27 octobre 1984. Les Bucks jouent encore dans leur mythique MECCA, et leur numéro 34 n’est pas Giannis Antetokounmpo mais Terry Cummings. En face d’eux, un jeune joueur aux qualités athlétiques exceptionnelles concentre l’attention. Son maillot rouge est frappé du numéro 23. Il deviendra le plus grand joueur de l’histoire.
En ce début de saison 1984-1985, la NBA se porte mieux que jamais. Après le premier affrontement entre les Celtics de Larry Bird et les Lakers de Magic Johnson au printemps précédent, l’intérêt pour la grande ligue bat son plein. Pour ne rien gâcher, le phénomène Michael Jordan est arrivé aux affaires.
Après une première sortie réussie (16-7-6-4 et la victoire au bout), celui qui sera bientôt connu sous le surnom de « Sa Majesté » dispute le lendemain son deuxième match. La saison commence sur les chapeaux de roue, puisque les Bulls disputent 4 parties en 5 soirs. A l’époque, la réduction des back-to-back n’est pas à l’ordre du jour et les stars tournent à 40 minutes par match. Autres temps, autres mœurs.
Michael Jordan se retrouve donc à Milwaukee pour le premier match à l’extérieur de sa jeune carrière. Les Bucks sont alors une pointure à l’Est, emmenés par leur duo Cummings/Moncrief et pouvant s’appuyer sur des role players de qualité comme Mike Dunleavy Sr.
A l’inverse, les Bulls sont une équipe en plein reconstruction. Jugez plutôt par le nom des trois Hall of Famers qui entourent Jojo et le talentueux Orlando Woolridge dans le 5 de départ : Ennis Whatley, Caldwell Jones et Steve Johnnson. Pas besoin d’en dire forcément plus.
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Dans la lignée de son match précédent, Jordan sort une prestation de belle facture, avec 21 points à 8/13, 5 points et 5 rebonds. Problème : à 7 secondes du terme, les Bulls sont menés de 2 points. Michael Jordan, qui quelques mois plus tôt a réussi l’un des plus gros tirs de l’histoire du basket universitaire, voit la gonfle lui être confiée. On vous laisse voir le résultat dans la vidéo ci-dessous.
Petit spin move et shoot à mi-distance, Jojo en mettra des centaines sur la tête de ses défenseurs. Mais pas ce soir-là. Au contraire, il lâche un vilain airball qui coûte le match à son équipe. Une anecdote de l’histoire qui montre que tout GOAT qu’il est, tout n’est pas venu en un claquement de doigts pour « Sa Majesté ».
Malgré ce moment gênant, MJ aura quand même le dernier mot. Deux soirs plus tard, la revanche a lieu à Chicago. Jordan montre déjà son mental exceptionnel et réussit son premier très grand match en NBA avec 37 pions, 5 passes, 6 interceptions et la victoire au bout.
La carrière de Michael Jordan est lancée.