Difficile de rentrer dans la cour des grands quand on est déjà chez les très grands. C’est pourtant ce que vit Jordan Bell, débutant sa carrière NBA chez les Warriors, alias champions en titre dominant la NBA de leur(s) talent(s). Celui que l’on surnomme Eraser (la gomme) peut-il vraiment écrire son histoire en NBA?
Au vu de ce début de saison, la réponse est oui. Attendez que l’on s’explique. Objectivement, les chiffres sont bons. Pourquoi? En 9 minutes de jeu (et il n’a encore jamais dépassé les 11 minutes et 50 secondes), Bell inscrit 4,9 points, 2,6 rebonds et 1,1 passes. Mais lorsque l’on s’approche un peu plus des détails, on voit que sur chaque match (sauf le premier de sa carrière) Bell possède un +/- positif, même en cas de défaite des siens pour monter jusqu’à +14 lors de la large victoire face à Dallas le 23 octobre dernier.
De plus, dès que l’on convertit ses statistiques de base à celles calculées en 36 minutes de jeu, cela devient assez intéressant puisque le garçon passe en double-double de moyenne : 19,1 points, 10,1 rebonds, 4,5 passes, 2,8 interceptions et 2,3 contres à 77,3% au tir. Il faut bien-sûr prendre ses chiffres avec attention étant donné le peu de temps de jeu que dispose l’ailier fort à l’heure actuelle, mais cela reste un élément important pour prédire un bel avenir au garçon.
D’ailleurs, le produit de l’Oregon plaît à son coach, comme en témoignent les paroles de Steve Kerr à la fin de la rencontre face aux Spurs cette nuit, où les Dubs se sont imposés de 20 points :
« Tu sais ce qui me rend dingue? Tu es déjà vraiment bon et tu peux être tellement meilleur encore. Tellement de petits détails. Tu fais vraiment du bon travail. Tu tues ça, vraiment tu tues ça! C’est incroyable, tu ne vas que progresser. »
Le tout accompagné d’une tape amicale dans le dos de son joueur de 2m06 et 101kg. A 22 ans, Jordan Bell est déjà un garçon très solide physiquement et il le montre sur le terrain avec quelques dunks ravageurs pleins de puissance au milieu des défenses adverses. L’avantage que peut avoir Bell est que le poste de pivot paraît être celui qui demande la plus grande progression chez les Warriors et Bell peut clairement être décalé en 5 sans que cela lui pose trop de problèmes : aux côtés de Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant et Draymond Green, ajoutez un garçon capable d’assommer quiconque entrant dans la peinture et admirez le résultat, sans vouloir vexer Zaza Pachulia ou JaVale McGee.
Nul doute que Steve Kerr, maintenant qu’il connaît le potentiel de son joueur, ne tardera pas à lui donner sa chance en lui offrant des minutes supplémentaires afin de prendre du grade. Avec ces stars à ses côtés pleines d’expérience à revendre, le natif de Los Angeles ne peut qu’apprendre du bon.
Il n’a que 22 ans et l’avenir peut lui tendre les bras s’il travaille d’arrache-pied. Jordan Bell ne décrochera sûrement pas le titre de Rookie de l’Année, devancé par des gars comme Ben Simmons, mais un titre de MIP peut être dans ses cordes d’ici quelques saisons.
Sources : Twitter, Basketball Reference