La prochaine saison va être cruciale pour Boston. Leaders de leur conférence lors du dernier exercice, les hommes de Brad Stevens ont passé une intersaison agitée. Si le départ d’Avery Bradley a été la principale perte, les renforts ont été nombreux avec la draft de Jayson Tatum et les arrivées de Gordon Hayward et Marcus Morris. Des changements censés les emmener à détrôner les Cavaliers. Plus qu’une confirmation, c’est donc une consécration qui est attendue.
Invité de The Vertical, le coach des Celtics, est revenu sur le cas Isaiah Thomas mais aussi sur d’autres sujets. En janvier dernier, Boston recevait Utah et les fans des Celtics s’étaient mis à encourager Gordon Hayward, une manière de draguer le joueur et d’influencer sa décision future. Un comportement qui n’avait pas du tout plu à Jae Crowder, qui voyait cela comme un manque de respect de la part du public. Surtout pour lui, qui évolue au même poste qu’Hayward et dont l’arrivée menaçait ses chances de rester. Un épisode tempéré par Brad Stevens :
Je pense que Jae, même après le match, a bien fait savoir que ses propos n’étaient pas dirigés vers Gordon. C’était juste de la fierté. C’est un très bon joueur, et si les gens les enferment tous les deux dans un rôle de poste 3, ce n’est pas notre façon de voir les choses. Ils ne vont pas seulement très bien s’entendre parce qu’ils sont des compétiteurs et qu’ils aiment le jeu, je pense aussi qu’ils joueront très bien ensemble.
Mais voilà, malgré tout Crowder est toujours là. Les Celtics ont refusé de se séparer de lui dans leurs négociations de trades, une belle marque de confiance. Et si certains le voyaient cirer le bout du banc, suite à l’arrivée d’Hayward et la draft de Tatum, Stevens n’est pas du même avis. Il compte bien faire marcher la concurrence et aligner régulièrement ses deux joueurs simultanément.
Ce sont deux très bons joueurs qui peuvent jouer ensemble et faire de même avec d’autres joueurs censés occuper le même poste. Je peux imaginer différentes lineups avec lesquelles nous pourrions jouer. Hayward-Crowder-Morris / Hayward-Crowder-Brown / Hayward-Crowder-Tatum… Il y a tellement de possibilités d’associations et de complémentarités, du point de vue de la versatilité, sur ce que les gens appelleraient généralement les postes deux, trois et quatre. Je suis très enthousiaste.
Le jeu évolue, l’école Golden State inspire, et de plus en plus d’équipes tendent vers le « small ball ». Jouer « petit » n’est pas, cependant, ce à quoi on s’attendait de la part de Boston. Eux qui étaient pointés du doigt la saison passée pour leur manque de présence aux rebonds, qui leur a coûté bon nombre de matchs. Mais le manque d’un deuxième intérieur de très haut niveau aux côtés de Horford, force Brad Stevens à faire des choix. Et le salut passera par Gordon Hayward, la recrue phare. Préféré à Jimmy Butler et Paul George, il était la cible prioritaire pour intégrer le dispositif des champions 2008.
En le regardant, on a pensé qu’il allait parfaitement coller à notre manière de jouer des deux côtés du terrain. On veut continuer à devenir plus versatile. Quand vous regardez ce qu’il se passe dans la ligue, il est important d’avoir une capacité à pouvoir défendre le small ball. Ce n’est pas vraiment petit lorsque vous avez LeBron ou Durant au poste 4, car ils font la même taille que des intérieurs à ce poste. Mais ils sont très techniques et très rapides. Vous devez donc être capable de faire de votre mieux et d’être le plus flexible possible quand vous assemblez une équipe.
Néanmoins, la question du « LeBron stopper » peut toujours se poser. Qui, dans cette équipe, sera à même d’être en mission sur le meilleur joueur du monde dans une éventuelle et très probable finale de conférence ? Les Celtics ont perdu leur spécialiste défensif n°1, mais Brad Stevens semble faire confiance à son collectif pour atteindre ses ambitieux objectifs.