Eurobasket 2017 – La France explose en plein vol

C’était le match tant attendu, le dernier de cette phase de poules du Groupe de l’Equipe de France. Quelle affiche alléchante. Les Bleus jouaient un des plus gros outsiders de cette compétition, restés invaincus depuis le début : la Slovénie de Goran Dragic et Luka Doncic. Gros morceau à affrontement à l’heure où les corps commencent à accumuler de la fatigue des derniers matchs joués. La France a encore la possibilité de terminer première du groupe avant l’entame du match…

L’objectif est clair : battre ce premier véritable adversaire direct dans cette compétition et finir premier du groupe, se rassurer et rassurer les rivaux, la France est bien présente pour cet EuroBasket. Ce n’est malheureusement pas le visage montré par les troupes de Vincent Collet. La Slovénie s’impose lourdement 95-78.

C’est bien la Slovénie qui entame mieux le match bien emmené par Goran Dragic et Luka Doncic qui donnent quelques longueurs d’avance à l’équipe slovène, mais c’est sans compter sur les points précieux de Boris Diaw, Evan Fournier et Nando De Colo. 28-22 pour les Slovènes à la fin du premier quart-temps avec un duo Doncic-Dragic qui comptabilise 19 points alors qu’en face le duo Fournier-Diaw est à 14 points.

La défense est toujours aux abonnés absents au début du second quart-temps, ce qui donne 10 points d’écart au bout de 3 minutes de jeu alors que Dragic et Doncic sont sur le banc. A la moitié du quart-temps la Slovénie inflige un 10-4 aux Français… Le résultat ne s’arrange pas au fur et à mesure. Un gros passage à vide et des fautes françaises dont une technique d’Evan Fournier n’aident pas à récupérer un peu d’avance face aux Slovènes. La tête complètement sous l’eau les joueurs de Vincent Collet rentrent aux vestiaires avec un large retard 52-35.

Comme l’a dit Thomas Heurtel lors du précédent match, la France avait montré deux visages, reste à espérer que la magie opère. Vincent Collet fulmine :

Faire des passes pour les coéquipiers placés à l’intérieur, vous ne voyez pas qu’on est ridicules ? On doit jouer ensemble, on a été individualistes ça a marché, mais cela s’est vite effrité. On joue trop direct la balle doit circuler davantage.

De son côté Boris Diaw, mature tempère :

La Slovénie joue bien, on manque de précision on ne fait pas assez de passes, face à la Slovénie qui joue un très bon basket c’est sûr que cela ne pardonne pas.

Bon retour des Français, les Slovènes sont déjà à 5 fautes collectives au bout de 2 minutes de jeu. En 3 minutes l’attaque slovène est paralysée, ils n’ont marqué qu’un point alors que nos Bleus reviennent à moins de dix points d’écart. Mais Goran Dragic ressort de sa boîte et redonne rapidement 16 points d’avance. Luka Doncic enfile même un 3 points pour donner 19 points à ses compères, le plus gros avantage du match pour l’instant. Le scénario est une véritable montagne russe.

La Slovénie prend le large tout doucement, jusqu’à compter même 20 points d’écart… A peine le temps d’écrire cela que la France s’écroule encore plus suite à un 3 pts d’Anthony Randolph : 72-46. Après Goran Dragic et Luka Doncic c’est l’autre joueur du Real Madrid qui apporte son scoring pour continuer à creuser le fossé qui se situe entre les deux nations. 77-51 avant les 10 dernières minutes. 

Le dernier quart-temps laisse peu d’espoir à nos chers Bleus, malgré qu’ils passent un 11-2 au bout de 3 minutes. Louis Labeyrie apporte de l’énergie et à 5 minutes de la fin, « plus que » 12 points de différence mais Evan Fournier se fait exclure… La chose à ne pas faire, mais il faut rester dans le match. Vidmar et Prepelic continuent d’apporter. Même le plus grand des optimistes ne croit pas aux 12 points d’écart qui se transforment vite en 16 puis 15 etc…

La Slovénie a joué un très beau basket, bien porté par le duo Doncic – Dragic (37 points, 11 rebonds et 11 passes à eux deux) et le collectif bien huilé Slovène a eu raison de nos français bien trop à côté, qui n’ont pas su proposer un jeu collectif lêché. Il ne reste plus qu’à prendre ces deux jours de repos pour mieux se préparer face à l’Allemagne.