On le sait, Lonzo Ball est joueur très médiatisé, et qu’on en entende parler en bien ou mal, il est difficile d’y échapper. Le problème, c’est que l’ainé de la fratrie est pour le moment assez irrégulier. A tel point qu’on ne sait parfois plus trop quoi en penser.
Lonzo Ball est un joueur difficile à cerner. Certes, on ne doute pas de son talent, mais son intégration chez les Lakers et même d’une manière globale son entrée en NBA n’ont pas été aussi simple que prévu. Il a réussi à la fois à devenir le joueur le plus jeune à effectuer un triple-double dépassant Lebron James, mais il est aussi capable du pire, en proposant des matchs assez médiocres et allant même jusqu’à afficher un zéro pointé au scoring face à Portland.
Il est donc assez difficile de faire une analyse sur le cas Lonzo Ball. Le rookie peut à la fois être un boulet pour son équipe, de par son pourcentage assez délicat au shoot, et il peut en même temps être une véritable carte maîtresse, notamment quand on pense à son nombre de passes ou à son +/- qui reste toujours positif. Même lors de son match à 0 points, il était d’ailleurs le joueur avec le +/- le plus élevé de l’équipe (+10). C’est pourquoi, même quand le joueur n’est pas au meilleur de sa forme, Luke Walton ne peut pas se résoudre à le laisser sur le banc. Et c’est compréhensible, n’en déplaise à LaVar Ball.
Le rookie a pu être très critiqué. Certains ont même conseillé aux Lakers de mettre Ball en G-League, histoire d’attendre qu’il reprenne confiance et retrouve le niveau d’avant la draft. Même si cette proposition n’a jamais été prise au sérieuse, c’est en tous cas révélateur des doutes qui persistent autour des débuts contrastés du meneur.
Cela étant, il faut quand même reconnaître que Lonzo Ball a un poids énorme sur ces épaules. Il est clairement attendu au tournant, et tout ce qu’il fera sera analysé voire critiqué. En plus d’être le meneur des Lakers, il a son père qui va même jusqu’à entrer dans une querelle avec le président des Etats-Unis. Rien que ça. Et ses confrères de la NBA ne lui ont pas réservé un accueil très chaleureux non plus. On se souvient notamment du bizutage XXL de Patrick Beverley à son égard. Par rapport aux autres top rookies du cru 2017 (Markelle Fultz mis à part évidemment), c’est sans doute celui qui a vu son intégration en NBA être la plus difficile.
Après une période de mou, Lonzo s’était repris avec un triple-double face à Denver : 11 points, 16 passes et 11 assists ! De quoi répondre à tous ses détracteurs qui lui tombaient dessus depuis plusieurs matchs. Une très belle feuille de stats, qui s’accompagne pourtants de petits pourcentages avec seulement 38,5% de réussite au shoot. En plus de ça, jeudi soir, lors de son dernier match face à Sacramento, il s’est imposé une nouvelle fois en mettant un double-double avec 11 points, 11 passes et 7 rebonds (donc pas loin une nouvelle fois du triple-double). L’occasion de rappeler que malgré les critiques, Lonzo Ball est très solide et fait montre d’un sacré potentiel. Il est d’ailleurs en course pour battre le record de triple-doubles sur une saison rookie détenu par Magic Johnson. Rien que ça…
Cependant, Lonzo est encore loin du niveau qu’il devrait avoir. Le pire, c’est qu’il n’est pas ridicule en passes, bien au contraire même, puisqu’il arrive à 7.1 caviars par match et que sa vision du jeu n’est déjà plus à démontrer. Son véritable problème ? L’adresse, incontestablement. En effet, même si il n’est pas particulièrement adroit actuellement, on a pu voir qu’au collège il jouait quand même mieux que ça, et sa mécanique certes particulière n’était pas un problème. Il était à 55.1% de réussite au shoot à l’université. En NBA, il arrive à peine à 32%. On sait que l’entrée dans la grande ligue peut chambouler un peu les habitudes des jeunes joueurs mais de chuter à ce point soulève forcément des questions. Selon lui, c’est un problème de confiance. Quoi qu’il en soit, si il arrive à régler ce problème, il n’y a aucun doute que Lonzo Ball devienne un grand joueur.
Certains tentent de voir en Lonzo un Jason Kidd : un joueur talentueux qui connaît un début de carrière en NBA assez difficile au tir mais qui se révèle plus tard comme étant un excellent joueur. L’avenir nous le dira. En attendant, on peut toujours espérer que Lonzo se mette à rentrer plus de paniers. Et Magic Johnson l’a dores et déjà annoncé : les Lakers ne veulent pas interférer avec sa mécanique de shoot. Reste à voir si cette stratégie s’avèrera payante…