Alors que les années commencent à avoir une emprise sur Dwyane Wade et son corps depuis quelques années, le joueur des Cavaliers a privilégié l’adaptation à l’obstination. Un poil négatif l’an passé chez les Bulls, rares se faisaient les nuits où on avait l’impression de vraiment voir The Flash.
Cependant, après un début compliqué à son arrivée à Cleveland, Wade a décidé de devenir remplacant. Être benché quand on a été aussi haut, peu sont capables de le faire. Comme il a pu l’expliquer, il a fallu ravaler une grosse partie de fierté et chercher un nouveau moyen de jouer.
Cette métamorphose réalisée voici les observations que nous pouvons noter :
- Dwyane Wade avoisine son plus gros total de passes depuis 2010 sur 100 possessions, le tout en gardant des standards très proches aux rebonds et aux contres.
- Lorsque Wade était titulaire, les Cavs possédaient un +/- négatif (-8.7) sur 100 possessions, alors que sur le banc, le chiffre remonte à -0.6.
- Lorsque LeBron James et Wade sont sur le parquet, les Cavs sont à +8.9. Lorsque James et sur le banc et Wade sur le terrain, les Cavs sont à +8.0. Alors que la saison dernière les Cavaliers étaient à -8.5 lorsque BronBron était sur le banc, ils sont à +2.3 cette année.
Bien sûr les chiffres ne suffisent pas à démontrer l’impact de Wade. Sa force de gestion de la second-unit est précieuse. Dwyane Wade apporte énormément que ce soit de l’aide basique à structurer l’attaque des Cavs, ou encore de mettre en confiance ses coéquipiers, à l’image de Jeff Green.
Pour ce qui est du plan défensif, Wade est tout bonnement impressionnant. Sur 100 possessions, la défense est meilleure de 8.6 points. Alors que le corps commence à enrayer la machine, l’esprit de champion combattant reste inchangé, avec 23 minutes passées en moyenne sur les parquets, Wade a plus de réserves et plus de jus à fournir pour l’effort défensif. Le tout couplé à un Q.I Basket bien élevé, l’adversaire direct est bien scanné dès le premier dribble posé.
La métamorphose de Wade évoque des cas de joueurs intelligents qui ont su se renouveler pour offrir un nouveau rôle une nouvelle dimension à leur équipe. On pense à Jason Kidd à Dallas, Vince Carter, mais peu sont ceux capables de faire de telles concessions quand on a connu les sommets de ce sport. Cependant, cela réussit bien au Flash qui est pressenti pour être candidat au Sixth Man of The Year.
Source: CBS NBA