Chaque année, la Draft réussit plutôt bien à certaines équipes, et moins à d’autres. Mais cette édition 2017 semble avoir souri aux Kings.
Depuis février plus que d’habitude, être fan des Kings n’est pas de tout repos. Le trade de DeMarcus Cousins vers les Pelicans étant encore et toujours dans les esprits des fans de la franchise. Mais l’objectif affiché côté Sacramento a le mérite d’être clair depuis : une totale reconstruction à l’aide de plusieurs choix de draft et de jeunes joueurs.
C’est donc forcément dans cette optique assumée que les Kings s’engagent dans la draft, avec le 5ème, 10ème et 34ème choix au départ. Avec deux choix dans le top 10 et en observant la cuvée potentielle, on se dit qu’il y a de bons joueurs à aller chercher. Avec Ty Lawson et Darren Collison partis, l’objectif principal, c’est évidemment le poste de meneur.
Markelle Fultz et Lonzo Ball étant inatteignables, l’intérêt se porte logiquement sur De’Aaron Fox, mais les Suns sont aussi sur le jeune meneur de Kentucky. Finalement et logiquement, la franchise de l’Arizona sélectionnera Josh Jackson, donnant alors le champ libre à Sacramento pour prendre son meneur tant désiré. Excellent défenseur, capable de bien pénétrer dans la raquette, il est aussi capable de bien distribuer le jeu comme tout bon meneur. De’Aaron a dominé cette saison Lonzo Ball dans son duel contre UCLA lors de la March Madness, ce qui lui vaut déjà une petite rivalité avec l’ainé de la famille Ball. Il se qualifie du coup comme le meilleur joueur de cette draft. D’accord ou non avec cette déclaration, De’Aaron reste un jeune très talentueux, souvent comparé à John Wall, le meneur peut se faire une jolie place dans la ligue, et assurer le poste 1 aux Kings pour plusieurs années.
J’avais envie d’aller à Sacramento, il y a une bonne ambiance ici. Leurs fans aiment le basket, ils me voulaient…
De’Aaron Fox
Suite à cela, les Kings vont réussir un pari. Non pressée de choisir, la franchise se mettra d’accord avec Portland pour échanger son choix 10 contre les choix 15 et 20 des Blazers. Sacramento ira donc chercher en 15ème position l’ailier Justin Jackson, champion NCAA cette saison avec North Carolina. Un bon tireur avec une qualité de passe, il n’est cependant pas le meilleur à son poste et certains le voient trop haut dans cette draft, mais il devrait pouvoir aider sa nouvelle franchise au poste 3 cette saison. C’est cependant le pick suivant qui devrait en enchanter plus d’un.
Harry Giles, un ailier-fort/pivot, sélectionné en 20ème choix. C’est simple, avant deux blessures majeures au genou qui sont venues contrarier ses plans, il était probablement dans le top 3 de la draft. Mais l’exercice est parfois cruel, et le moindre doute ou blessure peut vous faire chuter au fil du temps, même quelques jours avant une draft. Ses blessures ont donc fortement fait chuter sa cote auprès des équipes, sa santé est inquiétante, mais malgré cela, son talent semble intact. Un bon potentiel défensif, de l’anticipation, une bonne capacité au rebond, de l’agressivité. Certains le voient encore progresser avec le temps, déjà effrayant tant le niveau qu’il affiche une fois en bonne santé est énorme, mais cela semble relativement à un coup de poker. Si Harry parvient à maintenir sa santé, cela sera une grosse, très grosse satisfaction. Mais le pari est tenté côté Kings, et la franchise aurait eu tort de ne pas le faire.
Enfin au second tour avec le 34ème choix et le dernier, c’est un nouveau meneur, Frank Mason qui a été choisi, tout droit venu de Kansas. Et c’est un excellent choix, un des meilleurs meneurs encore disponible à ce moment-là. Avec plus de 20 points de moyenne la saison dernière, Frank est un meneur « expérimenté », puisqu’il a en effet passé ses 4 ans à l’université, assez rare pour les joueurs de nos jours. Un véritable shooteur à 3 points avec plus de 47 % à l’université, explosif, il pourrait parfaitement devenir un dynamiteur en sortie de banc. Montrant constamment de l’envie et de l’énergie, il semble extrêmement motivé comme en témoigne son tweet suite à sa sélection :
Thanks for believing in me @SacramentoKings, I promise you won't regret it. ?
— Frank Mason (@FrankMason0) June 23, 2017
Merci de croire en moi Sacramento, je le promets vous ne le regretterez pas.
Ajoutez dans l’effectif Willie Cauley-Stein qui sera à sa troisième année en NBA, ou le sophomore Skal Labissiere qui a été drafté en 2016, et vous obtenez une équipe digne de jouer en université. Mais l’envie, la jeunesse, tout ça représente un atout pour la franchise. Il reste cependant une contrainte de taille, l’expérience, la connaissance de la NBA. C’est donc sur cela que les Kings vont devoir dorénavant se concentrer cet été pendant la free agency. Signer un meneur d’expérience pour aider les deux jeunes meneurs ? Rappelons que De’Aaron Fox formera un backcourt avec Buddy Hield arrivé lors du transfert de Cousins l’an dernier, l’arrière ne disputera que sa seconde saison seulement, lui qui avait été drafté en 2016 en sixième position par les Pelicans. On se dit qu’un joueur comme Garrett Temple sera aussi important, sur, mais également en dehors du parquet. Rajouter deux jeunes joueurs que sont Malachi Richardson et Bogdan Bogdanovic, ce dernier qui débarque en NBA cette saison tout droit venu de Fenerbache, et qui fera ses débuts en octobre à 25 ans.
Avec le départ de Rudy Gay cet été, ou encore de Ben McLemore, les Kings auront donc forcément de quoi investir dans la free agency. Avec un secteur intérieur jeune, des joueurs comme C.J Miles, Ersan Ilyasova en autres, des joueurs possédants de l’expérience seront forcément courtisés par la franchise.
Quoiqu’il arrive maintenant, la jeunesse est déjà présente, et de la fougueet de l’espoir sont permis côté Sacramento. Et même si gagner en NBA sera délicat vu la moyenne d’âge de l’équipe et l’inexpérience de beaucoup, il sera sans aucun doute agréable de voir grandir ces jeunes bourrés de talent.