Pour le bonheur de nos lecteurs la rédaction s’attaque à l’interview complète du MVP de la Liga Endesa 2016-2017, le meneur du Real Madrid Sergio Llull. Une saison sublime pour l’Espagnol qui est double MVP suite à son trophée de MVP de l’Euroleague.
Tout d’abord la première question qui brûlait les lèvres était de savoir comment peut-on se ressentir lorsqu’on obtient le trophée de MVP d’Euroleague et de la Ligue, mais qu’on perd de l’autre côté l’occasion d’être la meilleure équipe d’Europe, car le Real s’est fait éliminer par le champion et n’a pas pu obtenir la troisième place, éliminés par l’ex tenant du titre le CSKA Moscou de Nando de Colo (94-70).
« Cela a été une semaine difficile pour nous surtout quand nous nous imposons un telle exigence et d’autant plus que le Real en demande une plus grande, c’est une grande institution, la seule chose qui reste à faire est de vite se vider l’esprit et de passer à autre chose. C’est sûr qu’on a été affectés mais il nous reste le titre de Champions d’Espagne à conquérir. »
A 29 ans, l’espagnol est à son apogée, véritable leader de son club, Sergio Llull peut se vanter de gagner en maturité et d’en vouloir toujours plus.
« Tout le monde est derrière moi, quand on joue en ligue espagnole et en Euroleague le niveau est très élevé donc il faut savoir rester au top le plus longtemps possible, ne pas se trouver d’excuses. Il faut toujours plus d’ambition et l’envie de gagner. »
Ce qui caractérise Llull désormais c’est son côté tranchant en attaque et la facilité qu’il a pour bien appréhender les moments cruciaux d’un match. Sur 62 matchs du Real, Llull a terminé 34 fois meilleur marqueur de l’équipe. Une responsabilité difficile parfois à supporter, mais pas pour le numéro 23 de Madrid.
« Personnellement ce sont les moments que j’aime le plus, quand le ballon est brûlant que les moments sont intenses, je déteste perdre et encore moins au basketball. J’aime prendre ses initiatives dans les moments où tout le monde refuse d’être responsable, donc dans ces moments-là j’adore avoir mon rôle à jouer, mais il faut aussi savoir quand tirer et quand passer à ses coéquipiers ou les mettre dans une situation confortable. »
Dans une équipe monstrueuse collectivement, Llull a su jouer avec ses comparses comme il le fait si bien depuis des années et étant donné l’explosion du potentiel premier pick de draft 2018, Luka Doncic, Sergio Llull a été interrogé à son sujet.
« Je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi incroyable, il me fait penser un peu à Ricky (Rubio) du fait qu’il ait commencé tôt dans la ligue également. Mais Luka a un talent monstrueux à seulement 18 ans, un physique prêt, il a tout pour réussir. Il a continué de vouloir apprendre, progresser. J’essaie de l’aider au mieux possible comme tous mes coéquipiers, il était affecté pour son premier Final Four c’est normal, mais au final on retient qu’il a fait ce premier Final Four a 18 ans. Il a eu Sergio Rodriguez l’année dernière avec qui il a pu apprendre beaucoup de choses également, ce qu’il fait sur le terrain est impressionnant. »
Un autre détail qui rend triste certains aficionados de la NBA, c’est que Sergio Llull a décidé l’année dernière qu’il n’irait pas jouer en NBA, lui qui a pourtant tout pour y réussir, une décision difficile mais qui ne semble pas affecter tant que cela le principal intéressé.
« J’espère jouer encore de belles années en Espagne, au Real. Ce n’a pas été une décision difficile mais quand tu es dans un club dans le Real Madrid, on ne perçoit pas forcément tout le bonheur que j’ai à jouer ici. Je suis chez moi, je suis heureux et je n’ai pas d’interêt à jouer ailleurs. »
Il ne manque plus que le titre de MVP du Final Four et Sergio Llull aura tout gagné, de quoi faire de lui un véritable campéon. Aucun souci à se faire que l’espagnol a encore les dents longues et de belles années devant lui.
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