Une des affiches de cette journée de BCL, Monaco recevait Karsiyaka. La meilleure défense face à la meilleure attaque, une mécanique huilée face à un effectif plus jeune et gorgé de talent. Paul Lacombe et D.J Kennedy étaient aux abonnés absents ce soir. Un match du groupe A au sommet, la messe était dite.
Un premier quart-temps où on prend la température
Malgré une majorité de chaises jaunes vides dans la salle Gaston Médecin, le clapping se fait respecter, clapping qui n’aura duré que quelques secondes avant que la Roca Team marque ses premiers points grâce à Robinson qui doublera même la mise. La réponse de Karsiyaka ne se fera pas attendre. Comme prévu les Turcs mettent de l’impact dès le début et la défense monégasque est testée. Karsiyaka fait beaucoup de fautes, entre dans la limite collective à la moitié du quart temps et Monaco profite pour prendre 7 points d’avance.
Les joueurs de la Roca Team enchaînent sur la ligne des lancers francs, mais prudence est mère de sûreté car les jeunes turcs ne se laissent pas faire. Après une bonne séquence et un recadrage défensif, le K.S.K colle aux basques de la Roca Team, mais Robinson (6 points) et Kikanovic (8 points) maintiennent l’avance, aussi légère soit-elle : 22-20 au bout des 10 minutes réglementaires.
Différents courants ascendants
Le deuxième quart-temps part sur les chapeaux de roues avec DJ Cooper qui enfile deux tirs à trois points somptueux, un +6 qui d’entrée fait du bien pour Monaco. La connexion Cooper – Kikanovic fonctionne à merveille. Un temps mort rapide est pris après 2 min de jeu alors que le coach du KSK fulmine et il y a de quoi : Monaco est à 60% derrière l’arc et 58% aux tirs tandis que le Pinar Karsiyaka est à 33% du parking et 42% à 2 points.
Jones et Wood calment le jeu et c’est au tour de Mitrovic de prendre un temps après avoir essuyé un 7-0. Karsiyaka parvient même à inverser la tendance et prendre les devants ! La Roca Team joue avec moins de précision, le match revient à l’équilibre. Cependant Amara Sy enfile ses lancers francs, Kikanovic redonne l’avantage à l’équipe du Rocher : 41-39 à la pause. Karsiyaka va devoir jouer intelligemment car les fautes, au nombre de 15 déjà font tache ce qui risque de porter préjudice pour la suite…
Karsiyaka commence à boire la tasse
Le 3QT démarre avec un coup de tonnerre et un dunk stratosphérique d’Evans. Les Turcs commettent rapidement des fautes. Plus d’espaces se créent et Monaco joue avec plus de liberté. A la moitié du quart-temps, une fois n’est pas coutume, Karsiyaka est déjà dans la pénalité. Des fautes qui sont par ailleurs attribuées à des joueurs cruciaux en l’absence de Kennedy.
La suite s’annonce de plus en plus compliquée alors que Robinson régale. A trois minutes de la fin du quart-temps, Monaco inflige un 14-7 au KSK. l’addition pourrait finir par être salée. Face à des Turcs confus et maladroits, Monaco est impardonnable, les contre-attaques fusent et l’étau défensif se resserre… Wood plante un tir à trois points histoire de réduire l’écart. 59-52 pour la Roca Team, à moins d’un sursaut d’orgueil et de réelles solutions, les Monégasques ont la mainmise sur ce match.
Monaco maintient Karsiyaka la tête sous l’eau
Alors que ce dernier quart-temps va sûrement ressembler à un contrôle complet du tempo et du jeu, Karsiyaka rappelle à Monaco que rien n’est terminé. Les Turcs se rapprochent petit à petit du Rocher, jusqu’à même recoller à deux unités. Il suffit de faire revenir Kikanovic sur le parquet pour redonner du scoring à la Roca Team, épaulé par un Serguei Gladyr qui fait doucement chauffer le moteur et rentre ses paniers.
Le KSK, une fois de plus dans la pénalité n’a plus qu’à témoigner de la supériorité monégasque. L’AS Monaco s’impose donc logiquement 79 à 65 . Une rencontre de haut niveau, où la défense et le talent d’un collectif auront dominé face à une équipe turque maladroite et trop fautive. Seulement 26 points concédés par Monaco sur la deuxième période, c’est à peine plus que le premier quart-temps.
Côté statistique, Monaco a su s’appuyer sur un Kikanovic taille patron ( 23 points à 62.5% et 7 rebonds), un Robinson des grands soirs (23 points également à 66.7% aux tirs comme à trois points). A souligner également, le caractère précieux de l’Amiral Sy ainsi que le travail monstrueux en défense de Georgi Joseph.
Pour ce qui est du Pinar Karsiyaka, les 21 points de Waters et les 15 points de Jones n’auront malheureusement pas suffi pour tenir la dragée haute à la seule équipe de la compétition invaincue (7 victoires 0 défaite).