Gregg Popovich en a assez vu. Echaudé par la défaite de 36 points dans le Game 2, Pop s’est lâché sur les performances pour le moins problématiques de LaMarcus Aldridge.
Le cas LaMarcus Aldridge est un débat permanent à San Antonio. Depuis son arrivée à l’intersaison 2015-2016 pour 84 millions de dollars sur 4 ans, l’ancien Blazer peine à justifier son contrat. Après une première saison d’adaptation globalement réussie (18 points et 8 rebonds), on s’attendait à une confirmation dans l’exercice suivant. Il n’en a rien été. Surtout, Aldridge déçoit en playoffs.
Certes, il s’attendait à être la top star, plan contrarié par l’émergence folle de Kawhi Leonard. Certes, il a du s’adapter au système d’une équipe pas comme les autres. Il n’en reste pas moins que les Spurs ont tout fait pour le mettre dans de bonnes dispositions, sans en avoir le retour escompté. Fragile mentalement, le L-Train passe trop souvent à côté de ses matchs ou joue à l’envers. Il refuse des tirs, s’entête à shooter à mi-distance alors qu’il a l’avantage de taille, parmi d’autres erreurs qui agacent les fans des Spurs.
Alors après une nouvelle sortie décevante (8 points à 4/11), Gregg Popovich, qui l’avait toujours protégé jusque là, a perdu patience :
« LaMarcus doit marquer. Il ne peut pas être timide. Il a refusé des tirs en premier quart, il n’a pas le droit de faire ça. Je pense qu’il a la responsabilité de faire quelque chose de déterminant dans le match 3, que ce soit pour lui ou ses coéquipiers. Je ne suis pas un psychologue. J’ai déjà parlé de ce que j’attendais de LaMarcus. Je ne vais pas le psychanalyser. Je ne pense pas qu’il le mérite ».
Reste à voir comment Aldridge va réagir aux attaques de son coach. Va-t-il s’en servir pour rebondir comme il avait su le faire lors du match 6 à Houston, ou va-t-il s’enfoncer dans ses doutes ? Réponse lors du Game 3 à San Antonio.