NBA – Pourquoi le début de saison des Pistons est très prometteur

Dans l’indifférence générale ou presque, Detroit réussit un bon petit début saison. Dans leur nouvelle salle du Little Caesars Arena, les hommes de Stan Van Gundy mettent en place un jeu cohérent, solide et prometteur, marqué par un bon sens du collectif et des individualités performantes. De quoi jouer les trouble-fête au printemps ?

Après quelques années compliquées, les Pistons flairent bon le renouveau cet année. Avec 6 victoires pour 3 défaites, les joueurs du Michigan occupent la deuxième place à l’Est. Une place méritée, d’autant que certains de leurs succès ont été réalisés face à des sacrées équipes : Golden State, Milwaukee et les Clippers sont par exemple tombés face aux Pistons. Alors comment expliquer ce début de saison réussi ?

Tout d’abord, l’identité défensive, qui a accompagné les plus belles heures de la franchise et qu’il était indispensable de retrouver, est revigorée. L’apport d’Avery Bradley à ce niveau est indéniable. Arrivé cet été en provenance de Boston, l’arrière n’avait pas oublié la défense dans ses bagages. Son association avec Stanley Johnson de ce côté du terrain fonctionne à merveille : les deux hommes volent en moyenne 3 ballons par match à eux deux, sans compter ceux dont ils forcent la perte. Pour compléter le secteur extérieur, Reggie Jackson donne satisfaction. Le meneur, qu’on sait parfois imprévisible et inconstant, affiche une ligne de stats solide, avec 15 points et 6 passes décisives de moyenne, sans compter ses efforts en défense.

Outre ces fondations solides, les Pistons peuvent compter sur deux agréables surprises de taille. La première, c’est clairement les performances de Tobias Harris, qui est tout simplement le meilleur marqueur de l’équipe avec ses 19 unités. Adroit de loin (44%, sa meilleure moyenne en carrière) et globalement intelligent dans son jeu, il est aussi le joueur le plus utilisé par Stan Van Gundy, avec 33 minutes de présence sur le parquet en moyenne.

Une belle satisfaction qui en cache une autre, puisque son compère dans la raquette répond lui aussi présent. Andre Drummond semble, on ose le dire, arriver à maturité, ou tout du moins en prendre le chemin. Plus présent en défense (2 interceptions par match, du jamais vu pour lui), et toujours aussi précieux avec son double-double à 14 points et 14 rebonds de moyenne, Dédé affiche une mentalité plus appropriée, et son jeu s’en ressent. Surtout, il est métamorphosé aux lancers francs. Souvent catalogué comme un des maçons en chef de la ligue, Drummond tourne cette saison à 78% depuis la ligne de réparation ! Il sort même d’un match à 14/16 qui a surpris tout son monde. A 24 ans, le pivot des Pistons semble enfin parti pour confirmer les espoirs placés en lui.

Derrière ce starting five fort séduisant, le banc peut parfois pêcher un peu, mais comporte des role players solides à l’image de Ish Smith ou Langston Galloway, qui font plus souvent le job qu’ils ne le font pas lorsqu’ils sont sur le terrain. A la baguette, Stan Van Gundy en est maintenant à sa 4ème année dans le Michigan, ce qui rajoute encore davantage de stabilité.

Bien sûr, la saison est encore longue et on sait qu’une campagne NBA peut vite se dérégler pour une multitude de raisons, mais les Pistons ont bien débuté l’exercice, avec sérieux et solidité. L’objectif est clair : retrouver les playoffs, et pourquoi pas bien y figurer. S’ils continuent ainsi, les gars de Motown ont en tous cas pas mal de qualités pour y parvenir…

 

NBA 24/24

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