contre le Barça, tir depuis l’autre côté du terrain, panier de la victoire contre l’Étoile Rouge…). MVP de la journée par quatre fois (3ème, 4ème, 15ème, 29ème journées), MVP du mois d’Octobre, il est le candidat numéro 1 au titre de MVP de l’année. 3ème aux points (16.9), 1er à l’évaluation (22.7) il devrait truster un des 3 premiers spots à la prochaine Draft NBA.
– CSKA Moscou :
Une véritable domination collective. Premier au classement depuis la 6ème journée, Moscou termine avec un bilan de 24 victoires pour 6 défaites. Deuxième évaluation collective de la compétition derrière le Real (102.27), l’équipe est aussi première attaque (89.5 points), première à l’interception (7.67) et détient les meilleurs pourcentage à 2 points (56.4%) et de loin (42.74%). Après avoir validé son ticket pour les Playoffs dès la 23ème journée, le CSKA va affronter le Khimki en quart.
– La « remontada » de Vitoria et le succès de Pedro Martinez :
Après un début de saison catastrophique sous les ordres de Pablo Prigioni (1 victoire pour 4 défaites), le coach présente sa démission et est remplacé au mois d’octobre par Pedro Martinez (56 ans). L’ancien coach de Valence (champion d’Espagne 2016-2017, finaliste de l’Eurocup et de la Copa Del Rey) impose son style et fait revivre le club basque. Avec lui c’est un bilan de 15 victoires pour 10 défaites dont une très grosse série de 6 succès consécutifs en fin de saison (Khimki, Valence, Zalgiris, Bamberg, Barcelone, Maccabi Tel Aviv). Hors du top 8 jusqu’à la 25ème journée, ils passent devant le Maccabi et vont défier le Fenerbahçe pour les Playoffs.
– Alex Shved :
C’est une année historique pour le russe : Meilleur marqueur de la compétition (21.4 points), record du plus grand nombre de 3 points marqués sur une saison (91), record du nombre de points inscrits sur une saison (643), MVP du mois de février, des journées 11, 13 et 18, il n’est jamais passé sous la barre des 15 points en 30 matches et dépasse le record d’Alphonso Ford. Ses moyennes : 21.4 points, 2.4 rebonds, 5.2 passes, 1.4 interceptions pour 20 d’évaluation. L’arme offensive par excellence !
– Sarunas Jasikevicius et le Zalgiris Kaunas :
Une deuxième saison pleine à la tête du Zalgiris pour le légendaire meneur lituanien. En cadeau, « Saras » offre des playoffs à son équipe. Longtemps dans le top 4, Kaunas termine avec un bilan positif de 18 victoires pour 12 défaites (soit 60% de victoire) et une belle 6ème place au classement. En 3 saisons (il avait pris l’intérim de Gintaras Krapikas), Jasikevicius affiche un bilan de 34 victoires pour 38 défaites en coupe d’Europe. Cette année, le club a joué les coupeurs de têtes : Le CSKA Moscou, l’Olympiacos (par deux fois), le Panathinaïkos et le Fenerbahçe… oui c’est bien l’ensemble du Top 4. Il faudra affronter… l’Olympiacos en Playoffs. De quoi nourrir des envies de Final Four !
On a pas aimé :
– Barcelone :
Déjà en difficulté la saison dernière, le club s’est séparé de Georgios Bartzokas (aujourd’hui au Khimki Moscou) et a reconstruit son effectif. Sur le papier l’équipe avait de quoi viser haut dans cette saison d’Euroleague : Adam Hanga (meilleur défenseur de la saison passée), Thomas Heurtel (meilleure moyenne à la passe de l’Histoire de l’Euroleague), Ante Tomic (220 matches d’Euroleague), Pau Ribas, Petteri Koponen, Kevin Seraphin, Adrien Moerman ou bien l’éternel Juan Carlos Navarro. Pourtant, c’est bien à une triste 13ème place que les catalans viennent de terminer leur saison (11 victoires, 19 défaites). Le mariage avec Sito Alonso n’a pas fonctionné et le Barça a subi la loi des blessures (Hanga, Seraphin…). Les arrivées d’Edwin Jackson sur la base arrière et de Svetislav Pesic sur le banc n’ont rien changé. Une énorme déception pour Barcelone qui rate une nouvelle fois les playoffs.
– Anadolu Efes Istanbul :
En 2016-2017, les turcs terminent à la 6ème place. Ils rejoignent les Playoffs pour y affronter l’Olympiacos (défaite 3-2). Cette saison, l’effectif a énormément bougé. Au revoir les Jayson Granger, Deshaun Thomas, Tyler Honeycutt, Cedi Osman, Brandon Paul ou Thomas Heurtel. Au final, c’est une saison catastrophique pour le club stambouliote : 23 défaites pour seulement 7 victoires. 5 défaites consécutives pour débuter la compétition et 8 défaites de suite en fin de saison régulière…
– La séparation entre Bamberg et Andrea Trinchieri :
Même si les dirigeants de Bamberg lui font payer ses mauvais résultats en championnat (11 victoires, 10 défaites et une 10ème place), on trouve ça dommage de voir le coach italien quitter son poste de coach. En Euroleague, il termine avec un bilan de 8 victoires pour 14 défaites (36% de victoire) avec un petit budget. Trinchieri a emmené ce club à 3 titres de champion d’Allemagne et a réussi à le placer sur la carte du basket européen.
– Andrew Goudelock (Olimpia Milan) :
La plus mauvaise saison en Europe pour l’ancien meneur des Lakers. On s’attendait à une saison de haute voltige pour un joueur capable de très gros coups de chaud (40 d’évaluation contre le Bayern en 2014-2015). Pourtant, dans une année délicate avec Milan, il tournait seulement à 9.9 d’évaluation pour 12.3 points (46% à 2 points, 31% à 3 points), 2.4 rebonds, 1.8 passes en 26 minutes. Irrégulier, il a connu le bon (26 points, 5 rebonds, 2 passes, 27 d’éval contre le Khimki) et le moins bon (-9 d’évaluation contre le Zalgiris deux journées plus tard).
– Le Maccabi Tel Aviv :
Troisième saison sans Playoffs pour le champion 2014. Les gros joueurs d’hier ne sont plus là (Tyrese Rice, Shawn James, Joe Ingles, Devin Smith, Yogev Ohayon, David Blu, Sylven Landesberg… ) tout comme David Blatt sur le banc, et même le retour d’Alex Tyus n’y a rien changé. Norris Cole a découvert l’Europe sans vraiment dominer mais termine 2ème à l’évaluation de son équipe (11.1) derrière Pierre Jackson (14.3). L’équipe n’a pas tenu sur la longueur au point de terminer par 5 défaites consécutives et se laisser dépasser par Vitoria en fin de saison.
Le film de la saison régulière :