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Une dizaine de joueurs s’en est approchée, mais rares, très rares sont ceux qui ont franchi la barre ô combien symbolique du quadruple-double dans l’histoire de la ligue.
Le quadruple-double, le fantasme de tout basketteur. Réaliser un match parfait, qui n’en rêve pas ? Pour les non-inités, le principe est simple : avoir quatre statistiques qui dépassent les 10 unités sur une feuille de match. Chose trop souvent oubliée par ailleurs, un triple-double ne se résume pas seulement aux points, rebonds et passes décisives, mais à l’intégralité des statistiques d’un match, des interceptions jusqu’aux contres.
Dans l’histoire, seulement quatre joueurs sont reconnus pour avoir officiellement réussis des quadruple-doubles. D’autres joueurs ont certainement réussi cette performance, mais à une époque où la NBA ne recensait pas les contres et les interceptions.
Zoom sur ces performances dantesques qui n’ont toujours pas effleuré le 21ème siècle.
Nate Thurmond, le 18 octobre 1974
À partir de la saison 1973-74, la NBA reconnaît officiellement les contres et les interceptions. Il faudra attendre une poignée de mois pour que soit recensé le tout premier quadruple-double de l’histoire. Et c’est Nate Thurmond, ancienne gloire des Warriors exilée à Chicago, qui va réussir l’exploit. Réalisant une saison tout juste honorable, le pivot des Bulls va compiler 22 points, 14 rebonds, 13 passes décisives et 12 contres lors d’une rencontre contre Atlanta.
Implacable défensivement et offensivement, le joueur a par la suite reconnu la difficulté de réaliser une telle rencontre :
La raison pour laquelle il est si difficile de réaliser un quadruple-double réside dans le fait qu’il faille qu’un joueur domine le jeu des deux côtés du terrain, sans être trop égoïste pour atteindre le quota de passes décisives, sans commettre de fautes ou sans avoir un écart trop conséquent pour rester sur le terrain, tout en prenant suffisamment de risques pour contrer et voler assez de ballons.
Alvin Robertson, le 18 février 1986
Il faut attendre plus de dix ans avant qu’un autre joueur ne réalise à nouveau cette performance. Nous sommes en 1986 et Alvin Robertson, alors sophomore, boucle un match tout juste parfait avec 20 points, 11 rebonds, 10 passes décisives et 10 interceptions. À noter que Robertson affiche une particularité importante puisqu’il est le seul joueur non-pivot à réussir une telle performance. Le seul à ne pas compiler 10 contres mais 10 interceptions, un fait de jeu rarissime dans une rencontre. Chapeau bas.
Hakeem Olajuwon, le 29 mars 1990
Quatre ans plus tard, Hakeem Olajuwon récupère 16 rebonds et réussit 18 points, 10 passes décisives et 11 contres. Un match complet qui fait de lui le troisième joueur à réussir un quadruple-double. Une belle consolation puisque que trois semaines plus tôt, The Dream échouait à une petite unité. Contre Golden State, le 3 mars 1990, il compilait déjà 29 points, 19 rebonds, 11 contres et 9 passes décisives.
Il aurait pu être là le premier joueur de l’histoire à en réussir deux, et ce, en l’espace d’un mois. Frustrant.
David Robinson, le 17 février 1994
Dernier quadruple-double en date et pas des moindres. Le 17 février 1994 lors d’un déplacement à Detroit, David Robinson réussit le premier quadruple-double de l’histoire à plus de 30 points, avec 34 points, 10 rebonds, 10 passes décisives et 10 contres. Le pivot des Spurs est passé tout juste au-dessus de la barre symbolique et est le quatrième et ultime joueur de l’histoire à être officiellement recensé par la NBA.
Mais il y a eu aussi Wilt Chamberlain… en 1967
Parmi les phénomènes malheureusement non recensés, certains méritent tout de même un coup de projecteur. Selon les archives de la NBA non-officielles, Wilt Chamberlain, Bill Russell ou encore Jerry West auraient réussi la performance.
Une seule a néanmoins été recensée de manière plus ou moins officielle, celle de Wilt Chamberlain contre Boston lors du match 1 de la finale de conférence de 1967. Le pivot des Sixers aurait réussi 24 points, 32 rebonds, 13 passes décisives et 12 contres.
Puis… plus rien
Voici donc 25 ans qu’aucun quadruple-double n’a été recensé. Le dernier en date à s’y être sérieusement approché est Clyde Drexler, le 1er novembre 1996 où il n’était qu’à une petite passe décisive de réussir la performance.
Depuis le début des années 2000, c’est le néant absolu. Seul Draymond Green a brièvement espéré pouvoir franchir le pallier en 2017, mais il lui manquait l’un des éléments les plus importants : les points. Malgré ses 11 rebonds, 10 passes décisives et 10 interceptions, ses quatre petits points auront eu raison d’un éventuel exploit.
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