Edito – La saison 2017/18 est là : zoom sur la mal-aimée conférence Est

Feb 4, 2017; New York, NY, USA; Cleveland Cavaliers forward LeBron James (23) celebrates with Cavaliers center Tristan Thompson (13) and Cavaliers forward Kevin Love (0) during the second half against the New York Knicks at Madison Square Garden. Mandatory Credit: Adam Hunger-USA TODAY Sports

Après avoir décortiqué la conférence Ouest la semaine dernière, on continue logiquement avec l’Est. Souvent décriée, cette conférence n’est en fait pas si horrible qu’on veut parfois le faire croire. On vous explique.

Bien sûr, la plupart des superstars de la ligue sont à l’Ouest. Prenez le podium du dernier vote du MVP (Westbrook, Harden, Leonard), les champions en titre de Golden State, ou encore de grands joueurs comme Chris Paul ou Paul George : tous sont à l’Ouest. Mais l’Est a été remaniée cet été, et si son niveau global restera évidemment plusieurs tons en-dessous de son homologue, il y aura de quoi se faire plaisir, à commencer par la bataille en haut du tableau entre Cleveland et Boston.

Les Celtics et les Cavaliers ont contribué à un été fou en montant un échange qui a entre autres envoyé Isaiah Thomas dans l’Ohio et Kyrie Irving dans le Massachussets. Si chacun à son avis sur la pertinence du move, quand on ajoute les arrivées de Al Horford, Jayson Tatum et Gordon Hayward du côté de Boston, et celles de Dwyane Wade et Derrick Rose à Cleveland, on se dit que l’Est va se présenter sous la forme d’un monstre à deux têtes pas forcément désagréable, avec comme enjeu majeur l’avantage du terrain à aller chercher pour le printemps. Les Cavs pourront-ils se permettre d’être un peu en dilettante comme l’an passé, ou vont-ils respecter davantage les C’s et assurer la première place ? C’est une des interrogations de la saison. On a en tous cas hâte de voir les affrontements directs entre les deux équipes. On vous rappelle que le premier est tout proche, puisqu’il se tiendra le 18 octobre…

Derrière ces deux « superteams », que dire de l’Est ? Rien pour certaines équipes, malheureusement. Chicago et Atlanta devraient sortir leur plus beau tank, pendant que les Pacers risquent d’avoir bien du mal à aller accrocher les playoffs. Néanmoins, certaines équipes retiendront notre attention, à commencer par Philadelphie. Après plusieurs années d’une reconstruction parfois critiquée mais inévitablement réussie, on veut voir les 76ers et leur jeunesse nous faire vibrer. Joel Embiid veut contribuer, et on attend beaucoup de Markelle Fultz. C’est pourtant Ben Simmons qui est le plus redouté par les adversaires. A l’issue d’un match de pré-saison où le jeune joueur était au four et au moulin, le coach des Grizzlies Dave Fizdale lâchait : « Je n’ai pas du tout envie de le croiser sur le terrain pour les 15 ans à venir… »

Si Philadelphie peut prétendre à une place de choix dans la conférence (à condition de rester en bonne santé), elle n’est pas la seule. Milwaukee est un autre joli petit projet qui prend un peu plus forme chaque année. Surtout, les Bucks peuvent s’appuyer sur un monstre de la nature en la personne de Giannis Antetokounmpo, qui n’exclut pas une saison de niveau MVP. Bien entouré, le Greek Freak pourrait porter sa franchise à des places très intéressantes en haut de tableau. Un peu plus au sud, le Heat, décrit par son boss Pat Riley comme une équipe de « jeunes stars », pourrait bien venir jouer les trouble-fête comme en fin de saison dernière. Toronto a toujours un des backcourts les plus impressionnants de la conférence, et des Hornets revanchards vont tenter de ressuciter Dwight Howard pour épauler Kemba Walker et Nicolas Batum quand ce dernier sera remis. Tout à l’Est de la conférence, on surveillera aussi les Knicks, dont on connaît le goût pour l’imprévisibilité. Si certains se veulent optimistes pour la Big Apple, notamment avec l’arrivée de notre Français Frank Ntilikina, difficile de les imaginer ailleurs que dans les bas fonds de la conférence.

Bref, même si le gros du spectacle sera à l’Ouest, et même si certains voient en la réforme du All Star Game un moyen de camoufler la faiblesse de l’Est, on se gardera bien d’une telle sévérité. Le talent est là, les enjeux aussi, et si on ira pas jusqu’à vous dire qu’on trépigne d’impatience à l’idée de Chicago-Orlando ou Indiana-Brooklyn, on a hâte de voir ce que cette conférence remaniée nous propose !

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