Le 28 juin 1992, la Dream Team commençait officiellement le parcours qui devait les mener à l’or à Barcelone. Le monde n’était pas prêt. Cuba non plus. Flashback.
Le 28 juin 1992, tout le monde attendait ce grand jour : la Dream Team allait disputer son premier match officiel dans le cadre des Jeux Olympiques en Espagne.
Cette équipe, la première de l’histoire à aller aux JO avec des joueurs NBA (à l’exception de Christian Laettner), avait une force de frappe hallucinante : Magic Johnson, Michael Jordan, Larry Bird, Charles Barkley, Patrick Ewing et compagnie terrorisaient déjà la planète basket.
Pour ce premier match, l’ambiance est particulière. 2 minutes avant le coup d’envoi, les Cubains veulent des autographes, des photos. Pas de quoi décontenancer la Dream Team et les amadouer.
Comme un symbole, c’est Larry Bird, à quelques semaines de sa retraite, qui ouvre le bal avec un tir à mi-distance dont il a le secret. La suite ? Une déferlante qu’on vous laisse mesurer avec ces quelques stats : 64% au tir en première mi-temps, 81% en seconde. 100-34 avant le début du dernier quart, et un score final de 136-57.
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Gênés par l’ampleur du score, les Dream Teamers ? Pas le moins du monde, comme l’expliquait Charles Barkley :
On ne veut pas humilier les gens. Mais quoi faire ? Si on n’est pas à fond, c’est embarrassant pour nous et pour eux.
Les fans méritent de nous voir à notre meilleur niveau
Même son de cloche chez Michael Jordan, tout auréolé de son deuxième titre NBA consécutif après une victoire sur les Blazers de son coéquipier d’un été Clyde Drexler. Alors MJ, de la compassion pour les Cubains ?
Un peu.
Mais on ne peut pas être compatissants et agressifs en même temps. On est désolés pour eux maintenant. Mais pendant le match, on devait garder notre instinct de tueurs.
Je respecte tout le monde. Sauf les Detroit Pistons.
Après ce massacre, les Dream Teamers ont poursuivi leur préparation puis ont roulé sur la concurrence lors des olympiades, décrochant l’or avec une marge moyenne de victoire de 44 points. Deux décennies après, leur aura est intacte.