La douce saveur d’un été qui se finit sur un EuroBasket alléchant, mais surtout la saison NBA qui se rapproche à grand pas. Chaque année la même rengaine et tout le monde retombe dans le même état proche de la syncope lorsque la saison s’arrête brutalement, puis quand on voit la su ivante pointer le bout de son nez. L’occasion de commencer par les previews de chaque franchise. Les clients du jour sont les Houston Rockets.
L’effectif :
Départs : Patrick Beverley, Sam Dekker, Montrezl Harrell, Darrun Hillard, DeAndre Liggins, Louis Williams, Kyle Wiltjer (Clippers, oui tout ça, c’est cher Chris Paul), Ryan Kelly (Libéré)
Arrivées: Chris Paul (Clippers) Shawn Long (Sixers) Tim Quarterman (Portland), Jarrod Uthoff, Tarik Black (Lakers), Luc Mbah a Moute (Clippers), Demetrius Jackson (Celtics), Isaiah Hartenstein (Draft) et Dillon Brooks (Draft)
Le cinq majeur possible : Chris Paul, James Harden, Trevor Ariza, Ryan Anderson, Clint Capela
La saison : Quelle saison. Mike D’Antoni nous a de nouveau montré la force de sa philosophie basket. Une véritable saison chapeautée par un James Harden monstrueux, qui a officiellement endossé le rôle de meneur distributeur, métronome gestionnaire de ses Rockets. L’engouement est de retour dans la ville texane. Au-delà d’un plan basket, l’équipe était d’une cohérence complète et les joueurs y compris sur le banc étaient ravis de jouer dans ces configurations et les démonstrations de joie ont été nombreuses, pour ceux qui se souviendront de Mike D’Antoni se faire rentrer dedans par un Patrick Beverley exultant lors d’un temps mort.
Un arsenal offensif déroulant sur de nombreuses équipes, infligeant de gros cartons à beaucoup d’entre elles… A un tel point que l’affrontement entre Houston et Golden State fut historique avec un record de tirs à 3 points explosé. Un premier exercice en playoffs qui s’est soldé par un affrontement XXL entre les deux anciens compères d’OKC, le MVP face au double-dauphin.
Le moins que l’on puisse dire sur l’été des Rockets c’est qu’il ne fut pas de tout repos. La première action d’éclat est venue du recrutement d’un des plus gros poissons de l’été : CP3. L’arrivée d’un des plus grands meneurs actuels et déjà dans l’histoire malgré un palmarès creux. Un transfert qui leur a malheureusement causé de grosses pertes et dans les plus notables Lou Williams, sixième homme de luxe, Patrick Beverley, pitbull enragé attitré de la franchise et un Montrezl Harrell qui a su se montrer lors de cette saison.
Alors certes le roster fait baver, la philosophie Run&Gun bis donne le tournis, mais certaines interrogations se posent. L’entente Paul – Harden ? Pas si problématique que cela en imaginant qu’Harden retrouvera son rôle de prédilection sans avoir à monter la balle et la perdre, avec à ses côtés un pur meneur à l’ancienne avec de hauts pourcentages, qui aime donner des caviars et capable de défendre son adversaire direct. L’importance d’Eric Gordon sera grandement à souligner. Quid de la défense ? Rengaine habituelle chez d’Antoni…
Sans aucun doute le plus gros défaut à pointer du doigt pour Houston sera tout de même le banc : de bons éléments y sont présents, mais nettement moins talentueux et nombreux que la saison passée, ce qui était en partie source de leur réussite. La pluie pouvait tomber de n’importe où et être dictée par n’importe qui. Houston s’est-il vraiment renforcé ? Suspense. Attention à ne pas se cramer par manque de rotations…
Le joueur à suivre : Eric Capela.
L’indécision étant trop puissante, c’est un petit extra pour Houston. Deux joueurs seront à suivre cette saison. Dans un premier temps Eric Gordon, véritable définition d’un phoenix qui a su renaître de ses cendres doit réaliser une saison identique si ce n’est pas meilleure dans l’implication de jeu et dans les statistiques. Point d’ancrage d’une rotation entre les deux superstars de l’équipe, son apport sera précieux à souhait.
Puis la touche francophone de cette preview, Clint Capela. L’intérieur suisse devra avoir les cannes solides parce que cette année le numéro 15 va décoller ! Caviarville en avant. Message personnel pour Clint : on veut des alley-oops sanglants. Une belle saison en 15-12 et 2 contres pour Clint, qui n’a que 23 ans… On y croit en tout cas.
Objectif de la saison : Faire mieux ? Créer une identité de jeu encore plus forte et comme pour d’autres franchises, le but est clair : Golden State. S’imposer en tant que dauphin de la conférence Ouest et peut-être enfin obtenir le Graal que James Harden essaie de titiller depuis deux saisons ? Une saison à 60 victoires et enfin faire une Finale de Conférence ? Pour D’Antoni et Paul c’est peut-être le momentum.
Pronostic de la rédaction : 2ème de la Conférence Ouest.