2014. Au terme d’une des plus belles démonstrations collectives de l’histoire de la ligue, les Spurs s’adjugeaient leur dernier titre NBA à ce jour en disposant du Miami Heat. A l’intérieur, l’éternel Tim Duncan bien sûr, mais aussi deux joueurs majeurs dans la conquête de la bague : Tiago Splitter et Boris Diaw. Le départ des deux hommes a fait du mal aux Spurs. Et si il avait enfin été pallié ?
Les comparaisons vont bon train à San Antonio. Après avoir été adoubé par Gregg Popovich, Joffrey Lauvergne continue de faire son trou dans le Texas. Du côté de Fort Alamo, on s’amuse de la similitude avec un ancien de la maison en la personne de notre Boris Diaw national. On y raconte déjà que ce n’est pas Tony Parker qu’idolâtrait Joffrey Lauvergne, mais bien Babac, en qui il voyait le joueur complet qu’il aspirait à devenir. Et ce n’est certainement pas sa ligne de stats « à la Boris » de la nuit dernière (7 points, 4 passes et 10 rebonds en 17 petites minutes) qui va calmer les comparaisons. Arrivé à San Antonio pour un contrat minimum de deux ans après recommandation de TP au front office, Lauvergne ne passe pas inaperçu.
« Il est affuté », lâche Pau Gasol avec qui il se partagera certaines minutes. « Je ne l’ai jamais vu jouer si bien [depuis son arrivée dans la ligue] », développe l’Espagnol, qui est particulièrement ravi de voir l’attention aux détails portée par notre Français, notamment sur la pose d’écran et l’intelligence en attaque. « Ca va lui faire gagner des minutes, ces petites choses sont très importantes ».
Même son de cloche du côté de Davis Bertans, qui a joué deux ans avec Lauvergne au Partizan. Lui aussi acquiesce à la mention de la ressemblance avec Boris Diaw, à une différence près : « Il sera plus agressif pour se créer son propre tir ».
Si les stats et le style de jeu de JoLo peuvent inciter à la comparaison avec Boris, en témoigne une superbe passe délivrée cette nuit, Danny Green tempère :
« Je vois davantage du Tiago que du Boris, rien qu’en terme de taille ! En tous cas, j’aime comme il travaille dur. Il joue dur, il a de bonnes mains, il sait comment utiliser son corps. Il va être bon pour nous »
Après trois saisons sans se stabiliser en NBA, Joffrey Lauvergne a sûrement trouvé la franchise parfaite pour s’exprimer. « On verra comment la saison se passe, comment l’équipe aura besoin de moi », estime notre Frenchie. « Mais je serai prêt. Je suis prêt ».
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