NBA – Conférence téléphonique avec Kobe Bryant ! [1/2]

A l’occasion d’une conférence téléphonique avec la légende Kobe Bryant, les journalistes présents ont pu lui poser des questions sur sa nouvelle émission « Detail » et sur l’actualité NBA. Nous étions présents, voici les meilleurs moments :

Quel est votre objectif dans les médias ? 

Pour « Detail » en particulier, j’ai l’impression que c’est important pour les générations futures d’apprendre comment regarder des vidéos, comment étudier le jeu. Si l’émission était diffusé quand j’avais 10 ou 11 ans, j’aurais appris tellement de choses, j’en aurais ressorti tellement de valeur que dès l’âge de 22 ans ma science du jeu aurait été bien plus grande que celle de mes prédécesseurs. C’est ma responsabilité de donner un truc à la prochaine génération et partager, leur apprendre ce que j’ai appris de certains des plus grands joueurs, mentors et coachs que j’ai eu. C’est l’idée du show, montrer à la prochaine génération, aux joueurs actuellement en NBA et à tous ceux qui rêvent d’atteindre ce niveau un jour, mon processus d’étude de film jusqu’aux plus petits détails.

Vous avez un intérêt à devenir un analyste traditionnel comme Shaq ou Charles Barkley ?

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Pourquoi ?

J’aime ce que je fais en ce moment, j’aime aller au bureau et écrire, éditer, créer. Enfin créer un studio c’est pas une mince affaire. J’ai pas le temps de m’asseoir au studio et faire ça. Si j’avais la passion de m’asseoir derrière un bureau et faire ça tous les jours je le ferais. Mais ce n’est pas ma passion. Ma passion c’est écrire, créer, rassembler de belles histoires et c’est ce que vous verrez dans « Detail ». Certes c’est une émission d’analyses, mais la façon dont c’est présenté, vous verrez la narration qui ressort naturellement d’une série de playoffs. On va mettre ça en avant et voir comment cela impact une série.

D’un point de vue de l’analyse, qu’est ce que vous allez regarder pendant les playoffs ?

Je me mets dans le point de vue du joueur. Si j’étais James Harden, que je venais de jouer un match, et que je regarde la vidéo, qu’est ce que je vais regarder exactement ? C’est juste moi qui reprends mes veilles habitudes d’analyse vidéo.

Est ce qu’il y aura des interviews dans l’émission ?

Non pas d’interview, pas de bureau, je veux vraiment que le téléspectateur vive l’expérience de l’analyse vidéo. Ce que vous voyez sur l’écran est ce que j’analyse. Je me fous d’une éventuelle crise à Houston ou de la santé des Warriors. Dans cette émission c’est : si je suis James Harden, on vient de jouer le match 1, sur quoi je dois me concentrer et qu’est ce que je dois apprendre de ce match qui va nous aider lors du match 2.  Le nom « Detail » n’a pas été choisi par hasard. On va analyser les plus petits détails…

Alors que vous commencez votre transformation vers ce monde des médias, est ce que votre Oscar va vous apporter encore plus de crédibilité dans ce milieu ?

Bien évidemment ça rajoute une ligne sur mon CV. L’important pour moi c’est de m’établir dans ce milieu comme un créateur sérieux. Je peux écrire, je peux éditer, je peux produire. Je peux faire tout cela avec sérieux. Ce n’est pas une passion éphémère. C’est quelque chose que je vais faire tous les jours et gagner un Oscar va m’aider. « Dear Basketball » n’est pas juste un film auquel j’ai attaché mon nom. J’ai donné naissance à ce projet, je l’ai fait grandir, ça fait donc plaisir d’avoir ce trophée.

Où est l’Oscar ?

Il est chez moi. Je le regarde tous les matins avant d’aller au travail.

Kobe vous étiez un si grand compétiteur pendant votre carrière de joueur, est ce que cela rend les choses difficiles pour vous quand vous regardez un match ?

Non pas du tout. J’ai pas de mal à regarder des matchs. C’est là où Michael Jordan et moi on est vraiment différent. Quand j’étais en train de prendre ma retraite, les gens pensaient qu’on serait pareil. Mais moi j’ai autre chose que j’aime faire et je me concentre 100% dessus. Donc je peux regarder un match et ne rien ressentir du tout. Je me dis pas « Je veux y retourner ». Maintenant quand je regarde un match, je prends l’information et je réfléchis à comment l’intégrer au show.
Je suis vraiment passé à autre chose.