Cinq ans. Cinq longues années que les Sixers n’ont plus goûté aux playoffs. C’est toujours mieux que Phoenix, Sacramento ou Minnesota, mais l’attente commence à se faire très longue en Pennsylvanie. Depuis le départ d’Andre Iguodala à l’été 2012, l’équipe est à la recherche d’un leader et de résultats. Après plusieurs années de tanking, l’étincelle est arrivée la saison passée. Malgré une nouvelle saison à moins de 30 victoires, les 76ers ont montré de nets progrès dans le jeu et sur le bilan et, surtout, se sont enfin trouvés un nouveau patron : Joel Embiid. Dont la présence sur le long terme vient d’être assurée, avec un contrat tout frais de 148 millions sur 5 ans. Le début de la renaissance ?
L’EFFECTIF
Départs : Sergio Rodriguez (CSKA Moscou), Gerald Henderson, Tiago Splitter, Alex Poythress
Arrivées : J.J. Redick (Clippers), Amir Johnson (Celtics), Furkan Korkmaz (Bandırma Banvit), James Michael McAdoo (twc), Kris Humphries (Hawks), Emeka Okafor
Le 5 majeur possible : Markelle Fultz – J.J. Redick – Robert Covington – Ben Simmons – Joel Embiid
LA SAISON
Cette saison, les 76ers auront une grosse carte à jouer à l’est. Voilà quatre saisons que Brett Brown est en place, et entre effectifs médiocres et jeunes joueurs blessés, il a été difficile pour lui de construire autrement qu’en tankant. Cette saison, il sera enfin jugé sur son bilan qui, cette fois, n’aura rien d’anecdotique. L’équipe doit réapprendre à gagner et pouvoir lutter jusqu’au bout pour les playoffs. Le début de saison va permettre de tout de suite rentrer dans le vif du sujet avec, d’entrée, quatre grosses écuries (Washington, Boston, Toronto, Houston) + un adversaire direct à la course aux playoffs (Detroit). Un début de calendrier coton, où se dessineront (ou pas) les nouvelles ambitions du groupe, et peut-être le cinq de départ définitif de Brett Brown.
En effet, les combinaisons possibles sont nombreuses et plusieurs cinq de départ pourraient être testés. La polyvalence de Ben Simmons va lui permettre d’évoluer un peu partout, mais c’est bien au poste 4 qu’il devrait démarrer la saison. Ce qui ne l’empêchera pas de remonter la balle et de mettre en place les systèmes. Le plus haut choix de la dernière draft, Markelle Fultz, va former un backcourt prometteur aux côtés de J.J. Redick. Dario Saric, qui sort d’une très bonne saison rookie, devrait faire office de 6e homme de luxe et laisser Robert Covington démarrer les matchs. Avec cette association de joueurs polyvalents et talentueux, les Sixers auront de quoi proposer beaucoup plus que du jeu au poste bas sur Joel Embiid. Justement, le nouveau chouchou de la ligue devra confirmer son excitante première saison et donner raison au choix de ses dirigeants de l’avoir prolongé, en devenant le All-Star qu’il semble déjà être. S’il reste loin de l’infirmerie, les Sixers posséderont un franchise player capable de faire de grosses différences des deux côtés du terrain. Reste à savoir si son temps de jeu sera aussi surveillé que la saison dernière.
Si le cinq de départ est séduisant, le banc possède également de vrais armes. En plus de Dario Saric, on peut ajouter plusieurs noms. Celui de Jahlil Okafor, qui apportera une rotation solide à l’intérieur. Mais aussi T.J. McConell, titulaire la saison passée et qui sortira désormais du banc pour apporter sa précieuse défense et sa ténacité sur les forts meneurs adverses. Sans oublier Nik Stauskas et son adresse extérieure, la nouvelle recrue Amir Johnson, le frenchie Timothé Luwawu-Cabarrot, le surprenant Richaun Holmes ou encore Turkan Korkmaz, sur lequel ses coéquipiers ne tarissent pas d’éloges. Malgré la présence de vétérans comme Jerryd Bayless, Amir Johnson, J.J. Redick et Kris Humphries, le point faible de ce petit groupe reste bien sûr son extrême jeunesse. Une fougue qui pourrait leur être bénéfique, mais aussi leur porter préjudice en cas de dernière ligne droite serrée face à des équipes plus expérimentées telles que Miami ou Detroit.
Le joueur à suivre : Attardons-nous sur le trio du futur. Si Joel Embiid semble être l’attraction principale de l’équipe, de par son talent et sa personnalité à part, il ne faut pas oublier que les Sixers possèdent les deux derniers numéros 1 de draft dans leur effectif, dont le dernier en date. Markelle Fultz, dont le nom a totalement été éclipsé cet été par la « hype Lonzo Ball », a un statut à faire valoir et sera l’un des favoris pour le titre de rookie de l’année. Au même titre que Ben Simmons, le troisième larron. Blake Griffin ou Joel Embiid pourront en témoigner, commencer sa carrière NBA par une saison vierge n’est pas toujours signe d’échec. D’autant plus que Simmons semble NBA Ready depuis sa sortie de LSU et devrait avoir immédiatement un impact sur les résultats de son équipe. Si ces trois là atteignent le potentiel qui leur est promis, il pourrait bien s’agir d’un nouveau big three dévastateur pour les années à venir.
Objectif de la saison : Les playoffs. Cela peut paraître présomptueux mais dans une conférence est très affaiblie, les Sixers possèdent les armes pour s’inviter sérieusement dans la course à la post-season. Avec Detroit, Orlando, Indiana ou encore New York comme concurrents directs à la huitième place, Philadelphie a le droit d’espérer.
Le pronostic Parlons Basket : 8e de la conférence est