Après une victoire probante sur la Serbie, les Bleues devaient l’emporter face à la Grèce pour assurer la première place du groupe. C’est chose faite, dans la douleur. Les Françaises terminent la phase de poules avec 3 victoires en autant de matchs.
Le début de match est équilibré, la faute au manque d’adresse des deux sélections. La Grèce est particulièrement en difficulté, avec seulement 2 réussites sur les 12 premières tentatives, dont un vilain 1/7 pour Maltsi. Stella Kaltsidou prend rapidement deux fautes mais reste sur le terrain, preuve d’un certain manque de profondeur du banc grec. Combattives, les hellènes défendent mieux et se règlent en attaque, sous l’impulsion de Maltsi puis Spanou, qui marque 6 points de suite et donne l’avantage aux siennes (14-12). Valérie Garnier en a assez vu et rappelle ses filles. Malgré le temps-mort, les Bleues balbutient leur basket, hésitent en attaque et concèdent des rebonds offensifs, pas moins de 10 en un quart-temps ! A l’issue d’un triste premier acte des Françaises, le score est en faveur de leurs adversaires du soir (19-14).
Après le 12-2 encaissé, les Bleues doivent réagir en deuxième quart. Kaltsidou prend sa troisième faute d’entrée et laisse ses partenaires, un gros coup dur pour les Grecques. Sans leur maitresse à jouer, la situation se complique et les Françaises repassent devant au terme d’un bon run, forçant la Grèce à brûler un temps-mort (20-19). Elena Ciak fait sa loi à l’intérieur, tandis qu’en face Maltsi est en mode arrosage automatique, avec pas moins de 15 tirs tentés avec 3 minutes à jouer en première mi-temps ! Les Bleues profitent de l’absence de Kaltsidou, et Skrela sanctionne de loin pour porter l’écart à +6 (30-24). Voyant le match risquer de lui échapper, le coach grec renvoie la star de son équipe aux affaires malgré ses trois fautes. L’écart se stabilise et Olivia Epoupa manque de porter l’estocade au buzzer. Les Françaises rentrent aux vestiaires avec un avantage de 5 points (35-30) derrière les 11 unités et 4 rebonds d’Elena Ciak.
Dès la reprise des hostilités, Stella Kaltsidou prend une deuxième faute technique pour flopping et est donc sévèrement expulsée, ce qui complique encore plus la donne pour la Grèce. Cela engendre un peu plus de tension et un match globalement haché et pas forcément plaisant. Alors que les Bleues font grimper l’écart à +9 et qu’on pense le match bien engagé, elles baissent de régime, et la Grèce en profite pour réduire le déficit après un 8-0 (43-42). Ce match que Valérie Garnier espérait plier avant le dernier quart s’équilibre, puis tourne même à l’avantage des hellènes après un rebond offensif consécutif à un box-out douteux des tricolores. A l’issue de la troisième période, conclue par un 18-6 grec, les Bleues sont menées de 3 points (49-52).
Les deux équipes se rendent coup pour coup dans le quatrième quart et ne lâchent rien. A moins de 6 minutes du terme, France et Grèce en sont à une égalité parfaite (54-54). Endy Miyem met deux gros tirs mais les hellènes n’abandonnent pas et restent à bonne distance. Alors Endy Miyem en remet une couche et inscrit deux autres paniers, portant son total de points consécutifs à 8 pour les Bleues (64-56) ! La Grèce ne reviendra pas, malgré une fin de match à vrai-faux suspense où Gaëlle Skrela assure. Nouvelle victoire pour la France (70-63). Une satisfaction, même si Valérie Garnier ne manquera pas d’insister sur les points à corriger, à commencer par les rebonds des deux côtés du terrain.