Suite à la Lottery Draft, les Lakers ont finalement conservé leur top pick protégé. C’est Magic Johnson et Rob Pelinka qui se frottent les mains à en faire même des étincelles pourpres et or. Pourquoi arborer un si large sourire Magic ? Parce que les Lakers obtiennent pour la troisième année consécutive le numéro 2 de la Draft et qu’ils vont très probablement le conserver pour récupérer le premier de la famille Ball : Lonzo. Très probablement, puisqu’il refuse tout autre workout que celui des Lakers… Autant se faire à l’idée.
Pur produit des UCLA Bruins, Lonzo Ball a marqué la NCAA par son talent et ses highlights, malheureusement trop oubliées par un père businessman avide, qui déverse continuellement un flot de propos insensés bon qu’à jeter aux ordures. Pour les amateurs de comparaisons, LaVar Ball est à ses fils ce que le père de Michael Jackson a été à l’artiste.
En draftant Lonzo Ball, les Lakers obtiennent un meneur distributeur d’1m98. Le natif de Chino Hills en Californie a terminé la saison 2016-2017 en NCAA avec 14.6 points de moyenne, 6 rebonds et 7.6 caviars distribués. Ajoutez à cela 1.8 interceptions et « que » 2.5 pertes de balle par match et la ligne de statistiques semble déjà solide.
De plus, Lonzo peut déjà se vanter d’avoir une très belle réussite aux tirs. De très solides pourcentages sont toujours les bienvenus dans une franchise (55% aux tirs et 41% derrière l’arc). Attention à ne pas crier victoire trop vite, Brandon Ingram pouvait également se targuer d’avoir un beau 41% derrière l’arc, ce qui ne l’a pas empêché de terminer l’exercice rookie à 29.4%… Un défaut par contre pour Lonzo qui explique logiquement ces pourcentages, l’ancien meneur des Bruins n’a aucun tir mi-distance, c’est pénétration ou tir du parking en somme… C’est pas le premier universitaire à qui on pointe ce défaut, mais bon on ne peut pas se permettre de tirer de loin ou juste sous l’arceau.
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Dans la philosophie de jeu des Los Angeles Lakers, le jeune joueur colle très bien au modèle. Un groupe de jeunes qui cavalent tout feu tout flamme en contre-attaque. Des tirs à tout va, une balle qui tourne bien. Luke Walton a des jeunes armes pour essayer de faire un modèle des Golden State Warriors du pauvre, projet qu’il a déjà essayé de réaliser cette saison. On imagine déjà une contre-attaque et Lonzo Ball balancer ses passes tout terrain pour un Jordan Clarkson ou autre terminer au dunk.
Le problème est que cette idée est bien trop belle et que l’heure des concessions va arriver. Que faire de D’Angelo Russell ? Celui qu’on avait annoncé comme le futur joueur flashy après Kobe, qui se fait déjà doubler par Brandon Ingram comme pièce principale du projet ? Il serait intéressant d’envisager de décaler Russell sur un poste 2, qui lui conviendrait sûrement et tenter le tandem Ball – Russell, en imaginant toujours que « Dloading » reste…
Le chemin basique est aussi envisageable. Un rookie prometteur mis à l’essai plusieurs fois par Walton avant même d’imaginer une place dans le starting five. Il faut penser à ses polir ses bijoux et choyer ses joueurs avant de les lancer dans la fosse aux loups. Embiid, Simmons, Ingram, nombreux sont ceux qui sont passés par cette case-là. La maison Lakers va ressembler encore plus à une garderie, il serait intéressant de songer à un nouveau vétéran pour apporter un peu de maturité dans une équipe qui ressemble de plus en plus à un remake de « La Grande Récré » version Beverly Hills. Tout en évitant de poser 140 millions sur 5 ans, s’il vous plaît.
Dernier obstacle, au-delà du père « BaVard Ball » c’est surtout la guerre d’égos qui risque de mener à une éventuelle implosion si tous ces talents venaient à se réunir. Certains sont silencieux et placés dans le moule, d’autres seront plus hargneux et voudront tirer la couverture à eux… Décidément… Le feuilleton Lakers risque d’être encore très intéressant, car la famille Ball semble oublier qu’ils ne décident pas. Rendez-vous le 22 juin.