Dans l’une de ses dernières conférences, Adam Silver évoquait encore une éventuelle expansion de la ligue pour les prochaines années. Quelles équipes pourraient en faire partie ?
La NBA s’étend, tout le temps. Voilà des années que la prestigieuse ligue américaine joue avec les franchises : certaines ont changé de nom, d’autres ont disparu pour se délocaliser, mais finalement, la NBA à 30 équipes mène sa petite vie tranquille. Pourtant, Adam Silver ne cache pas sa volonté de pourquoi pas étendre la ligue, comme il l’a rappelé à plusieurs reprises. D’ailleurs, plusieurs villes américaines (ou non) font le forcing pour pouvoir rejoindre la NBA. Certaines sont d’ailleurs très sérieusement prétendantes et pourraient gonfler le nombre de franchises prochainement. On fait le point.
Seattle
Commençons par le commencement. Lorsque l’on parle de franchises potentiellement admissibles en NBA, on est obligé de commencer par Seattle. De 1967 à 2008, la capitale de l’état de Washington a accueilli une historique franchise de la ligue : les Supersonics. Lesquels ont été évincés des trente équipes en 2008 après une délocalisation à Oklahoma. Néanmoins, Oklahoma a conservé les joueurs de la franchise mais a changé de couleurs et de nom, afin que si les évènements le permettent, les Sonics puissent renaître. C’est notamment le vieillissement de la Key Arena, la prestigieuse salle de la ville, qui posait problème à la NBA. Finalement, des investisseurs ont souhaité la rebâtir complètement pour qu’elle puisse accueillir une franchise de NHL, la ligue nationale de hockey américain. Et pourquoi pas du même coup réanimer les Supersonics ? L’idée, qui n’en est pour l’instant qu’à son embryon, a été brièvement mise sur le tapis. Il s’agit en tout cas de l’un des plus gros fantasmes du basket américain.
Las Vegas
Quoique l’on en pense, Las Vegas fait partie intégrante du paysage économique américain. Point touristique culminant, disposant d’une palette économique infinie, Sin City tente désormais d’asseoir sa crédibilité en investissant un maximum dans le sport. L’année passée, les Golden Knights, une nouvelle franchise implantée à Las Vegas, ont intégré la NHL tandis que les Raiders d’Oakland sont au coeur de persistantes rumeurs quant à une délocalisation à Las Vegas. Le MGM Grand Garden Arena est d’ailleurs l’une des plus prestigieuses salles des Etats-Unis, avec une capacité de 17 157 personnes. Largement de quoi accueillir une franchise un soir sur deux. Enfin, la sulfureuse cité du Nevada noue déjà des liens étroits avec la NBA, où s’est déroulée par exemple la Summer League. Le All-Star Game y a même fait un petit détour en 2007 en s’arrêtant au Thomas & Mack Center. Qu’est-ce qu’il faut de plus ?
Louisville
Parce qu’en rajoutant des équipes à l’Ouest, il faudra forcément compenser de l’autre côté. Et à cela on répond : Louisville. Louisville est la plus grande ville du Kentucky, un Etat dingue du basket dont l’université a déjà délivré de nombreux joueurs prodigieux, à l’image d’Anthony Davis, Devin Booker ou encore DeMarcus Cousins. Cela pourrait être une bonne alternative à l’Est où la cité pourrait faire partie de ces nombreuses franchises NBA basées dans des villes pas nécessairement grandes, mais idéalisées (San Antonio, Orlando, Sacramento). Louisville dispose enfin d’une salle flambant neuve avec la capacité de 22 000 personnes, la prestigieuse KFC Yum! Center. Oui, le nom est moche, mais est-ce là un réel argument ?
Vancouver
La ville canadienne pourrait espérer (ré)accueillir une franchise pour les prochaines saison. En effet, la ville du Nord a déjà été la demeure des Grizzlies jusqu’à la fin des années 90. A cette date, les ours ont été rapatrié à Memphis, laissant la cité canadienne orpheline d’une franchise de basket-ball. Pourtant son potentiel, qu’il soit économique ou démographique (Vancouver est aussi grand que Seattle !) n’a rien à envier à certaines franchises NBA. Elle dispose, de plus, de la Rogers Arena, une salle capable d’accueillir 18 000 personnes. Et puis il serait peut-être temps d’offrir un peu de compagnie à Toronto, qui plus est dans la conférence Ouest.
Mexico City
Peut-être étonnante pour certains, cette proposition est pourtant l’une des plus crédibles de la liste. Mexico City abrite 21 millions de personnes, il s’agit de la 19ème plus grande ville du monde et la porte à une franchise de basket est entièrement ouverte. La NBA s’est d’ailleurs déjà penché sur le dossier, bien que brièvement. D’un point de vue géographique, le rajout de Mexico City pourrait être légèrement handicapant sur certains matchs. Imaginons un Toronto – Mexico qui nécessiterait un trajet de cinq heures. Au niveau des infrastructures et du marché, la NBA est, elle, en roue libre. Reste à savoir quelle conférence la cité mexicaine pourrait rejoindre ?
Chicago
Oui, Chicago. Bien sûr, la ville de l’Illinois accueille déjà l’une des franchises les plus emblématiques de NBA, mais le potentiel démographique et culturel de la ville pourrait très bien laisser place à une seconde franchise. Un peu à l’instar des Clippers ou des Nets qui jouent des coudes pour s’imposer dans leurs villes respectives face aux Lakers et Knicks. Chicago est de plus, en terme de population, la troisième ville américaine. Ce n’est certes pas la piste la plus crédible de la liste, mais pourquoi pas ? Et puis ça ferait peut-être au moins une franchise qui réussit dans la ville… (on rigole, fans des Bulls).
Voilà pour ce tour d’horizon. Evidemment, hormis la piste Seattle dont on sait qu’elle est attentivement surveillée par la NBA, tout cela relève de spéculation. Il n’en demeure pas moins que ces villes seraient de très sérieuses candidates à une expansion, à une époque où Adam Silver est loin de rejeter l’arrivée de nouvelles franchises dans la ligue.