NBA – Le destin brisé de Bryce Dejean-Jones, abattu à Dallas

Bryce Dejean Jones NBA
(DR)

La NBA, ses paillettes, son spectacle, sa gloire. 99% du temps, la ligue fait rêver. Mais son histoire a malheureusement été – aussi – marquée par des tragédies affectant les joueurs. La dernière en date remonte au 28 mai 2016, quand Bryce Dejean-Jones, alors joueur des Pelicans, trouvait la mort à Dallas.

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Il avait enfin réalisé son rêve. Après des années de galère, Bryce Dejean-Jones avait signé un contrat de 3 ans avec les New Orleans Pelicans. Quelques jours plus tard, il perdait la vie, abattu dans un immeuble de Dallas. Fin tragique d’une histoire pourtant longtemps belle.

Ses entraîneurs et mentors l’avaient prévenu. « Tu dois être capable de contrôler tes émotions », lui expliquait déjà son coach au lycée. « Tu dois te calmer, Bryce », renchérissait son coach universitaire. « Il faudra que tu puisses quitter la NBA dans de bonnes conditions », l’informait enfin Alvin Gentry, son coach chez les Pelicans. Tête brûlée d’une fratrie de 6 enfants, Bryce Dejean-Jones était pourtant aimé de ses coachs. Un rire contagieux, une passion pour la Xbox et les pizzas, toujours enclin à signer des autographes, le gamin était apprécié.

Mais sur le terrain, il se transformait.  Si un de ses coéquipiers levait le pied, ou qu’une action était mal exécutée, ce perfectionniste hurlait. « Il avait ses sautes d’humeur », raconte David Rice, son coach à l’université. « Je ne pense pas avoir coaché quelqu’un qui avait autant envie de gagner que lui. Parfois il fallait les assistants pour le sortir du terrain, mais il ne voulait pas faire de mal. Il voulait juste gagner à tout prix ». C’est cette rage dont le joueur a eu besoin pour se faire son trou.

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Non drafté en 2015, Bryce Dejean-Jones a utilisé à bon escient l’adage « si vous ne passez pas par la porte, rentrez par la fenêtre ». Il a rejoint en décembre 2015 l’équipe d’Idaho Stampede, une franchise de G-League (alors appelée D-League) où il a su s’illustrer en frôlant les 20 points de moyenne.

Son sens de la compétition y était parfois insupportable pour ses coéquipiers. Peu importe. « Son rêve, c’était le basket », explique son père comme pour l’excuser. Quant à son coach Dean Cooper, il se souvient :

Il mettait sa santé en jeu, il se jetait au sol 6 à 7 fois par match. Certains gars ne le font même pas sur une saison complète. Est-ce qu’il était difficile à gérer ? Oui. Est-ce que je le veux dans mon équipe ? Tous les jours. Tout ce qu’il voulait, c’était gagner, et j’adorais ça.

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Un mois après, début 2016, Bryce signait un contrat de 10 jours avec les Pelicans. Dès son 4ème match, grâce à une blessure de Tyreke Evans, il était propulsé titulaire et inscrivait 14 points. Après un deuxième contrat de 10 jours concluant, marqué par un match à 17 unités et 9 rebonds, il paraphait un contrat de 3 ans à New Orleans. Un aboutissement, à peine teinté par une opération au poignet qui devait le mettre en grande forme pour la saison suivante. Et puis vint le 28 mai 2016.

Bryce Dejean-Jones était « un super mec qui a fait de grosses erreurs », pour reprendre les termes d’un de ses coéquipiers à l’université. Et son démon, c’était l’alcool. « C’était une personne super qui n’aurait pas dû boire », explique un ancien des Pelicans sous couvert d’anonymat. En ce 28 mai 2016, donc, le joueur a bu. La date marque l’anniversaire de sa fille, et il décide de rendre visite à son ex-compagne pour la voir.

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Après une dispute lors de son arrivée, Bryce Dejean-Jones quitte l’appartement pour aller faire un tour. Il revient quelques instants plus tard, et confond le 4ème étage (celui de son ex-compagne) avec le 3ème. Ne parvenant logiquement pas à ouvrir la porte et n’obtenant pas de réponse, il force l’accès et fait irruption dans le mauvais appartement, qu’il croyait être celui de son ex-compagne et de sa fille. L’habitant des lieux, un jeune professeur de 22 ans, se saisit alors d’une arme à feu et abat le joueur des Pelicans. Il avait 23 ans.

Cet incident a marqué la dernière mort en date d’un joueur NBA en activité (la précédente avant ce cas étant celle de Eddie Griffin dans un accident en 2007).

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L’occasion de rappeler Bryce Dejean-Jones à notre souvenir. Un joueur doué, parti trop tôt, dans des circonstances qui ne méritaient pas une telle issue. On ne peut que souhaiter ne pas revivre ce genre de situations avant de très, très nombreuses années. Voire jamais.

NBA 24/24 NBA Flashback New Orleans Pelicans

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