Aujourd’hui, Vince Carter souffle ses 41 bougies. Vétéran de la ligue, il dispute sa 20ème saison au sein de celle-ci et semble toujours avoir le gaz nécessaire pour continuer. L’occasion de faire une petite revue des papys de la NBA et leur situation actuelle.
Vince Carter est né le 26 janvier 1977, ce qui fait de lui l’aîné de tous les joueurs de la ligue. L’occasion de rendre hommage à celui qui a marqué toute une époque à sa sortie de North Carolina, à travers ses dunks hors du commun, son don pour le show, son bagage offensif parfois sous-estimé, ses folles années Raptors et son duo de feu avec Jason Kidd chez les Nets du New Jersey. Et qui aujourd’hui fait toujours partie intégrante du paysage NBA. Bon anniversaire Vinsanity !
Mais c’est également une belle occasion de s’intéresser aux autres papys de la ligue. Ceux qui n’ont pas encore dit leur dernier mot et qu’on enterre souvent trop tôt dans le sport de haut niveau, avec pour seul argument leur âge avancé. Eux, ne sont pas d’accord avec ces conclusions hâtives et comptent bien prouver que l’on peut rester performant même au-delà des 35 ans. C’est le cas d’un autre arrière de renom qui est aux trousses de Air Canada. Il s’agit, bien sûr, de Manu Ginobili. Qui d’autre ? L’Argentin prendra une année de plus en juillet prochain. Ayant prolongé l’été dernier pour 2 ans, il devrait donc fouler les parquets NBA à l’âge de 41 ans. Ce qui pourrait faire de lui le vétéran de la ligue la saison prochaine, en cas de retraite de Vinsanity dans les mois à venir.
Ensuite, on reste dans les arrières, avec Jason Terry (40 ans). Contrairement à Carter et Ginobili, le rôle de « Jet » ne se trouve plus vraiment sur le terrain mais essentiellement dans les vestiaires, où son statut de leader semble être un début de reconversion vers un avenir de coach qui semble lui tendre les bras. Vient ensuite, celui qu’on ne présente plus. Pour l’amour du jeu, Dirk Nowitzki continue de nous régaler de son shoot soyeux et de faire preuve d’une loyauté à toute épreuve, malgré les ambitions très pauvres des Dallas Mavericks. Chose étonnante, il n’a raté aucun match cette saison. Sa vieille carcasse semble donc encore capable de supporter l’enchaînement des matchs à un rythme de 25 minutes par rencontre. À 39 ans, il tourne encore à 12 points/match, et ne semble pas prêt à laisser LeBron lui passer devant au classement des meilleurs marquers de l’histoire aussi facilement que ça.
Terminé les joueurs nés dans les années 70, on entre dans une autre décennie avec Damien Wilkins, récemment coupé par les Pacers, malheureusement pour lui. Né en 1980, le neveu de Dominique n’a joué que 19 matchs NBA depuis 2013 et, sauf surprise, n’aura plus la chance de rejouer dans la ligue, à 38 ans. 38 ans, c’est justement l’âge qu’aura Jamal Crawford dans deux mois. Avec son éternel jeunesse apparente, c’est à en oublier qu’il est plus âgé que le coach des Lakers, Luke Walton ! Le roi du crossover et de l’action à quatre points possède encore la fraîcheur pour assurer quelques saisons dans l’élite. Ce qui ne semble pas le cas de Richard Jefferson (37 ans aussi). Le vétéran des Nuggets vit très probablement sa dernière saison, lui qui avait déjà pensé à la retraite en 2016 après le titre des Cavaliers. La retraite, ce pourrait être le chemin emprunté par Udonis Haslem (37 ans). À l’image de Ginobili et Nowitzki, l’intérieur du Heat fait partie de l’ADN de sa franchise. Mais vient toujours le moment où il faut savoir dire stop, et celui-ci semble être arrivé pour celui qui aura tout connu sous le maillot du Heat. Lui, sa retraite il l’a déjà annoncé. Il s’agit de Nick Collison (37 ans). Joueur de devoir, adoré des fans et attaché au sale boulot, sa trajectoire est comparable à celle d’Haslem. Il aura traversé 14 saisons dans le même cocon, y disputant plus de 900 rencontres. On reste chez les « grands » , avec deux anciens All-Star. Pau Gasol et David West, tous les deux âgés de 37 ans, rendent encore de fiers services dans deux équipes de haut de tableau que sont San Antonio et Golden State. L’Espagnol est sous contrat jusqu’en 2020, alors que l’ex Hornet sera agent libre cet été.
Même si son niveau de jeu commence à nettement décliner, Kyle Korver (36 ans) peut perdurer encore quelques années dans la ligue grâce à ses folles qualités de shooteur. Surtout en profitant des caviars de LeBron James. C’est également le cas de Joe Johnson (36 ans). Même si son corps souffre cette saison, l’arrière du Utah Jazz est encore capable de performances et de moments clutchs, comme lui seul en a le secret. Avec un temps de jeu bien géré, il peut rendre service à n’importe quelle équipe. En fin de contrat, on le voit bien signer au minimum vétéran dans une équipe visant le titre. Meilleur scoreur (14.3pts) et rebondeur (6.9rbds) de son équipe des Kings, Zach Randolph (36 ans) compose une belle paire de vieils hommes avec Vince Carter cette saison. C’est moins le cas de Jose Calderon et Tony Allen, tous les deux 36 bougies soufflées. Si l’Espagnol a profité de l’hécatombe chez les Cavs pour être régulièrement titulaire, on ne peut pas dire que ses prestations soient celles d’un joueur qui en possède encore sous le pied. Malgré ses qualités défensives, Tony Allen a, lui, eu du mal à trouver une équipe lors de la dernière intersaison, avant de finalement atterrir aux Pelicans, où son temps de jeu est anecdotique. Ce qui n’est pas le cas de Dwyane Wade. Le futur Hall Of Famer a fêté ses 36 ans il y a quelques jours mais en a encore sous le capot. Même s’il est entré dans le rang, de manière tout a fait logique, il a trouvé un nouveau rôle de sixième homme dans lequel il est satisfaisant. Même s’il traverse une période plus compliquée depuis 1 mois, à l’image de Cleveland.
On pourrait également citer les joueurs de 35 ans que sont Jameer Nelson, Tony Parker, Nene et Tyson Chandler. Un club des 35 qui accueillera en cette année 2018 quelques petits nouveaux : Devin Harris, Channing Frye et Jarrett Jack. Sans oublier les autres papys qui pourraient retrouver la ligue à l’avenir. On pense à un certain Boris Diaw.
Leaders de vestiaires, rôle players, salaires minimums à la recherche d’un titre, performeurs insatiables… nombreux sont les rôles occupés par les « anciens ». Avec leur expérience et leur attitude exemplaire,ils font partie intégrante du charme de cette ligue. On ne peut pas nier leur importance cruciale et il serait conseillé de profiter de leurs présences, avant qu’ils s’en aillent.