A 40 ans et encore toutes ses dents Vince Carter épate encore la NBA. Bien qu’il n’ait plus la superbe d’auparavant, l’ancien franchise player des Raptors a encore des cannes. Cependant, le quarantenaire va l’inverse de la tendance qui pousse beaucoup de vétérans à tenter de rejoindre une grosse équipe en vue de gagner un titre. La dernière balle dans le revolver pour essayer de décrocher le titre.
Le joueur actuel le plus vieux de la ligue, 8 fois All Star, vainqueur d’un des plus grands concours de dunks, champion Olympique et pourtant, Air Canada n’est pas si inquiet à l’idée de finir sans bague contrairement à beaucoup de ses camarades du même âge.
Il est clair que signer à Sacramento réduit drastiquement les chances d’obtenir un titre de Champion NBA dans l’immédiat, mais Carter s’en fiche, ce n’est pas ce qu’il recherche :
Je ne peux pas agir comme ça, ce n’est pas moi. Ce n’est pas ce que je suis. Je veux faire partie de quelque chose. Je veux jouer, c’est simple de s’asseoir sur le banc d’une grosse équipe et de les regarder faire. Je veux contribuer.
Récemment, l’équipe de « The Undefeated » a eu l’occasion de parler plus en profondeur avec lui. Et à l’heure où il est le papa des franchises dans lesquelles il a joué ces dernières années, les sentiments sont différents.
Je suis le coéquipier, le grand frère, ou l’oncle pour certains d’entre eux [rires]. J’ai pris part d’agir comme ça et ils me laissent faire. Ils m’écoutent, les jeunes veulent devenir bons, c’est le sentiment de créer une transition.
A l’époque… c’est dur d’en choisir un, j’ai eu plusieurs mentors… Le premier jour c’était Charles Oakley, puis j’ai eu Antonio Davis, Doug Christie, Dee Brown… On avait des joueurs qui avaient côtoyé des superstars : Wilkins, Jordan, Bird, Miller…
Le meilleur conseil que j’ai pu recevoir en étant jeune joueur, c’était surement « reste assis et profite du moment ». Je ne me suis jamais senti trop fort pour le jeu, c’est ma vie, ma passion. J’ai appris, j’ai toujours des choses à apprendre. Je continue de respecter le jeu, jamais ne je lui manquerai de respect car il a été trop bon avec moi. J’adore tellement jouer, adorer apprendre et poser des questions.
Malgré le fait d’avoir de très beaux restes, Carter est bien obligé de reconnaître que les années 2000 sont bien loin désormais.
On le voit encore plus quand De’Aaron Fox à 19 ans et qu’il est à côté de vous et Justin (Jackson) qui a 21 ans alors que je rentre dans ma 20ème année [rires] ça en dit beaucoup.
Pour en revenir à son transfert à Sacramento, beaucoup se sont demandés justement pourquoi n’a-t-il pas rejoint une équipe plus fraîche et top tableau afin de tenter une dernière danse en playoffs ?
Si je suis à Sacramento c’est pour l’oppportunité. Ils me donnent l’occasion de jouer, d’enseigner et d’être un mentor. Je n’étais absolument pas prêt à vouloir m’asseoir sur un banc et jouer qu’une poignée de minutes alors que je sens que j’en ai plus à donner. Quand j’aurai plus à donner, j’accepterai la réalité, mais celle-là n’est pas encore arrivée.
Vince Carter en profite pour placer encore une fois sa réponse concernant son éventuelle dernière saison en NBA
Je vis mes années une par une. Je verrai bien après la saison comment je me sens. Je jure qu’à chaque fin de saison je me dis « je me sens bien, je peux encore le faire ». Ce challenge et cette motivation me donne toujours envie d’en donner plus.
A écouter ces belles paroles, on aurait presque envie de voir jouer Carter une bonne dizaine d’années en plus…
Source : The Undefeated