Pour leur entrée dans la compétition, les Bleus affrontaient l’un des pays hôte, la Finlande, dans la Helsinki Arena. Un match piège qui ne leur a pas réussi.
C’est Thomas Heurtel qui ouvre les débats d’un 3 points, servi par Boris Diaw, juste après avoir raté un lay-up. Les Finlandais répondent autoritairement avec trois paniers consécutifs. Les deux équipes se répondent sur quelques possessions mais la France cale pendant quelques minutes. C’est le moment que Vincent Collet choisi pour faire entrer Louis Labeyrie et Edwin Jackson, qui apportent de bonnes choses. Heurtel met fin à la disette mais les Finlandais répondent d’un alley-oop. Le pays hôte continue de faire la course en tête grâce à une bonne adresse et une défense solide, face à une France brouillonne. Ils terminent le quart-temps en tête sur le score de 23-15, à la suite d’une dernière action un peu confuse qui envoie Jamar Wilson sur la ligne.
Le deuxième quart commence comme le premier, avec un 3 points. Celui-ci signé Jackson. Diaw enchaîne deux paniers bien sentis et redonne l’avantage par deux fois : 26-27. Les Bleus retrouvent des couleurs. À la suite d’une interception de Thomas Heurtel conclue par un lay-up non contesté, la France prend 7 points d’avance. Temps-mort Finlande. Mais les français ne confirment pas leur temps fort et la Finlande leur inflige un 6-0 pour finir. Mais la France est en tête à la mi-temps : 32-33.
Très mauvais départ à l’entame de la deuxième mi-temps avec un 6-0 encaissée d’entrée. Ce qui entraîne un temps-mort prématuré de Vincent Collet. Les Bleus attendent presque 4 minutes pour inscrire leur premier panier de la période, par l’intermédiaire de Nando De Colo, qui inscrit par la même occasion son premier panier du match. Jusque là discret, le joueur du CSKA Moscou prend les choses en main et plante 11 points à la suite dont 7 sur la ligne des lancers. Sous son impulsion, la France reprend 4 points d’avance.
La Finlande revient au contact mais Fournier redonne de l’air d’un joli 2+1. Il sert ensuite Boris Diaw à 3 points, le capitaine fait filoche et c’est le plus gros écart du match à +9. Mais la Finlande continue de s’accrocher et un shoot extérieur de leur intenable prodige Lauri Markkanen les ramène à trois points à 1’46 de la fin du match. Nouveau temps-mort pour la France, mais l’inarrêtable Salin envoie une autre banderille. Égalité 70-70. Fournier climatise la salle d’un panier à la limite des 24 secondes. Mais Wilson lui répond d’un eurostep : 72-72. Dernière possession pour la France. Nando De Colo envoie un step-back en tête de raquette, sans succès. Prolongation !
La prolongation appartient à Markannen qui continue de faire des misères aux français en enchaînant les points. Son tir extérieur à 1’15 de la fin est un coup de marteau qui donne une avance de 5 unités aux siens. Mais la France n’a pas dit son dernier mot, Diaw égalise puis les Bleus font un stop très important en défense. Avant que Fournier, toujours lui, remette les deux équipes à égalité d’un énorme 3 points. Avec son assurance habituelle. Les Finlandais choisissent alors de donner la balle à Jamar Wilson qui gagne son 1 vs 1 face à Westermann et termine au panier. De Colo échoue de nouveau sur le dernier shoot. À la surprise générale, la Finlande s’impose !
Un résultat évidemment décevant pour les hommes de Vincent Collet. Lauri Markannen (22 points, 7 rebonds) aura décidé du sort du match en prolongations, bien aidé tout le long du match par Sasu Salin et le décisif Jamar Wilson. Evan Fournier (25 points) aura été le plus séduisant des français mais il n’aura malheureusement pas eu la chance de prendre les deux shoots les plus importants, qui ont été offerts à Nando De Colo, auteur, lui, de 14 points dans le 3e quart-temps quand la France était au plus mal. Trop brouillonne et même souvent trop peu concentrée, l’équipe de France a été tout sauf séduisante. Si ils ont pour habitude de ne pas toujours être brillants face à des adversaires supposés plus faible qu’eux, c’est là un véritable faux pas pour les hommes de Vincent Collet. Le prochain test sera samedi, face à la Grèce. Une réaction est très vite attendue.