Récemment recruté par les Knicks au minimum vétéran, Michael Beasley semble vouloir saisir sa chance plus que jamais. Dans un gros marché où il risque d’avoir un temps de jeu significatif, ses performances pourraient enfin lui apporter le crédit qu’il souhaite.
Dans une interview avec Marc Berman du New York Post, il a tenu à annoncer la couleur au sujet de ce qu’il compte apporter aux Knicks :
Je vais leur apporter ce qu’ils ont vu à la fac. J’ai juste besoin de l’opportunité de le faire.
Lorsque l’on sait que lors de sa seule année à Kansas State, il tournait à plus 26 points et 12 rebonds de moyenne, son ambition semble quelque peu démesurée. Mais Beasley a toujours été un scoreur naturel, aimant shooter en toutes circonstances. Une habitude qu’il ne compte pas changer. Il attend juste la confiance de son coach :
Regardez mes neuf années de carrière, j’ai toujours été proche d’un point à la minute. J’ai toujours été un « panier sur pattes ». Personne ne peut m’arrêter, personne n’a pu m’arrêter lors de mes neuf dernières années. Chaque fois que j’ai touché la balle, le défenseur a eu peur. Je suis à un stade de ma carrière où je suis fatigué de ne pas recevoir cette reconnaissance, en étant qui je suis.
1 point à la minute ? L’exagération n’est pas minime. Sur ses 9 saisons NBA, Beasley tourne à 12.6pts en 23.5 minutes de moyenne. Mais le message transmis par le joueur est bien passé. Il veut du temps de jeu pour marquer des points. Beaucoup de points. Et en cas de départ de Carmelo Anthony, il pourrait encore avoir plus de place dans l’attaque new-yorkaise, dans laquelle le triangle devrait définitivement disparaître.
J’ai toujours été discret, je n’ai jamais été le gars qui plaide pour lui-même. Ce n’est pas être irrespectueux. Mais je veux mon respect. Ces dernières années j’ai été un « panier sur pattes », mec. Dès que t’as besoin d’un point, je vais te donner un point, peu importe les circonstances et le joueur qui défend sur moi.
Avec ses 2,06m, son aisance balle en mains et sa palette offensive, Michael Beasley est souvent trop mobile pour la majorité des postes 4 et trop grand pour les postes 3, ce qui lui donne régulièrement un avantage sur son adversaire direct en cas d’isolation. Sans compter que sa « papatte » gauche le rend encore plus imprévisible en attaque. Mais malgré tout, le joueur n’a jamais passé le cap attendu lors de sa draft (second en 2008 derrière Derrick Rose), notamment dû à son sale caractère et ses soucis extra-sportifs. Après plusieurs cartons en Chine et deux courts passages à Houston puis à Milwaukee, il s’agit là peut-être de sa dernière chance pour devenir « le joueur qu’il aurait dû être » .