Comme chaque année, la série des concours se termine avec celui des dunkeurs, en apogée de la soirée. S’il ne restera pas parmi les meilleurs de l’histoire, ce Slam Dunk Contest version 2018 a tout de même réussi à nous faire bondir plusieurs fois du canapé !
Les quatre participants étaient tous attendus au tournant pour clore ce samedi du All-Star Weekend. Après une présentation du jury qui était constitué entre autres de Chris Rock et DJ Khaled (on se demande toujours pourquoi), Donovan Mitchell, Dennis Smith Jr., Larry Nance Jr. et Victor Oladipo ont enfin pu lancer les hostilités. Et c’est le rookie du Jazz qui s’élance le premier. Il surprend tout son monde en dévoilant un deuxième panier décalé hors des limites du terrain. Mais que va t-il bien pouvoir faire ? La réponse arrive vite. Il envoie le ballon contre la planche de ce « faux panier » et le récupère pour l’écraser dans le cercle du « vrai panier », dans un timing parfait et du premier coup. Ça commence très fort !
Derrière, Victor Oladipo ne converti pas son dunk et Dennis Smith peine un peu à claquer son joli double clutch reverse. Mais c’est Larry Nance qui réveille la foule en se présentant avec le maillot de son père, vainqueur du premier concours de l’histoire en 1984. Il reproduit le fameux « cradle dunk » qui avait permis à son paternel de s’imposer à l’époque. Un joli moment d’histoire. Pour sa seconde participation au concours, Victor Oladipo n’aura pas marqué les esprits. Après son premier échec, le All-Star écrase un gros dunk à deux mains grimé d’un masque Black Panther, le célèbre super-héros africain. Mais ça n’enflamme pas grand monde.
C’est là que Dennis Smith délivre peut-être le plus beau dunk de la nuit. Un superbe 360 rider avec finition main gauche. Le dunk rentre au troisième essai mais est tellement bien réalisé qu’il récolte tout de même un 50. Mais malheureusement pour le rookie des Mavericks, ce n’est pas assez pour aller en finale. Une finale pour laquelle Nance et Mitchell valident chacun leur ticket. Nance passe un windmill avec prise d’appui de derrière la planche, alors que Mitchell saute par-dessus sa petite soeur, ainsi que Kevin Hart et son fils, tous accroupis. Tout ça après avoir attrapé un lancer sur la tranche. Imparable !
Une finale high level qui ne va pas décevoir. Le nouveau joueur des Cavaliers fait de nouveau appel à son père, cette fois-ci pour lui envoyer une passe pour passer son windmill. Un peu trop classique pour réellement séduire le jury. Mitchell fait mieux et s’assure le 50 en s’envoyant la balle contre la planche, la récupérant très bas avant de finir en force, à une main. Larry Nance doit aller chercher son 50 pour affirmer ses chances de victoire, et c’est chose faite sur le dunk suivant. Personne ne comprend vraiment ce qu’il vient de se passer, le joueur demande même au jury d’attendre le ralenti avant de voter. Le public réagit vivement à la vue de ce qu’il constate dans l’écran géant. Après s’être envoyé la balle contre la planche, le fils Nance la retape une seconde fois contre celle-ci avant de dunker. Innovant, bien pensé, bien exécuté. Rien à dire, c’est un 50. Le suspense est à son comble quand « Spider » décide lui aussi d’y aller de son hommage. Maillot de Vince Carter sur les épaules, tout le monde se demande quel dunk de légende du Slam Dunk Contest 2000 Mitchell va bien pouvoir reproduire. Il s’agit en réalité du 360 windmill, passé à la postérité. L’exécution n’est pas aussi aboutie que l’oeuvre originale du maître, mais la copie reste très bonne. Il pousse l’hommage jusqu’au bout en célébrant d’un « It’s Over ! ». La bombe du Jazz a besoin d’un 46 pour l’emporter, le jury hésite mais lui offre finalement un 48.
On pourra toujours regretter l’absence d’ambiance dans la salle et le manque d’originalité de certains dunks, mais le Slam Dunk Contest a bel et bien un nouveau champion ! Et il a fière allure.