Bien que la NBA soit la plus grande ligue, le plus gros réservoir d’athlètes basket au monde, l’Europe n’a jamais eu à se plaindre. Le basket européen réputé pour sa technicité et ses joueurs qui préfèrent la tête aux muscles et l’EuroBasket est souvent l’occasion pour les fans de basket de traverser le continent et de passer quelques temps à regarder les jolies pépites de la FIBA. Et dire qu’il y’a beaucoup d’absents…
Parfois même nos fans français connaissent à peine les joueurs sélectionnés pour l’Euro, que dire donc quand il s’agit des autres équipes… Voici donc une petite liste non-exhaustive de joueurs sur lesquels il faut garder un œil.
Tomas Satoransky (République Tchèque)
On commence très fort avec le meneur remplaçant des Washington Wizards, autant dire que c’est anecdotique. Il est plutôt intéressant de stipuler que le meneur tchèque de 25 ans a déjà 7 ans de basket passés dans la ligue espagnole, dont les deux dernières piges au sein du FC Barcelona. Très grand pour un meneur (2.01m) avec de bonnes dimensions, Satoransky s’avère être véloce et percutant quand il s’agit de driver et filer en pénétration au panier. Facilement déplaçable en poste 2 cette option peut toujours être intéressante. Le tchèque avait déjà montré une étendue de son talent et avait terminé l’exercice avec une ligne de statistiques plus que convenable : 14 points à 50.8% et 37.1% à 3 points, 5.2 rebonds et 7.3 passes. Un bon meneur européen sans réelle lacune. Tout ce qu’on aime. Une République Tchèque bien seule vient de trouver enfin un chef d’orchestre.
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Les frères Bertans (Lettonie)
Bien que “Lettonie” rime avec “Porzingis” pour cet Eurobasket, on gagne rarement une compétition tout seul. Quoi de mieux – et non pas qui de mieux – qu’une paire de frères pour vous épauler ? Commençons par Dairis, probablement le moins connu des deux. Arrière d’1m92, il s’agit d’un pur produit européen. Passé par l’Espagne et la Turquie notamment (Bilbao et Darussafaka) Dairis a l’habitude des compétitions européennes désormais puisqu’il participe à l’Euroligue avec le club turc. Bien qu’il possède un apport moins conséquent que son frère, les attentes sont moins élevées le concernant et il pourra avoir un impact précieux lorsque la raquette sera cadenassée, grâce entre autres à une adresse extérieure plus que correcte (41% en carrière, 50% en Euroligue).
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Pour ce qui est du frère, voilà un complément intéressant pour Kristaps Porzingis. Ailier de 2.08m, Bertans peut facilement décaler en 4 avec sa taille pour moduler les schémas système lettons. Elevé à la sauce Europe (Riga, Belgrade, Saski Baskonia) Davis a fait le grand saut cette saison et a posé pied dans la meilleure franchise pour un joueur européen : les San Antonio Spurs. Apport famélique pour sa première année NBA, les pourcentages sont hauts également pour l’adresse aux tirs. La fatrie est bien rentrée dans la compétition lors de leur défaite face à la Serbie : 16 points 6 rebonds pour Daivis, contre 23 points 5 rebonds et 6 passes pour Dairis qui finit meilleur marqueur de l’équipe nationale.
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Luka Doncic (Slovénie)
Rattrapage de la dernière chance pour ceux qui vivent dans la Creuse et qui regardent des compilations VHS de Nick Gallis dans leur grotte. Luka Doncic est la pépite européene à suivre de plus que près. Arrivé au Real Madrid à 13 ans, véritable arrière capable de moduler entre poste 1 jusqu’à 3, du moins en Europe, le jeune joueur slovène de 18 ans impressionne la planète basket. Il a notamment battu les records de précocité de Ricky Rubio et a régalé la scène Euroligue cette saison. Alors histoire de ne pas paraître bête quand Doncic sera Top 3 Draft NBA 2018, regardez la Slovénie. Maturité, QI basket, tout est au programme.
Athanasis Antetokounmpo (Grèce)
Une famille de tarés. Toute l’équipe de la rédaction souhaite connaître le petit-déjeuner d’un Antetokounmpo pour savoir si le secret de leur physique réside dans un ingrédient spécial à côté des Kellogs. Le grand frère du Greek Freak a beau être plus petit, le talent est tout aussi présent. Joueur veritcal et athlétique, Thanasis a régalé toute l’année avec ses highlights au MoraBancAndorra. Il faudra garder un œil sur lui étant donné que son frère est absent, c’est l’occasion d’avoir un momentum pour lui. Il a déjà démontré son importance lors de la révolte sonnée lors de la deuxième période face à l’Islande.
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Louis Labeyrie (FRANCE)
Cocorico touch, sortez les drapeaux, le pinard, le claquos tout ce que vous voulez, c’est le Labeyrie Time. Voilà une sélection qui fait plaisir pour ceux qui suivent régulièrement la ProA. Dernier spot de la liste des 12 de Vincent Collet, Louis Labeyrie s’est imposé comme un choix logique. Après une saison satisfaisante couronnée du titre de meilleur 6ème homme de Pro A, l’ex joueur du Paris-Levallois Basket goûte enfin à l’Equipe de France. Exemple parfait d’un remaniement suite à l’après Parker, Labeyrie offre ses grands segments sur les deux côtés du terrain. Joueur très aérien et élancé, le futur joueur de Strasbourg a des minutes à grapiller et du beau jeu à apporter. A 25 ans seulement la marge de progression reste encore énorme. Puis qui sait, bientôt aux micros de la grande Ligue : Frank to Louis Labeyrie for the slam ! Avant de rêver, suivez la coupe afro !
La fatrie Hernangomez
Même avec la plus grande mauvaise foi du monde, l’Espagne reste favorite pour cet Eurobasket. Et si la Roja nous a habitué à une paire de Gasol, les gens ne sont peut-être pas prêts pour les nouvelles Twin Towers, ou en l’occurrence Torres Gemelas que nous réserve notre cher voisin amateur de flamenco. Guillermo et Juancho Hernangomez. Tous les deux actuellement en NBA (Denver et New York) les deux ont eu un chemin bien particulier. Guillermo a.k.a Willy Hernangomez, a passé sa dernière saison à cirer le banc d’une équipe talenteuse européene : le Real Madrid. Qui de mieux que Felipe Reyes lui-même pour apprendre les ficelles du métier ? Concernant Juancho, il a eu l’occasion de nettement plus jouer et de se montrer au sein du Movistar Estudiantes, où tout est à faire. Meilleur espoir de la Liga l’année dernière, il est élu avec son frère dans l’équipe type meilleurs espoirs, avec un certain Luka Doncic également. 2.06 et 2.11m pour les deux, quelque chose nous dit que nous en avons pas fini avec les intérieurs espagnols. Les frères sont déjà bien rentrés en matière à côté de leurs pères spirituels Pau et Marc.
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Beaucoup de mentions honorables à venir malheureusement, preuve que l’Europe reste toujours un foyer monstre de joueurs talentueux : Cedi Osman, Bojan Bogdanovic, Haukur Palsson, Lauri Markkanen, Mateusz Ponitka, Sam Van Rossom, Edo Muric, Nicolo Melli… Mais avant tout, les joueurs à regarder et à suivre de près, ce sont nos joueurs de l’équipe de France. Beaucoup de nouvelles têtes pour certains, mais que des joueurs de talent qui méritent nos encouragements pour cette compétition.